NOTRE "BASSE COUR"
  UN AN AU POULAILLER 1/4
       

 

 
 
     
 

NOTRE BASSE-COUR

Chronique mensuelle de la Revue Illustrée du Calvados

pour l'année 1911 par AVENA

 

JANVIER — Dès janvier on prépare, on confectionne et on nettoie les parcs qui doivent recevoir les sujets que l'on destine à « racer »   Un parc convenable doit avoir de 25 à 100 mètres carrés de superficie. Le sol doit être sablonneux, sec, meuble, perméable, afin qu'il n'y ait pas de boue. On y plante quelques arbres à fruits ou des accacias qui poussent vite et donnent de l'ombre. Quelques petits massifs de groseilliers permettent aux poules d'aller chercher la fraîcheur pendant les grandes chaleurs de l'été. La clôture du parc doit être assez élevée du côté du nord pour former un abri. On peut très bien établir deux ou trois parcs dans le verger. Dans ces parcs, on élève les poules de races pures qui serviront plus tard à alimenter la basse-cour.

 

 Dans cette saison froide, on doit donner aux jeunes poules une nourriture échauffante, telle que petit blé, avoine, sarrasin, pour exciter la ponte en y ajoutant des pâtées chaudes. Ne pas oublier de mettre de la paille fraîche dans les pondoirs ni de nettoyer les perchoirs. On doit ramasser les oeufs au moins deux fois par jour ; car durant les grands froids les germes sont sensibles à la gelée.

 

 C'est le moment de mettre les dindes à couver.

 

 Il faut aussi surveiller les jeunes canes au moment de la ponte et leur donner une alimentation tiède.

 

 Vers la fin du mois, on doit accoupler les lapins et leur donner des carottes, betteraves, son, avoine, luzerne effeuillée, pâtées de pommes de terre cuites avec farine d'orge, sans oublier le sel à la dose de 1 à 2 grammes par tête, une ou deux fois par semaine.

 

Au rucher on protège les ruches contre le froid et l'on y assure le renouvellement de l'air ; on enlève glace, neige ou abeilles mortes pouvant obstruer l'entrée de la ruche. Tant que dure le froid, on doit toucher le moins possible aux ruches ; mais il faut examiner soigneusement si les souris ne se frayent pas quelques passages dans celles de paille. On nourrit les colonies pauvres avec des rayons operculés ou du sucre en grain placé sur un linge à tissu peu serré (sucre candi ou sucre en plaque), en évitant toute nourriture liquide.

 
     
 
 
 

Poule et coq – Houdans

 
     
 

FÉVRIER — C'est à cette époque que l'on réunit les sujets de chaque espèce qui ne doivent plus être séparés. Il faut choisir les énormes coqs de Cochinchine fauves ou noirs, ou noirs marqués de roux ou perdrix, et les mettre avec de belles poules de Crèvecoeur ou de Houdan. On peut aussi renverser les rôles et mettre les poules de Cochinchine avec les coqs de Crèvecoeur ou de Houdan. Il faut que les coqs n'aient pas plus de deux ans et que leurs pattes soient en très bon état. Les poules doivent être nées dans la saison même : les jeunes poules étant les meilleures pondeuses.

 

 On ne recueille les oeufs à couver que quinze jours ou trois semaines après l'accouplement, pour être bien sûr qu'ils ont été fécondés par le mâle. Si l'on a des oeufs de bonne heure, et qu'on ne puisse les faire couver aussitôt, on les conserve dans un endroit tempéré et sain, enfouis dans du son et séparés les uns des autres.

 

 On prépare l'incubation de ces oeufs — après les avoir mirés — le plus tôt possible, afin d'avoir des poulets précoces. Si les dindes se disposent à couver, on les met sur des œufs de poule ou de canard et l'on installe les boîtes d'élevage et les couveuses artificielles.

 

 Les poules commencent à pondre, surtout si on leur donne des grains échauffants, sarrasin, avoine, petit blé, en y ajoutant des pâtées chaudes et de l'eau presque tiède deux fois par jour.

 

 On termine l'engraissement des poulets d'octobre et on les prépare pour la vente.

 

 Des soins méticuleux s'imposent aux canetons. On leur donnera des pâtées avec du son et de l'ortie hachée.

 

 Les pigeonneaux venus dans ce mois sont préférables, comme reproducteurs, à ceux qui naissent plus tard ; il faut les conserver. C'est le moment de sélectionner les oies et autres animaux de basse-cour.

