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Eustache III de Boulogne (av. 1060 – Rumilly, peu après 1125), fut comte de Boulogne de 1088 à 1125. Il était fils d'Eustache II et d'Ide de Verdun.
Vers 1101, il épouse Marie d'Écosse, fille du roi Malcolm III d'Écosse. Cette union montre qu'il rechercha une alliance contre les rois normands qui possédaient la Normandie elle-même et l'Angleterre depuis 1066. Lui-même était possessionné en Angleterre, puisqu'il fit frapper des deniers à son nom à York. L'importance européenne de Boulogne ne se démentit pas durant sa charge.
En 1096, il se croisa à l'appel d'Urbain II, comme ses deux frères, Godefroi de Bouillon et Baudouin de Boulogne, qui fondèrent le Royaume de Jérusalem en 1099/1100. A la mort en 1118 de Baudouin, premier roi de Jérusalem, il renonça à prendre sa succession. On le vit guerroyer en Flandre et construire l'église St-Nicolas. Il abdiqua en 1125, pour se faire moine à Rumilly, dépendance du prieuré St-Pierre.
Eustache III est le personnage de la Chanson du chevalier au cygne. |
Départ pour la croisade |
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Mariage et descendance
Il épousa, vers 1101, Marie d'Écosse, fille de Malcolm III, roi d'Écosse, et de Marguerite d'Angleterre et eurent :
- Mathilde de Boulogne (v. 1103-1152), comtesse de Boulogne, mariée à Étienne de Blois (v. 1092-1154), comte de Mortain et futur roi d'Angleterre (1135-1154). |
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Thomas de Marle, dit Thomas Feriæ, de la Fère (vers 1073 - † 1130), fils d'Enguerrand de Boves et d'Ade de Marle, était sire de Coucy, seigneur de La Fère qui lui venait de son grand-père maternel, Létard (ou Létaud) de Marle (ou de Roucy), frère du comte, Ebles Ier de Roucy.
Famille
Avant de partir en croisade, Thomas fut marié en premières noces avec Ide de Hainaut († 1101), fille de Baudouin II de Hainaut et veuve de Guy de Chièvres. Il eut avec Ide de Hainaut deux filles :
- Ide ou Bazilie qui épousa en premières noces, Alard, seigneur de Chimay dont naquit : - Gille, et Hadevide qui épousa Canon, seigneur de Villers et Ham |
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Puis en secondes noces, Bernard d'Orbais, dont naquit :
- Enguerrand. - Béatrice, mariée à Erard III, seigneur de Breteuil-en-Beauvaisis dont naquit : - Valéran, seigneur de Breteuil, - Erard, comte de Squillace au royaume de Naples - Hugues de Breteuil.
Vers 1102, il épousa en secondes noces une fille de Roger, seigneur de Montaigu et d'Ermengarde. Ce mariage fut annulé en 1104 pour cause de consanguinité. En troisièmes noces, il épousa en 1104 Mélisende de Crécy († 1114), fille de Guy (†1147), seigneur de Crécy, avec laquelle il eut :
- Mélisende de Crécy (v.1107 - † ?) qui épousera Adelelme, fils d'Adam, châtelain d'Amiens, - Hugues IV, sire de Gournay, seigneur de la Ferté, Beaussault et de Gaillefontaine. - Enguerrand II de Coucy (v.1110 - † 1147/1149) - Robert de Boves (? - † 1191), sire de Boves et comte d'Amiens. Il épousa Béatrix de Saint-Pol, fille de Hugues II, comte de Saint-Pol.
Histoire
Thomas de Marle fut seigneur de Coucy, Boves, Marle, La Fère, Crépy et Vervins. Comme la paternité de son père était douteuse, ce dernier détestait son fils Thomas et aurait voulu le déshériter. Sa mère Ade de Marle connue aussi sous le nom de Ade de Roucy, fut répudiée par son mari pour adultère. Parti en avril 1096 avec son père pour la 1re croisade, Thomas s'y couvrit de gloire et participa à plusieurs batailles : Nicée (06/1097), Dorylée (07/1097), Al-Bara (12/1097), Antioche (06/1098), et en juillet 1099 Jérusalem où il fut l'un des premiers croisés à y entrer. Rentré au pays, certainement frustré et déçu du peu de profit d'une si longue expédition en Terre sainte, Thomas de Marle installé dans la forteresse de Montaigu, se mit à ravager et dévaster les régions autour de Laon, d'Amiens à Reims. Enguerrand de Boves, son père, en fut fort mécontent et fit le siège de la forteresse avec :
- Ebles II de Roucy, fils d'Hildouin, - André de Roucy, seigneur de Ramerupt, son frère, - Hugues dit le Blanc, seigneur de Laferté, - Robert de Péronne, seigneur de Crespy. Thomas de Marle, averti, s'échappa et alla rejoindre, Louis, fils du roi Philippe Ier, dont il obtint du secours et fit lever le siège. Thomas perdit la forteresse de Montaigu après la dissolution de son mariage avec l'héritière de Montaigu.
