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Le carrefour du calvaire dans les années 1900 CPA Collection LPM 1900 | ||||||||||||
Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 et additifs de 1861
L'église était sous le vocable de saint-Nicolas. Elle appartenait à l'abbaye de Sainte-Marie de Hambye, qui en avait le patronage et nommait à la cure. Elle payait 17 livres de décime, et dépendait do l'archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cérences. Le curé était seul décimateur au XIV° siècle, n'avait qu'une simple habitation, et payait douze deniers pour la chape de l’évêque.
La paroisse du Pont-Flambart a été réunie à celle de Lengronne ; l'église même n'existe plus : la croix de son cimetière est celle qu'on voit sur la route de Coutances à Gavray, près du chemin qui conduit à Lengronne.
Richard, évêque de Coutances, confirma aux religieux de Hambye le patronage de l'église du Pont-Flambart, ainsi que les dimes et dix acres de terre que Guillaume de Trezgotz lui avait données dans la paroisse de Roncey.
Pont-Flambart Procès-verbal d’Assemblée (Le procès-verbal authentique n‘a pu être retrouvé)
Cahier de doléances
(Ms. Greffe du Tribunal de première instance de Coutances pièce N° 390. Original signé. Inédit.)
Cahier des plaintes, doléances de la Chapelle du Pontflambard. Sa Majesté demandant les plaintes et doléances de son peuple, pour établir un ordre fixe et durable dans son royaume, elle nous permettra de lui représenter ce qui suit, savoir :
1°) Que le menu peuple est misérable, et qu’il ne pourrait fournir à tout l’impôt qu’on lève sur lui, s’il ne suait sang et eau, et ne se privait encore du nécessaire dans son habillement et dans sa nourriture. Le moindre revers de fortune qu’il éprouve, soit par une maladie dans laquelle il manque souvent des secours nécessaires, soit par une mauvaise récolte ou quelqu’autre perte, soit par un grand nombre d’enfants , le met à la mendicité et hors d’état de se soutenir ; 2°) Que la multiplicité des impôts des paroisses de nos campagnes , sans fournir davantage à Sa Majesté, coûte beaucoup plus au peuple que s’ils étaient réduits en un seul, tant à cause des différents receveurs qu’elle engraisse, que des différents frais de rôles et de répartition qu’elle exige ; outre cet inconvénient onéreux, (on en) enregistre un autre qui n’est pas moins à charge au peuple. Point de rôles, point d’impôts embarrassant un pauvre particulier, qui le plus souvent ne sachant ni lire, ni écrire, ne sait au juste, ni ce qu’il doit, ni ce qu’il a payé, un méchant collecteur pourrait lui en imposer ;
3°) Que la perception de sel, de tabac et de liqueurs coûte trop, qu’il serait inconcevable qu’elle coûtât ce qu’elle [coûte] au peuple et qu’elle ne produise aussi peu à Sa Majesté, si on ne savait que les aides et la gabelle sont pleins d’une infinité de receveurs et de contrôleurs, qui sont autant de sangsues de l’état du peuple ;
4°) Qu’en outre les impôts que nous payons à Sa Majesté, il en est un dans chaque de nos paroisses au sujet des entretiens des églises et du presbytère qui nous coûtent beaucoup ;
5°) Que la manière de rendre la justice au peuple est trop dispendieuse et trop longue ;
6°) Que nos vœux et nos désirs sont que les terres ecclésiastiques et des nobles ne soient pas plus exemptes d’impôts que [celles] du tiers état ;
Voilà nos vœux que nous avons l’honneur d’offrir à Sa Majesté, et de plus maintenant nous sommes obligés de faire un nouveau presbytère, tandis que nous sommes tous pauvres, et presque tous incapables de fournir la dépense qui se monte à 4262 livres, non y compris les frais , en conséquence nous prions Sa Majesté de nous secourir dans cette circonstance.
(le cahier n’est pas signé)
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CPA Collection LPM 1900 | ||||||||||||