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Né en 600 (env), mort en 639, Dagobert 1er est le fils de Clotaire II et de Bertrade.
En 623 son père le nomme roi d’Austrasie (France de l’Est) afin de contrer le Maire du Palais Pépin de Landin et Arnoul évêque de Metz.
A la mort de son père en 629 Dagobert 1er devient roi des Francs. Il s’empare de la Bourgogne et de la Neustrie (France du Nord). Mais il faut qu’il partage une partie de son royaume avec son frère cadet Caribert à qui il doit céder l’Aquitaine.
Il faut savoir que chez les Mérovingiens, le sport national est l’assassinat. Ils ont très souvent recours au crime pour réunifier leur royaume.
Par un curieux hasard Caribert meurt assassiné en 631 et Dagobert 1er s’empresse d’annexer les terres de son frère.
Il en profite pour soumettre les Gascons révoltés et va jusqu’à imposer sa suzeraineté à Judicaël, prince de Domnonée (Bretagne).
Dagobert est le maître du royaume, mais il sait que seul il ne peut gouverner. Il s’entoure de conseillers, des aristocrates à qui il inculque l’art de gouverner. Ces personnes exercent quelques temps une charge au palais, puis elles sont renvoyées dans leur région pourvues d’une charge épiscopale. Son ministre Eloi par exemple exercera une charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon. Sans être un homme pieux, Dagobert s’appuie pleinement sur le clergé pour gouverner comme son ancêtre Clovis, il a parfaitement compris que les moines et les prêtres représentent la seule force cohérente du Royaume, en dehors des armes. De plus, ce vue siècle commençant est une époque de foi profonde qui voit la fondation de multiples abbayes et de plus modestes églises. Le peuple est particulièrement attaché à la religion ; le meilleur moyen de le conserver, dans le devoir d’obéissance au Roi, est encore de lui montrer un pouvoir temporel allié du spirituel.
Dagobert n’est pas seulement un coureur de jupons, c’est aussi un mécène, protecteur des arts, amoureux du beau ; c’est lui qui, sur les conseils d’Eloi, et pour ne pas être en reste devant la magnificence des leudes, qui dotaient richement des communautés monastiques, décide de combler de dons la basilique de Saint-Denis, et ce à un point tel qu’il sera, par la suite, considéré à tort comme le fondateur de l’abbaye ; il s’y fit d’ailleurs inhumer.
Pendant les dix années de son règne, Dagobert va jouir d’un pouvoir absolu, et la postérité en a gardé le souvenir, embelli par la comparaison avec ses médiocres successeurs. Il fait reconnaître son autorité par les Saxons, les Gascons et les Bretons, intervient dans les affaires intérieures du royaume wisigothique d’Espagne, entretient de bonnes relations avec Byzance et tente de s’opposer, avec les Saxons, les Thuringiens, les Alamans et les Lombards, à la poussée de la nouvelle puissance slave.
Malheureusement, les choses vont se gâter dès 632, des héritiers non directs de Chilpéric, sans doute des bâtards, qui s’étaient enfuis à l’approche des troupes du Roi, ont fait alliance avec les Gascons, ou Vascons, peuples farouches qui contrôlent tout le pays au sud de la Garonne ; à la tête de redoutables guerriers, ils reprennent, en une sanglante campagne, la presque totalité du royaume d’ Aquitaine, ne laissant à Dagobert qu’une marche de sûreté au sud de la Loire.
Le prestige personnel de Dagobert, qui lui assura la soumission absolue de son royaume, fut tel, hors de ce royaume, qu’aucun roi des Francs ne l’égala plus avant l’avènement de Pépin le Bref. | ||||||||||