 

 Au rucher on se bornera à veiller le nourrissement ; car tant que dure le froid on doit toucher le moins possible aux ruches.

 
     
 
 
 

Poule et coq -Andalusion

 
     
 

MARS — Toutes les couvées précoces doivent être en pleine activité. On donne aux poussins des pâtées de mie de pain rassis trempée dans du lait, des oeufs cuits durs, hachés menu, du cresson de fontaine ou des orties cuites hachées avec de la mie de pain rassis. En ce mois on met les oeufs à couver. Les couveuses naturelles seront tenues en des endroits à température douce, égale et com-plètement à l'abri de l'humidité. On a soin de nettoyer et désinfecter les poulaillers.

 

 Il faut donner une nourriture abondante aux canetons : farine de maïs avec herbes tendres hachées, pousses d'ortie, sauge, laitues. On doit les préserver eux aussi de l'humidité qui leur est néfaste. La ponte des dindes s'opère en ce moment. On doit leur enlever les oeufs et les remplacer par des oeufs en porcelaine. Quant aux lapins, on leur donne des herbes fraîches mêlées de foin sec, pour éviter le gonflement.

 

 Au rucher, l'année apicole commence en mars. C'est l'époque où l'on achète les essaims et où l'on établit les ruchers. Ruches à calottes et ruche à cadres ont chacune leurs adeptes ; ces dernières sont beaucoup plus pratiques et d'un meilleur rendement. Dès que les abeilles commencent à sortir, on visite les ruches, on supprime les mortes, et on les conserve à l'abri des rongeurs. Les colonies qui ont souffert et ont sensiblement diminué de nombre pendant l'hiver et celles qui n'ont pas de reine doivent être réunies à d'autres.

 

 Il faut nourrir les ruches qui manquent de provision et leur donner 200 grammes de sucre par semaine. On enlève les rayons par trop vieux, ceux qui sont moisis ou détériorés et ceux contenant des rougets

 
     
 
 
 

Poule et coq – Buttercup

     
         
   
  NOTRE "BASSE COUR"
  UN AN AU POULAILLER 2/4
       

 

 
 
 

Poule et coq – Wyandottes

 
     
 

AVRIL — Les mêmes occupations qu'en mars s'imposant durant ce mois, complétons les conseils que nous avons donnés sur les meilleures pâtées. On prend gros comme le poing de mie de pain rassis que l'on émiette très fin entre les mains. On ajoute un oeuf dur qu'on hache très menu, le jaune et le blanc compris ; on prend des feuilles de salade ou de jeune oseille, de choux ou de betteraves, etc., que l'on hache fin et dont on met à peu près gros comme l'oeuf. On mélange ensemble ces substances en les brouillant sans les presser ni manier, de façon que toutes les parties restent désunies et ne forment pas une pâte. L'additon de la verdure conserve, pendant le jour, une certaine fraîcheur qui sert de liaison et empêche la mie de pain de durcir.

 

 C'est de cette pâtée que l'on commence à nourrir les poussins : ils en sont extrêmement friands dès le premier jour ; on donne aussi du millet blanc de bonne qualité. Le compartiment réservé aux poulets doit toujours être pourvu de cette nourriture mise à la disposition de ces petits animaux dans des endroits qui soient abrités. Au bout de trois jours, on ajoute du blé, que les poulets, quoique petits, commencent à manger.

 

 On passe un nombre régulier de fois par jour, afin de remettre de la nourriture s'il en manque ; il faut aussi la varier, c'est-à-dire que chaque jour un des repas est composé d'une nourriture à part, afin qu'un nouvel élément vienne s'ajouter à l'alimentation générale et réveiller l'appétit des élèves. Ainsi aujourd'hui on donne à un repas du riz cuit ; demain, au repas correspondant, des pommes de terre cuites pétries dans du son ; après-demain, de la pâtée de farine d'orge ; le jour suivant, du pain grossier détrempé, etc., etc.

 

 Au rucher, l'époque de la grande ponte approche ; on doit soigner le nourrissement des abeilles, rapprocher les ruches, si possible, des champs de sainfoin et de colza, les préserver du froid et de la pluie et entretenir l'abreuvoir.

