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Rauville-La-Bigot le bourg, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
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Texte issu du site de la mairie
La commune s'appelait Radulfivilla en l'an 1000, Raouville la Bigot en 1400 puis Rauville la Bigotte au début du XIXème siècle.
"RAUVILLE" signifie la "ville" de Radulfus, nom de personne de type germanique trés répandu dans la Normandie ducale et dont dérive le nom Raoul.
Le même nom de personne se retrouve dans le lieu-dit "Rollonde", sur la même commune, en composition avec l'appellatif d'origine scandinave "londe", bois.
"LA BIGOT" représente le nom d'une famille Bigot qui fût puissante en Normandie et en Angleterre.
Un René Bigot figure parmi les compagnons préférés de Guillaume Le Conquérant, qui, pour le récompenser lui donna de grandes concessions.
Henri Ier le prit aussi en trés grande affection et lui confia la charge de trésorier de sa maison. Son fils Hugues lui succéda dans ces honneurs en 1107. Guillaume Bigot, probablement le fils de Hugues, Maréchal de Henri Ier, périt dans le naufrage de la Blanche-Nef.
Si intimement liée avec la cour d'Angleterre, on conçoit que cette famille n'hésita pas à prendre parti pour Jean sans terre dans sa querelle avec Philippe Auguste et comme toute personne qui avait agi ainsi, la famille Bigot subit les conséquences de son choix.
En 1204, la terre de Roger le Bigot est donnée par le roi à Jean de Rouvray. On considéra alors les Bigot comme des barons anglais. L'un d'eux, Roger, était comte de Norfolk. Un autre, Guillaume, figure parmi les guerriers qui parurent à la revue faite à Pontaudemer en 1378, pendant la guerre de cent ans.
Histoire administrative de notre commune :
Sous l'ancien régime, la paroisse relevait du baillage de Valognes, secondaire du baillage de Cotentin. Elle dépendait de l'élection de Valognes, de la généralité de Caen. Au niveau de la sergenterie, la paroisse de Rauville la Bigot dépendait de Tollevast.
La première famille noble connue pour Rauville la Bigot est celle des Symon au XVIéme siècle, à l'origine du chateau actuel. En 1789, la paroisse relevait de 4 fiefs : le fief de la Chesnaye (M. Lucas de Couville), le fief de Hamanvielle (M. de Bruc), le fief de la Luthumière (Mlle de Lordat) et le fief de Belleville (M. de Gerville).
Au XIXème siècle, un peu à l'écart des principaux axes de communication pendant l'ancien régime, Rauville la Bigot se voit traversée par la nouvelle route royale de Cherbourg - Saint Malo (actuel D900). Le Bourg de Rauville la Bigot est alors construit le long de la nouvelle route, à proximité de l'église. C'est en 1858 que l'extremité Nord Est de notre territoire est traversée par la ligne de chemin de fer Paris - Cherbourg.
Au XXème siècle, durant la première guerre mondiale, 43 Rauvillais ont été tués sur les champs de bataille. Un seul d'entre eux est enterré dans le cimetière de la commune. Durant la seconde guerre mondiale, Rauville la Bigot a abrité un camp de requis de l'organisation Todt. Originaires de plusieurs pays européens, les travailleurs étaient employés sur les chantiers du Mur de l'atlantique. Par ailleurs plusieurs rampes mobiles de V1 ont été aménagées sur le territoire de la commune, mais comme pour toutes les installations du Cotentin, elle n'étaient pas encore en état de fonctionner lorsque Rauville la Bigot fut libérée le 19 juin 1944 par les troupes américaines. | ||||||||||||
Rauville-La-Bigot l'église, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||