En 1113, les habitants d'Amiens obtinrent du roi Louis VI le Gros la permission de s'établir en commune. Avec le support de leur évêque, Geoffroy et du vidame Guermond, ils demandèrent à Thomas de Marle de les soutenir dans leurs œuvres contre Adam, le châtelain qui tenait la garde de la Tour du Castillon, et Enguerrand, le comte son père. Mais Thomas se réconcilia avec son père et combattit avec lui contre les habitants d'Amiens. Thomas s'empara des terres et villages avoisinants, commit désordres et cruautés. Sibylle de Château-Porcien, sa belle-mère qui le tenait en inimitié, le trahit en avertissant Gormond de Picquigny de ses agissements. Guermond lui tendit une embuscade et le blessa grièvement d'un coup de lance dans le jarret. Thomas se réfugia en son château de Marle. Gormond de Picquigny en profita pour attaquer le château où Adam commandait. Il obtint le soutien du roi Louis VI qui lui envoya du renfort qui entra à Amiens le 11 avril 1115
Revenu à Marle pour se soigner, Thomas chercha à se venger et fit exécuter Gautier, archidiacre de Laon, demi-frère de Sibylle de Château-Porcien, qui avait soutenu son mariage adultérin et qui était un des principaux instigateurs de la révolte des Amiènois. Le clergé décida alors de l'excommunier lors d'un synode tenu à Beauvais le 6 décembre 1114.
Comme Thomas continuait ses méfaits, le roi fut contraint de l'assaillir ; il lui enleva les châteaux de Crécy et de Nouvion et ruina les forts érigés sur les terres appartenant à l'abbaye Saint-Jean de Laon. Le roi assiégea ensuite la tour de Castillon et la rasa après deux ans de siège.
Thomas fit la paix avec le roi contre une grande somme de deniers et la promesse qu'il fit de réparer tous les dommages faits à l'église.
Après la mort d'Enguerrand de Boves en 1116, le roi Louis VI le Gros confia en 1117 le comté d'Amiens à Adèle de Vermandois2, fille d'Herbert IV et d'Adèle de Crespy (ou Alix), elle-même fille de Raoul, comte d'Amiens. Adèle de Vermandois le donna aussitôt en dot à sa fille née d'un second mariage avec Renaud II de Clermont, Marguerite de Clermont qui se maria à Charles Ier de Flandre qui prie aussi le titre de comte d'Amiens.
Pour se venger de ce que le roi avait donné le comté d'Amiens qui devait lui revenir de droit suite à la mort de son père, Thomas s'allia à Baudouin, comte de Hainaut et Hugues, comte de Saint-Pol. En 1130, il tua Henri de Vermandois, seigneur de Chaumont-en-Vexin, fils d'Adèle de Vermandois, et frère du comte Raoul Ier de Vermandois dit le Vaillant.
En octobre 1130, Thomas fut grièvement blessé par le comte Raoul de Vermandois lors du siège de Coucy ordonné par le roi Louis VI qui voulait en finir avec les exactions de son vassal. Thomas de Marle rendit l'âme le 9 novembre 1130. Raoul de Vermandois vengeait ainsi la mort de son frère Henri. Thomas fut inhumé sous la tour de l'église abbatiale de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy et son corps y resta jusqu'au 3 avril 1219, date où il fut transféré dans la nouvelle église que son petit-fils Enguerrand III avait fait construire.
Le chroniqueur de l'époque, Guibert de Nogent, abbé de l'abbaye bénédictine de Nogent-sous-Coucy, dit de lui qu'il fut le plus grand coquin connu de son époque. |
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Le départ pour la croisade (Statuts de l'Ordre du Saint-Esprit, XIVe siècle, Bibliothèque nationale, Paris, MS Fr. 4274, f. 6) |
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