 
     
 
 
 

Poule et coq - Light sussex

 
     
 

MAI — On opère la sélection des poussins éclos en ce mois, et on les alimente avec de la farine d'avoine, des os secs broyés et des coquilles d'oeufs écrasées. En suivant les conseils donnés en mars et avril, voici une liste de repas pour diriger la personne chargée des élèves :

 

 Après les trois premiers jours, addition de blé tous les matins, soit par terre, dans un coin, soit dans une augette. Depuis ce moment jusqu'à la fin de l'élevage, cette graine doit être donnée à discrétion. En outre, tous les matins au lever du jour, pendant un mois, un repas à la pâtée d'oeufs ; à 10 heures, un repas de millet ; à 2 heures, du riz cuit ; à 6 heures, une pâtée d'oeufs. Le lendemain, le repas de 2 heures est changé de nature : au lieu de riz cuit, on donne une pâtée de pommes de terre avec du son ou du remoulage. Le surlendemain, de la pâtée de farine d'orge. Le jour suivant, on reprend le riz cuit et l'on continue dans le même sens.

 

 Au bout d'un mois à six semaines, on remplace millet et pâtée d'ceufs par un peu d'avoine.

 

 On engraisse les poussins nés en février.

 

 On nourrit les dindonneaux avec du pain trempé, des oeufs durs, des oignons hachés, des orties et de la recoupe.

 

 On plume les vieilles oies.

 

 On engraisse les canetons avec une pâtée de recoupe, des herbes hachées trempées d'eau de vaisselle et, plus tard, du remoulage, des déchets de table, etc. — Aux pigeons, on donne des graines de vesces, du froment, du maïs, de la féverole, et l'on suspend dans le colombier une queue de morue sèche.

 

 On doit donner tous ses soins aux lapines et les faire saillir.

 

 Au rucher, c'est l'époque de la grande mieillée. Il faut surveiller les ruches à cadres et ajouter un rayon tous les quatre ou cinq jours. L'essaimage s'opère vers le 15 mai ; on transporte les essaims loin des mères en évitant de placer côte à côte les essaims du même jour. Il faut veiller à ce que les colonies ne manquent pas de provisions et que le miel que l'on donne aux abeilles n'occasionne pas de pillage.

 
     
 
 
 

Poule et coq - Plymouth rocks

     
         
 

JUIN — En ce mois, on doit surveiller les dindonneaux qui passent le rouge. C'est aussi l'époque où l'on doit séparer les coquelets des poulettes.

 

 Au poulailler il faut garnir les pondoirs de paille fraîche.

 

 L'alimentation des volailles doit être aussi variée qu'abondante. Les meilleures graines sont le blé, l'avoine, le sarrasin, le maïs, l'orge, le millet et les criblures de riz. Il est avantageux de les mélanger et de les donner cuits, sauf aux trop jeunes volailles, au moins de temps en temps. Quant au seigle, il vaut mieux s'en abstenir. A ces grains on ajoute de la verdure et des légumineuses, des aliments animalisés (sang, viande boucanée, etc.) et des résidus industriels (drèches, tourteaux).

 

 Il faut distribuer la ration des poulettes avec soin et régularité, plutôt en deux ou trois fois qu'en une seule, à heures fixes. Si l'on donne des pâtées, on doit les servir dans des augettes spéciales ou dans des plats creux, à fond épais et à bords droits pour éviter qu'ils ne soient renversés. La verdure sera suspendue au grillage, à hauteur du bec, pour éviter le gaspillage. Les abreuvoirs siphoïdes en métal sont très pratiques parce que l'eau y est constamment propre ; on doit la renouveler tous les jours en été, tous les deux jours en hiver.

 

 Les meilleures poules pondeuses sont la Houdan, la Crèvecoeur, la Fléchoise, la race du Mans, la Faverolle, la Mantes, la Dorking, le Coucou de Rennes, la Minorque et la Brakel. Pour l'engraissement, les meilleures races sont la Faverolle, l'Orpington noir, la Brakel et les Coucous.

 

 Dans la seconde quinzaine du mois, on mêle aux aliments des canetons un peu de soufre pour accélérer leur croissance ; les préserver de la rosée qui cause la maladie dite crampe. Quand leurs ailes se croiseront sur le dos, on pourra les engraisser avant de les vendre.

 

 On distribue aux lapins de la chicorée sauvage et l'on nettoie les clapiers sans déranger les nids des mères.

 

 Au rucher, on surveille l'essaimage. On réunit les ruches faibles pour avoir des colonies moyennes. On enlève des ruches les rayons remplis de miel, mais on attend que ces rayons soient recouverts de cire.

