NOTRE-DAME-DE-CENILLY
  CC 49.06 BOCAGE COUTANCAIS
   
  HISTOIRE
         
   
     
 

Notre-Dame de Cenilly

D'apres un texte de Wikipédia

 

Histoire de la commune sous l'ancien Régime

 

A la veille de la révolution, le doyenné de Cenilly comptait 17 paroisses : Notre-Dame-de-Cenilly, Cerisy, Saint-Martin-de-Cenilly, Pont-Brocard, Montpinchon, Carantilly, Dangy, Cametours, Soulles, Belval, Marigny, Saint-Denis-le-Vetu, Contrières, Roncey, Savigny, Saint-Sauveur-de-Bonfossé, Ouville.

 

Ce doyenné appartenait au diocèse de Coutances, à l’archidiaconé de Coutances ainsi que les doyennés, de Cérences, de Périers, de Saint-Pair.

 

Jourdain de Say et son épouse Luce fondèrent l'église de Notre-Dame de Cenilly en 1098. Ils étaient alors propriétaires de tous les fiefs de Cenilly:

   

    -Marcambie

    -Breuilly

    -Lengronnes

    -Le Mesnil Normand

    -Le Mesnil Lambert

    -Ouville

    -Mortaing

    -La Retoure

    -Vancanville

    -Le Mesnil Amont

 

Le premier septembre 1470, le roi Louis XI, en route pour Notre-Dame du Pilier à Saint-Lô, s'arrêta à l'église de Notre-Dame de Cenilly où, « il y fit une aumône pour aider et parachever à couvrir la chapelle de la dite vierge ».

 

Le 8 décembre 1476, le clocher s'est effondré par « fortune du temps ». En 1530, les paroissiens ont fait un procès aux religieux qui n'étaient pas pressés de reconstruire le clocher de l'église presque neuf qui avait brulé à cause de la foudre. Il a également été victime de la foudre en 1619 ainsi qu'en 1624.

 

Pendant la Révolution, toutes les églises étant fermées, l'office religieux fut tout de même célébré quelque fois dans la chapelle de Marcambye, car un prêtre demeura caché dans une chambre habilement dissimulée.

 

Histoire de la commune au XIXe siècle

 

En 1805, pendant la bataille d'Austerlitz, trois Cenillais furent tués. Il s'agit de Jacques Gervaise, François Hubert de Notre-Dame et d'Isidore Leconte de Saint-Martin. François Lefranc également de Notre-Dame y fut blessé.

 

En 1808, suite à des bagarres et des troubles dans le bourg (agressions, dégradations des biens publics et privés), le conseil municipal a pris des arrêtés interdisant la consommation d'alcool, le temps du service divin du dimanche ainsi que les jours de fêtes. Également l'interdiction pour les cabaretiers de servir après 20 heures l'hiver et 22 heures l'été. D'après les registres de délibération du conseil municipal en 1818 le problème n'était toujours pas réglé.

 

On peut lire sur une des cloches de l'église : « L'an 1820, j'ai été bénite par M. Antoine Lebreton, curé de ce lieu et nommée Augustine, Marie, Antoinette, par M. de Tournebu, écuyer, maire de cette commune, assisté de noble dame Antoinette Achard de Vacognes, son épouse ».

 

En 1826, les deux maires de Notre-Dame et Saint-Martin demandèrent au préfet de rectifier la limite des deux communes, la lande du Mesnil-Rave se trouvant enclavée dans les territoires de Notre-Dame. Le maire de Notre-Dame trouvant qu'il aurait été plus logique qu'elle se trouve sur sa commune. Le préfet lui donna raison.

 

En 1827, de violents coups de vents endommagèrent le toit de l'école des garçons, la couverture était déjà en mauvais état et les bois de charpentes presque entièrement pourris.

 

La petite cloche porte l'inscription suivante : « L'an 1829, j'ai été bénité par M Lebreton, curé de ce lieu et nommée Marie, Françoise, Victoire par M de Pézeril, avocat, juge de paix du canton de Cerisy ».

 

Une lettre du curé Lebreton adressée au conseil municipal, daté de septembre 1830, démontre qu'il y a eu un conflit à propos de l'entretien des cloches de l'église.

 

Les registres de délibération du conseil municipal font état pour l'année 1832 de litiges sur des terrains entre la famille royale et la commune.

 

L'orgue de l'église fut placé en 1849. L'agrandissement des deux chapelles avec leurs arcades surbaissées datent de l'année 1856.

 

Entre 1856 et 1858 de multiples délibérations eurent lieues pour l'acceptation de plan et de devis pour la construction d'une école de filles. Le sort de la nouvelle école de garçons ayant été réglé au début des années 1850.

