MONTABOT
  CC 48.08 INTERCOM DU BASSIN DE VILLEDIEU
   
 

LES ECOLES

         
 

Ecole de Montabot, collection CPA LPM 1900

 
         
 

Association de sauvegarde et de valorisation

du patrimoine en val de Sienne


Il y a à Montabot, sur la déclaration faite le 1er juillet 1824, une maison et un petit jardin et 79 francs de rente en trois parties, fondées pour un instituteur, à condition d’instruire gratuitement les enfants pauvres de la commune, pour ce qui concerne la lecture, l’écriture, le catéchisme et autres instructions, de première nécessité. Cette maison sert aussi de maison commune. Cette place est remplie par un instituteur autorisé. On est satisfait de la conduite et de la manière de remplir ses fonctions, il fait l’instruction gratuite à 20 enfants pauvres. Il y a aussi dans la commune une école pour les filles, dotée de 50 francs de rente pour une institutrice sous les conditions identiques à celles de l’instituteur.

 

Un extrait du travail, présenté par l’abbé Mesnage dans le cadre des conférences ecclésiastiques en 1950, constitue une première et appréciable approche. Voici ce qu’il écrit : « Il existe dans la commune de Montabot deux écoles publiques, l’une de garçons, l’autre de filles. Toutes deux sont des constructions récentes 1882-1888. Soixante-quinze à quatre-vingt enfants, garçons et filles, reçoivent l’instruction de la part du maître et de la maîtresse. Il n’est question qu’une fois de l’enseignement dans les délibérations du conseil municipal lors de la nomination de la commission scolaire instituée par l’article 5 de la loi du 28 mars 1882.

 

L’assemblée communale vota le voeu suivant « le conseil municipal saisit cette occasion pour manifester l’importance qu’il attache à ce que les enfants reçoivent l’instruction religieuse ». Le 30 juillet 1882, le Préfet fit savoir au conseil municipal qu’il n’avait pas le droit d’émettre ce voeu et l’invita à le retrancher de la délibération. Voici sa réponse « le conseil municipal maintint son voeu » tout en ayant au fond autorisé monsieur le maire à le rayer de la délibération. Les curés vivaient en bonne intelligence avec l’instituteur et l’institutrice et ce ne fut qu’en 1934 que surgit une affaire qui mit l’effervescence dans la paroisse. Un christ était toujours resté suspendu au mur de l’école et présidait toujours à la place d’honneur malgré la neutralité scolaire. A l’occasion d’un nettoyage, il fut enlevé, il tenait si peu de place que cela passerait inaperçu.  Les enfants s’en aperçurent, en parlèrent à leurs parents, lesquels avertirent monsieur le maire, et ce dernier demanda à l’instituteur de le remettre en place. Il s’y refusa. Ce fut l’occasion de polémiques diverses dans les journaux locaux et aussi la grande presse. Ceux qui désireraient plus amples détails pourront consulter les journaux d’abord et aussi la semaine religieuse. Mais il me semble que pour rester dans un juste milieu, il suffit de traduire le rapport fait à monseigneur par monsieur le curé au soir du 24 septembre 1935 pour le compte-rendu de ce qui fut fait pour l’ouverture de l’école sainte Croix de Montabot. Voici maintenant quinze ans que l’école a été ouverte. Les familles sont heureuses de faire donner à leurs enfants, avec l’instruction, l’éducation religieuse. Elles ont apprécié la compétence de monsieur le directeur et toutes ont continué depuis ce temps de lui confier leurs enfants. A l’heure actuelle, trois familles seulement envoient leurs enfants à l’école publique.

 
         
 

Mairie de Montabot