 
         
 
 
 

Poule et coq - Silkies

     
         
   
  NOTRE "BASSE COUR"
  UN AN AU POULAILLER 3/4
       

 

 
 
 

Poule et coq – Dormings

 
     
 

JUILLET — En cette saison, il faut appliquer à la basse-cour les plus grands soins d'hygiène, à cause de la chaleur : laver les perchoirs à l'eau phéniquée ; renouveler souvent l'eau de boisson ; tenir les abreuvoirs à l'ombre ; remplacer les grains trop échauffants par parties de son et de farine d'orge mouillée ; farineux aux poulets destinés à la vente ; aux canetons, escagots, limaces, pâtées et salades.

 

 C'est le moment de récolter les plumes des canes qui ne pondent plus.

 

 Aux pigeons, on donne du sarrasin, des vesces, du chénevis ; aux mères lapines, chaque matin, une poignée d'avoine ; aux pintadeaux, une poignée de pain trempé, des pommes de terre cuites, des légumes, des rognures de viande crue, le tout haché et mêlé avec un peu d'oignon haché.

 

 Au rucher, on commence la récolte du miel et de la cire.

 

 Les abeilles ont à peu près achevé leur campagne, et c'est à peine si elles amasseront suffisamment, jusqu'à la fin de l'été, pour leur entretien journalier : sauf dans les pays de sarrasin et de bruyère.

 

 Lorsque les fleurs mellifères sont passées ou qu'elles ne donnent presque plus de miel, la saison des essaims est finie et les faux-bourdons ne tardent pas à être mis à mort ; si l'on conduit les colonies à quelque pâturage avant cette extermination, les mâles sont conservés et il arrive quelquefois qu'une saison d'essaimage recommence ; c'est-à-dire que les colonies qui ont essaimé un mois ou six semaines auparavant donnent encore un essaim.

 

 Lorsque les abeilles ne trouvent plus rien sur les fleurs devenues rares, ou qu'elles ont peu d'approvisionnement, elles pensent à en aller prendre dans les ruches qui sont mieux fournies. Elles attaquent notamment celles qui n'ont plus de mères, ou dont la population est faible ; il faut veiller au pillage et, pour l'éviter, réunir les ruches faibles.

 
     
 
 
 

Poule et coq – Sebrights

 
     
 

AOÛT — On conduit les poules, dindes, oies, glaner sur les chaumes après la moisson et l'on ajoute quelques grammes de sulfate de fer à l'eau de boisson. Contre le baillement ou gape causé par un ver rouge fixé à la trachée, on donne, à raison de 1 gr. par jour, une poudre composée d'ana fœtida mélangée à parties égales avec du gingembre et de la gentiane jaune. Ou bien on ajoute à l'eau de boisson 1 gr. 5 ou 2 gr. de salicylate de soude par litre d'eau. Eviter la contagion, mettre du sulfate de fer ou du sel sur le sol et isoler les malades. Contre la gale des pattes, causée par une araignée minuscule, on ramollit les croûtes dans l'eau tiède, on les détache et on les enlève, puis on applique de la pommade soufrée d'Helmerich. On devra laver le sol à grande eau et désinfecter soigneusement car la gale est très contagieuse.

 

 Contre le piquage, il faut de l'espace, de la distraction et une nourriture azotée.

 

 C'est, le moment de recueillir les oeufs à conserver pour la provision de l'hiver et de sélectionner les poulets adultes pour la reproduction et d'engraisser ceux qui sont défectueux.

 

 On fait couver les oeufs de cane.

 

 On donne au lapin du regain de luzerne, de la centaurée et autres plantes de sarclages ; il faut du foin sec, du son et des graines au premier repas, réserver les herbes tendres pour le soir, éviter les rations mouillées.

 

 Voici comment on doit conserver les peaux de lapins : Après avoir écorché l'animal et l'avoir bien dégraissé, on frotte l'intérieur de la peau avec de l'alun pulvérisé, puis on met une couche assez épaisse sur un papier et l'on roule la peau dedans. Il faut environ un kilo d'alun pour une belle peau de lapin ; mais il vaut mieux dépasser cette dose car le produit n'est pas perdu. Il faut laisser les peaux dans l'alun jusqu'à ce que le poil tienne quand on le tire.

 

 Au rucher on achève actuellement la récolte du miel. Le meilleur est fourni par la famille des labiées, des tilleuls et résédas. Le sainfoin, la luzerne, les trèfles le donnent très blanc, mais d'un arôme moins délicat. Les bruyères, le sarrazin le fournissent coloré, avec une odeur particulière.