 

En 1865, M. Legoupil, curé de la paroisse, restaura le presbytère et le fit couvrir en ardoises, son successeur, le curé Delaunay continua la restauration.

 

Vers 1870, quelques chemins vicinaux ont été ouverts, ils sont en général mal entretenus et leur nombre est trop restreint. Trois pompes communales ont été installées et mises à la disposition des habitants du bourg. Elles sont situées, l'une près de l'école des garçons, la seconde non loin de la poste et la dernière au leu-dit le Bas du Bourg. Quelques caniveaux ont été creusés dans le bourg afin de recueillir les eaux qui ruissellent sur le bord de la route.

 

La place de l'église a été élargie ; à de vieilles maisons en argile et à moitié démolies ont succédé des constructions en briques ou en pierres et à de vieilles toitures de chaumes ont succédé des toitures en ardoises.

 

La restauration de l'intérieur de l'église fut faites en 1887 par M. Lecarpentier.

Dans les années 1890, il semblerait qu'un projet de liaison ferroviaire Hambye-Saint-Lô, devait traverser la commune au village ès Simonne.

 

Histoire de la commune au XXe siècle

 

Une des cloches qui rythment la vie de la commune a été bénite en 1900, elle a été nommée Jeanne, Yvonne, Adèle, par M. Varin de la Brunelière.

 

Le calvaire a été érigé en 1901. Les célébrations eurent lieues le jeudi 2 mai. Une souscription fut lancée auprès de tous les habitants pour participer aux frais. Le total des souscriptions atteignit la somme de 6 425,35 francs. Un livret pour remercier tous les paroissiens ayant donné fut édité à l'occasion, très riche en information grâce à sa notice historique sur la commune et les détails sur les souscripteurs, (adresse, noms des enfants…).

 

En 1912, un projet de voie ferrée reliant Hambye à Carantilly devait traverser la commune avec une gare au centre de la bourgade mais ce projet fut abandonné. La gare la plus proche est Carantilly à 10 km, et pour le tramway, Hambye à 7 km.

 

En 1913, un bureau de poste fut créé. La direction en est confiée à un facteur-receveur qui outre le travail de bureau doit faire une tournée plus légère que celle des deux autres facteurs. L'un de ces facteurs a en plus d'une partie de la commune qui lui revient, une partie de Saint-Martin-de-Cenilly à desservir. Le bureau comporte un poste téléphonique relié à Cerisy-la-Salle et à Saint-Martin-de-Cenilly. Les télégrammes viennent par le téléphone. Un porteur est nommé qui doit aussi desservir la commune du Guislain. Il y a une seule distribution par jour, elle se fait dans la matinée. Le courrier arrive le matin en auto, vers 7 heures. Autrefois, une personne allait chercher les lettres à Cerisy le matin et en reportait d'autres le soir, puis ce fut une voiture à cheval qui fit le trajet Roncey, Notre-Dame-de-Cenilly, Cerisy, Cametours et inversement en prenant et apportant les lettres dans les trois premières communes. Toujours en 1913, M. Varin de la Brunelière confia la gérance d'une scierie à M. Quévenne sur la commune de Pont-Brocard. M. Varin de la Brunelière crée une dizaine d'année plus tard, une usine d'agglomérés utilisant le sable broyé de la carrière de Marcambie toute proche. Une dizaine d'ouvriers travaillaient pour l'entreprise.

 

Le 2 juin 1920 eut lieu l'inauguration du monument aux morts. Cinquante-neuf noms y figurent. Comme pour le calvaire une souscription fut lancée auprès des habitants.

 

En 1923, un violent incendie détruisit une des maisons du bourg, le conseil municipal décida l'achat de deux pompes à incendie. Une vingtaine d'hommes de la commune formèrent la compagnie des sapeurs pompiers.

 

Le samedi 2 septembre 1939 arrive à la mairie de Notre-Dame-de-Cenilly, le télégramme du ministère de la Guerre, déclarant la mobilisation générale. Des affiches furent placardés dans le bourg, au Guyot et aux Quatre Sapins. Quarante-huit hommes de la commune furent fait prisonniers. Tout au long du conflit la commune eut à héberger des réfugiés. La circulaire du 18 février 1943 prévient le maire de l'arrivée dans la commune de 214 sinistrés ou évacués. Le 26 juillet 1944, un bombardement endommagea fortement l'église et détruisit plusieurs maisons sur la route de Cerisy. La commune déplora plusieurs victimes. De nombreux bâtiments de la commune furent détruits pendant les combats pour la libération, notamment le moulin de Marcambye. Un télégramme du 7 septembre 1944 informe le maire qu'avant le 15 octobre 1944 un programme des travaux de reconstitution d'urgence doit être fait, avec une évaluation des quantités de matériaux nécessaires.