Jean RÉVEILLON.

Le mauvais temps, la courte durée des jours maintiennent l'agriculteur une grande partie de son temps à l'intérieur.

Pelletage des céréales, brassage du cidre, battages, mise à jour des comptes, occupent une bonne partie de son temps, et surtout dans les circonstances actuelles les réparations des outils et des machines.

Les réparations que l'on peut faire à la ferme.

Tout bon agriculteur n'est-il pas, par goût ou par nécessité quelque peu bricoleur?

Grâce à un établi rustique et à quelques outils élémentaires de menuiserie, la plupart des réparations courantes peuvent être faites : consolidation de brancards au moyen d'attelles, réfection des palerons cassés en utilisant quelque pièce de bois bien sec que l'on aura eu soin de mettre de côté, confection de manches d'outils, réparation des brouettes, des caisses de tombereaux, des clôtures, des logements des animaux etc., au moyen de planches.

Si la réparation des parties métalliques des instruments, lorsqu'elles sont cassées ou dangereusement usées, semble être plus délicate à réaliser, elle n'est cependant pas impossible dans quelques cas simples. Avec une enclume et une petite forge portative, on peut effectuer bien des travaux, notamment remettre en état certaines tringles.

D'autre part, on doit réviser tontes les machines agricoles qui, étant depuis longtemps en service, ont la plupart un « jeu » exagéré. Rattrapez ce jeu et, avec une clef à molette, resserrer tous les écrous qui en ont besoin.

Enfin et surtout, il faut remettre en place les pièces de rechange : socs usés, dents cassées des extirpateurs, canadiennes et cultivateurs, dents de lames de faucheuse, doigts de lames, etc. La plupart des pièces simples doivent d'ailleurs avoir été acquises ou prélevées sur des machines hors d'usage et mises en réserve en prévision des besoins futurs. Il faut donc penser à renouveler ces réserves.

Les autres mesures d'entretien.

Pour protéger les instruments contre les intempéries et prolonger par suite leur durée, il est très recommandable de passer une couche de peinture ordinaire aussi bien sur les pièces de bois que sur celles d'acier non travaillantes exposées à la rouille

Quant aux pièces travaillantes, elles doivent être soigneusement graissées, et celles de rechange mises en réserve.

Nous ne pouvons nous étendre davantage, mais il importe d'insister sur la nécessité de procéder méthodiquement en révisant chaque machine.

Il n'est pas inutile de rappeler, de plus, que les machines seront plus longtemps en bon état, si l'on a soin de les remiser dans des locaux bien aménagés, et surtout à l'abri des intempéries.