 
     
 
 
 

Poule et coq - Faverolles

 
     
 

SEPTEMBRE — Il faut donner aux volailles une nourriture plus substantielle à cause de la mue. Pour prévenir le piquage (arrachage des plumes) on répand de la fleur de soufre dans le poulailler. C'est l'époque de l'incubation d'oeufs des races les plus précoces et d'oeufs de canes. Il est bon de mettre du phosphate de chaux dans les pâtées. On opère l'engraissement des derniers canetons et des oies avec du mais et de l'orge. Il faut nettoyer à fond les poulaillers, perchoirs et pondoirs.

 

 Pour l'élevage des lapins, il faut un parc assez vaste afin que les lapereaux puissent en liberté y prendre leurs ébats sans cependant trop s'écarter ; ce parc est clos par un grillage en fil n° 8 à mailles de 3 centimètres environ et de 1 m. 70 de hauteur ; il faut avoir soin que cette clôture se prolonge en terre jusqu'à une profondeur de 0 m. 40 environ pour empêcher les évasions souterraines. Inutile de dire que ce parc doit être sur un terrain choisi, suffisament sec et enherbé ; il est bon, en outre qu'il soit planté de quelques arbres qui procureront de l'ombrage durant la saison chaude. Pour empêcher les lapereaux de ronger les écorces des arbres, et surtout des jeunes arbres, on entourera ceux-ci, jusqu'à une certaine profondeur, d'une armature grillagée.

 

 Ce parc d'élevage devra contenir un hangar d'élevage qu'on pourra construire très simplement. Ce sera un petit bâtiment, avec un toît incliné d'avant en arrière, ce toît se trouvant à environ 1 m. 40 au-dessus du sol à l'avant et à 1 m. à l'arrière. Les dimensions varieront suivant le nombre de lapereaux que ce hangar devra abriter ; toutefois, le nettoyage sera d'autant plus facile que le hangar sera moins profond. Il sera opportun, si le nombre des lapereaux à abriter est assez considérable, d'établir une cloison partageant le hangar en deux compartiments. De cette façon, les lapereaux ne dormiront pas tous dans le même coin, serrés les uns contre les autres, ce à quoi ils tendent trop souvent.

 

 Au rucher : les soins sont les mêmes en septembre que ceux indiqués en août.

 
         
 
 
 

Poule et coq - Rhode island

 
         
   
  NOTRE "BASSE COUR"
  UN AN AU POULAILLER 4/4
       

 

 
 
 

Poule et coq - Orpingtons

 
 

 

 
 

OCTOBRE — C'est le moment de préparer l'hivernage des volailles. On blanchit à la chaux les murs des poulaillers ; on nettoie souvent les perchoirs, les nids et les terrines à eau ; on garnit le sol de sable sec.

 

 Il faut donner aux volailles des pommes de terre cuites écrasées, avec du son, de l'orge ou de l'avoine crevée, des graines sèches de sarrasin, de petit blé, d'orge et d'avoine dont on garnit les compartiments des augettes, afin qu'elles aient toujours à manger. Pour stimuler la ponte, donner une nourriture sèche : avoine, sarrasin, pâtées de farine, son, pommes de terre avec viande ou sang cuit pulvérisé, 50 à 60 gr. par tête et par jour pour les poules qui ne sont pas libres.

 

 L'époque est favorable pour choisir parmi les poulets de trois à quatre mois ceux qui devraient être réservés pour la reproduction et les poulettes pour la ponte de l'année suivante.

 

 Parmi les meilleurs canards se distingue le canard de Barbarie, rustique et s'engraissant bien. Il y a trois variétés : la blanche, la panachée et la bronzée qui est la plus parfaite. On confie les œufs de canes à de bonnes poules couveuses (Laugshan Dorking, Cochinchinoise ou Brahma) ou bien, à défaut, à des dindes de petites tailles, qui sont d'excellentes couveuses, surtout la dinde d'Italie.

 

 Pour habituer la dinde à couver, on la met dans un panier avec un couvercle fermé ; puis on place sur le dos du volatile un sac plié en quatre ; au bout de 4 à 5 jours, la dinde se met à couver.

 

 Les oies et les canards sont engraissés. On les enferme dans une écurie où l'on dispose par terre des augettes que l'on remplit d'avoine et d'orge en graines ; on leur donne aussi un peu de pâtée faite de son et de farine. Il ne faut jamais les laisser manquer de nourriture et d'eau ; en outre, il est bon de les envoyer baigner une fois par jour pour entretenir la propreté de leur plumage.

 

 Enfin, on sélectionne les lapins pour la reproduction.

