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Église Notre-Dame de Rouffigny Xfigpower — Travail personnel | ||||||||||||
L’église de Rouffigny est placée sous la protection de l’Assomption de Notre-Dame et de saint Laurent, martyr. Elle formait sous l’ancien régime la « prébende de Rouffigny » au diocèse d’Avranches. Le chanoine dit de Rouffigny était présentateur à la cure et décimateur. Le chanoine de Rouffigny siégeait au chapitre de la cathédrale saint André d’Avranches. Maître Étienne Ganneceul en était titulaire en 1726.
L’église de Rouffigny est un vaisseau orienté avec une nef un peu plus large que le chœur. La tour clocher armée pour la défense de deux bouches à feu s’élève sur le flanc septentrional. La baie la plus ancienne est celle du chevet de l’église. Plusieurs fenêtres portent les caractéristiques de la fin du gothique (flamboyant). Des travaux importants ont été réalisés autour de 1721 sur le chœur. Elle a souffert de travaux au XIXe et au XXe qui en ont altéré sa qualité. La commune, fait état du rallongement du chœur, au début du XIXe (peut être que la porte latérale nord d’accès à la sacristie date de cette période). On remarquera qu’il n’y a pas de porche à l’ouest.
Ce clocher est incontestablement le joyau de cet édifice sous l’aspect de l’architecture. Elle fut élevée dans la période du XVIe siècle. Elle est signée sur la face intérieure de la nef « V Î P ». Une piscine trilobée est enchâssée dans la chapelle à proximité de l’autel. Ce dernier, bien que doté de pierres anciennes est une création contemporaine. Quatre nervures de voûte bloquent le trou de cloches. Les trois platetombes ont été déplacées.
Son appareil de granit est de grande qualité. La chapelle au premier étage est éclairée par une fenêtre trilobée. L’ébrasure aux multiples voussures donne du caractère à cette fenêtre qui devait posséder un meneau avant son enlèvement. Un emplacement au-dessus d’elle, en lien avec le bandeau arrondi, est vide. Il du contenir en son temps où fut prévu pour y recevoir une sculpture. Deux courts contreforts en prolongement des nervures de la voûte sont caractéristiques de cette période. On y accède par un escalier à vis en pierre. La configuration de cet escalier pourrait indiquer une origine plus ancienne.
Le second étage est aveugle. Le troisième est percé de fenêtres à meneaux et abats sons pour laisser passer le son des cloches disposées dans le beffroi. L’étage supérieur est coiffé d’un toit à bâtière dont les pentes des rampants sont surmontées de croix antéfixes. Un seul rampant est orné de sculptures végétales. Deux galeries, au nord et au sud protègent les deux passages. L’escalier d’accès à l’étage supérieur de la tour est enchâssé dans une tour à pans. Le toit de la maçonnerie est surmonté de sculptures, fort bien réalisées. Elles se composent d’effigies orientées vers le couchant.
Le chœur à chevet plat a conservé une grande fenêtre orientale, en arcs brisés, géminée. Aucune fenêtre contemporaine de la reconstruction du chœur n’a été conservée.
Un modillon, apparemment seul vestige roman, a été enchâssé dans ce mur oriental. Le soubassement du chœur est souligné. Une porte latérale en arc plein cintre surmonté d’une archivolte surbaissée est à priori contemporaine de la tour clocher. À remarquer : le modillon isolé sculpté en effigie ainsi que le cadran solaire daté de 1768.
L’édifice dans sa globalité est éclairé par des fenêtres qui semblent avoir été pour plusieurs d’entre elles modifiées au XIXe : quatre pour éclairer la nef, deux au nord et deux au sud (fenêtres trilobées des XVe ou XVIe et une autre cintrée du XIXe probablement), sur chaque face et un oculus à l’ouest au dessus du portail.
Le chœur est éclairé par cinq fenêtres : en plein cintre étroit du XIXe pour les baies du midi, et deux autres au nord en arc brisé d’un gothique tardif.[40] La grande fenêtre orientale capte la lumière du levant.
La chapelle du clocher est éclairée par une grande fenêtre en arc brisé de la fin du gothique, au septentrion. | ||||||||||||
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Église Notre-Dame de Rouffigny CPA collection LPM | ||||||||||||