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Soeur Marthe.
Toute de discrétion et de labeur, Soeur Marthe est née à Percy le 2 décembre 1816. Aimée Lebouteiller, c'est son nom, entre en religion en 1841, huit ans après Soeur Placide. La communauté de Saint-Sauveur était en plein travail de restauration. Au premier moment elle s'attache à Mère Postel. Sa santé se trouvant en danger, elle reçut par l'intermédiaire de "sa Mère" la grâce de la guérison. Dès lors elle ne quitte plus la Maison Mère dont elle devient la "cellière", promise à la garde des provisions et à la charge des boissons. "Elle vit toujours recueillie, libre dans sa tête et dans son coeur pour aimer son Seigneur".
L'humble soeur est devenue conseillère de Mère-Marie-Madeleine puis celle de Mère Placide qui lui confiait ses préoccupations et les affaires les plus délicates de la congrégation. Soeur Marthe les portait dans sa prière et "rapportait ensuite le résultat de son dialogue avec le ciel". Humble missionnaire de la prière et du travail, elle mourut en 1883, comptée par la voix populaire au nombre des "Saintes de l'abbaye". |
Bienheureuse MARTHE AIMÉE LE BOUTEILLER, religieuse |
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Elle est déclarée bienheureuse le 4 novembre 1990.
On peut vénérer les reliques des trois Saintes dans le transept nord de l'église abbatiale. Une peinture représente trois arbres symbolisant les trois Saintes. "Mère Marie Madeleine un chêne, elle en avait la force, Mère Placide un tilleul, elle en possédait la douceur, Soeur Marthe un pommier, semblable à tous ceux du verger, mais le sien déborde de fruits savoureux".
Sœur des Écoles chrétiennes de la Miséricorde (✝ 1883)
Domestique, elle entra à vingt-six ans chez les Sœurs de la Miséricorde. Envoyée à la Chapelle-sur-Vire, elle tomba dans les eaux glacées du Marquerand en faisant la lessive. Elle échappa à la noyade mais resta paralysée des genoux: plus question de la garder au couvent. Désespérée, elle se confia à sœur Marie-Madeleine Postel qui décida de la garder ... et la guérit d'un signe de croix. Dès lors, elle ne quitta plus Saint-Sauveur, accomplissant, durant cinquante ans, les plus humbles tâches, le jardinage et le soin du cellier: il fallait chaque jour nourrir en légumes et en cidre frais les tables du couvent qui comptait alors cent cinquante personnes. |
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Mais sœur Marthe, apparemment vouée à la vie matérielle du couvent, n'en avait pas moins une vie spirituelle intense, et de grandes grâces. La mère Placide le savait bien, qui envoyait prier la petite sœur au tombeau de la fondatrice chaque fois que l'abbaye connaissait des difficultés. Et l'on dit, du côté de Saint-Sauveur, que jamais, tant que sœur Marthe s'occupa du cellier, le cidre ne vint à manquer: il semblait toujours miraculeusement réapprovisionné... Source: Liturgie des heures du diocèse de Coutances et Avranches 1993.
Au couvent de Saint-Sauveur-le-Vicomte en Normandie, l’an 1883, la bienheureuse Marthe (Aimée Le Bouteiller), vierge, des Sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde, qui, comptant entièrement sur Dieu, occupa pendant quarante ans humblement les tâches de |
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