 

 Au rucher, on doit peser les ruches et les nettoyer après avoir enlevé les abeilles mortes. Celles qui ont une population faible doivent être nourries avec un liquide alimentaire. Pour abriter les ruches, on les couvre de mousse bien sèche qu'on tasse pour résister au vent.

 
     
 
 
 

Poule et coq - Spanish

 
     
 

NOVEMBRE — Pour maintenir la ponte, il est indispensable de donner une alimentation substantielle On obtient de bons résultats en distribuant alternativement des grains et des pommes de terre cuites écrasées et mélangées avec du son.

 

 On commence, en novembre, l'engraissement des oies en vue de la production des foies.

 

 Il faut bien abriter les volailles du froid et de la pluie et les changer de parquets.

 

 Les canetons, à peine éclos, sont rustiques, mais craignent la pluie. Dès le 4e jour, on les laisse courir et chercher près de la mare ou dans les prés mollusques et insectes qui les nourrissent. On y ajoutera des pâtées de maïs et de pommes de terre, de vermicelle et de riz cuits, et, si possible, des vers de terre, des escargots ou de la viande boucanée. Nés. en novembre, on les engraisse en février, avec ces mêmes pâtées, des boulettes de farine et de sarrasin, d'orge délayée dans du lait. On donnera toujours de l'eau bien propre.

 

 On conduit les dindons dans les vignes et les bois. A la fin du mois, on vend les plus délicats et l'on engraisse les autres.

 

 On nourrit les lapins avec le regain de pré fauché dans la journée, le sainfoin, les carottes, les navets et les choux et l'on engraisse les lapereaux avec des pommes de terre cuites et du son.

 

 Au rucher, on donne aux colonies faibles des cadres garnis ou bien on nourrit avec du miel coulé, du sucre humecté d'eau ; on dépose cette nourriture au centre de la ruche. Pendant l'hiver, une colonie ordinaire consomme environ 0 k. 500 de matière sucrée par mois. De février à la mi-mai, la consommation augmente et, au total, peut atteindre 10 à 12 kilos.

 

 Les ruches sont consolidées, recouvertes au besoin d'un manteau de paille ou de mousse, et l'ouverture des ruches à cadre réduite de moitié dans sa longueur, est garnie d'un morceau de grillage galvanisé à mailles d'un centimètre carré pour empêcher d'entrer les rongeurs.

 

 On incline les ruches sur le devant pour faciliter l'écoulement des eaux qui séjournent sur le tablier.

 
     
 
 
 

Poule et coq - Campines

 
     
 

DÉCEMBRE — Il faut veiller à ce que l'eau ne gèle pas dans les abreuvoirs, vider ceux-ci tous les soirs, distribuer aux poules pondeuses du blé, de l'avoine et du sarrazin, engraisser les poules ayant terminé leur troisième ponte ; pour blanchir la chair, il est bon de leur faire avaler, le dernier jour avant de les tuer, une forte gorgée d'eau additionnée de lait.

 

 A la ferme, la poule la plus pratique est celle qui donne le plus d'oeufs, le plus de chair et la meilleure et s'élève le plus facilement ; bref, c'est la moins coûteuse et la plus productive, celle que l'on envisage uniquement sous le rapport utilitaire.

 

 La poule pratique, c'est aussi la poule acclimatée : celle qui, dans une région donnée, compte des représentants ayant un air de famille, des caractères plus ou moins apparents que la sélection parviendrait à rétablir complètement. C'est celle qui, habituée au sol et au climat, offre les meilleures conditions de réussite pour quiconque veut développer ses qualités, la façonner et l'améliorer.

 

 En résumé, la poule pratique doit être robuste, rustique, féconde, bien adaptée au sol et au pays, n'exigeant que le mini-mum de soins et capable de donner le maximum de rendement en proportion des efforts de l'éleveur.

 

 On réserve pour l'incubation qui commencera à la fin du mois, les dindes les plus légères. On nettoie complètement le pigeonnier.

 

 On distribué aux lapins les mêmes aliments que le mois précédent et l'on ajoute, tous les deux jours, une poignée d'avoine ; on engraisse également les lapines réformées.

 

 Au rucher, les soins indiqués les mois précédents doivent être continués en décembre. Une surveillance attentive s'impose pour préserver les ruches du froid et de l'humidité. On répare et l'on entretient le matériel apicole et l'on étudie les améliorations à apporter dans l'exploitation du rucher.

 
     
 
 
 

Poule et coq -Light brahmas

 
     
 

 
 

Poule et coq - la Frislands