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Félix Vicq d’Azyr (ou Vicq-d’Azyr, cette orthographe se rencontrant également), né le 23 avril 1748à Valognes et mort le 20 juin 1794 (2 Messidor an 2) à Paris, est un médecin et anatomiste français. Il est considéré comme le fondateur de l'anatomie comparée et à l'origine de la théorie de l'homologie en biologie. On lui doit aussi d'importantes découvertes en neuroanatomie, notamment celle d'un faisceau reliant diverses structures cérébrales impliquées dans la mémoire et qui porte son nom. Il est enfin célèbre pour avoir été le médecin de la reine Marie-Antoinette.
Fils d’un médecin normand estimé, Vicq d’Azyr devient lui-même un médecin brillant et un spécialiste renommé de l’anatomie anima le et humaine. Arrivé à Paris en 1765, il se livre àl’étude des différentes branches des sciences physiques et naturelles, de l’anatomie comparée, qu’il enseigne à partir de 1773 au Jardin des plantes, à l’amphithéâtre des écoles de médecine, alors qu'il n'est encore que simple licencié. Choisi par Antoine Petit pour lui succéder dans la chaire d’anatomie du Jardin des plantes, il se voit évincé par suite d’intrigues. | ||||||||||||
Loin de se décourager, il ouvre des cours particuliers, dans lesquels il se propose d’éclairer l’anatomie et la physiologie humaines par la comparaison des mêmes organes et des mêmes fonctions chez les animaux, conception éminemment philosophi-que qu’il reproduit dans l’Encyclopédie méthodique, et dans un Traité dont il n’a pu donner que la première partie
Son mariage avec une nièce de Daubenton lui crée des relations parmi les célébrités scientifiques du temps. L’Académie des Sciences, dont il enrichit les mémoires de recherches nouvelles sur des animaux étrangers, lui ouvre ses portes en 1774. L’année suivante, il est chargé d’aller étudier les causes de l’épizootie qui touche les provinces méridionales ; une société est créée, sous son impulsion, pour l’étude des maladies épi-démiques. C’est de là que sort en 1776 la Société royale de médecine, qu'il fonde avec Lassone (1717-1788) et dont les travaux s’étendent bientôt à toutes les branches des sciences médicales et spécia-lement à la topographie médicale et à l’hygiène publique, connaissances jusqu’alors négli-gées. Élu secrétaire perpétuel de cette nouvelle compa-gnie, il se retrouve en butte aux pamphlets et aux attaques passionnées de la faculté, qui voit avec déplaisir s’élever une institution rivale. Il devient pour autant membre de la Société royale d’agriculture de Paris en 1784.
Il est chargé par arrêt du Conseil d’État de concevoir un questionnaire sur les problèmes d’épidémies et d’épizootie destiné à tous les médecins de province. Ces documents conservés à l’Académie de médecine sont une source primordiale pour étudier, entre autres, les maladies régnantes et l’hygiène publique à cette époque.
Il compilera sur 16 années un grand nombre d’informations variées sur les maladies, les médecins, les ressources économiques et alimentaires etc. Sa fonction exigeant de lui qu’il rédige l’éloge de ses collègues, le grand talent avec lequel il s’acquitte de cette tâche lui vaut d’être élu à l’Académie française en 1788 au siège de Buffon. Il est le premier médecin fait académicien par le suffrage de l’Académie elle-même.
Il était également professeur d’anatomie comparée à l’École royale vétérinaire d’Alfort, créée par Bourgelat en 1766, ainsi que surintendant des épidémies. Durant la Consti-tuante en 1790, il est chargé de rédiger un Nouveau Plan de constitution pour la médecine de France. Durant la Terreur, sa qualité de premier médecin de la reine Marie-Antoinette en 1789 et de médecin consultant de Louis XVI lui fera craindre pour sa vie.
Il est considéré comme l’un des grands précurseurs de l’anatomie comparée. Il fut parmi les premiers à utiliser les sections coronales du cerveau et à employer l’alcool afin de faciliter la dissection. Il a donné, en 1786, une description du locus cœruleus et de la bande de Vicq-d’Azyr, un système de fibres situé entre la couche granulaire externe et la couche pyramidale externe du cortex cérébral, ainsi que du faisceau mamillo-thalamique qui porte son nom. Toutes ses études des convolutions cérébrales sont devenues des classiques et il fut parmi les premiers neuroanatomistes à dénommer les gyri. Il a égale-ment étudié les noyaux gris profonds du cerveau et le système limbique à la base du cerveau..
Malesherbes et Turgot furent de ses amis et Desgenettes fut son étudiant. Il fut encouragé par Daubenton dont il épousa la nièce.
Il est mort d’une pneumonie peu après avoir assisté à la fête de l’Être suprême en 1794.
Ses œuvres complètes en 7 volumes dont un in-4° de planches ont été pu-bliées en 1805 par Moreau de la Sarthe | ||||||||||||
Grand marché, place Vicq-d’Azyr Valognes Début 1900 collection CPA lpm 1900 | ||||||||||||