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Gavray, la grande rue en 1916, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
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Texte issu de WIKIPEDIA 1914-2009 Président de la Cour des comptes de 1978 à 1982.
Bernard Beck est né à Gavray le 9 janvier 1914, quelques mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale de 1914-1918 et décédé le 21 avril 2009. Il a été Premier Président de la Cour des comptes de 1978 à 1982.
Après ses études primaires à l’école de Gavray, il est pensionnaire pendant sept années au lycée Lebrun de Coutances. Il y poursuit ses études secondaires et obtient en Terminale en 1931 le prix Labiche qui récompense le meilleur élève de Lettres et lui vaut l’inscription de son nom sur les colonnes du grand vestibule du lycée. Reçu au baccalauréat avec la mention très bien, il poursuit ses études à Paris à la faculté de droit tout en travaillant comme surveillant général à l’École Bréguet, pour financer ses études. A la mort prématurée de son père Antonin, il veille à ce que son frère et ses sœurs poursuivent leurs études dans les meilleures conditions.
La Seconde Guerre mondiale approchant, il est appelé pour son service militaire, pendant lequel il terminera ses études de droit. Il passe alors les concours d’entrée dans la fonction publique, et intègre le ministère des Finances en tant que rédacteur. Il est mobilisé en septembre 1939 à la déclaration de guerre. Après avoir passé le peloton des sous-officiers il est affecté à la 1re Armée comme agent de transmission. La débâcle de l’armée française l’avait mené loin dans le sud de la France. A l’annonce de l’armistice, le 22 juin 1940, il décide de remonter vers Paris et de reprendre son poste de rédacteur au ministère des Finances. C’est là qu’il partagera son bureau avec Alain Poher pour lequel il aura une amitié indéfectible. Pendant l’Occupation, il épouse Geneviève Dalleux. À la Libération il est, avec Alain Poher, responsable de la commission d’épuration du ministère des Finances.
Après le départ du général de Gaulle en janvier 1946, il suit Alain Poher au cabinet ministériel de Robert Schuman et pendant plusieurs années il servira au plus près l’un des pères fondateurs de l’Europe. Il participe avec Robert Schuman, Jean Monnet, Alain Poher, à l’élaboration du traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, première étape de la construction européenne. Toute sa vie, il a défendu ces valeurs européennes qui pour lui étaient garantes de la paix et du développement de notre pays. Aussi a-t-il été l’un des rédacteurs de la Déclaration Schuman, acte fondateur de l’Europe d’aujourd’hui : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. L’Europe ne se fera pas d’un coup ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait. Par la mise en commun de la production de base et l’institution d’une Haute Autorité nouvelle, dont les décisions lieront la France, l’Allemagne et les pays qui y adhéreront, cette proposition réalisera les premières assises concrètes d’une Fédération européenne indispensable à la préservation de la paix. » | ||||||||||||
Sous la IVe République, il a été à plusieurs reprises chef de cabinet des ministres des Affaires Étrangères, des Travaux Publics, de la Justice, de la Marine, et du Président du Conseil. En 1951, il accompagne aux États-Unis le président de la République Vincent Auriol et le ministre des Finances, venus négocier un prêt américain auprès du président Truman. A cette époque, la traversée de l’Atlantique se fait encore en paquebot et nécessite quatre jours. Dans cette période difficile de l’après guerre, où la France n’est plus qu’un pays ruiné, il a été l’un des artisans de la reconstruction et l’un des négociateurs des crédits américains qui suivent le plan Marshall.
En 1958, il rejoint la Cour des Comptes comme conseiller référendaire et très vite en devient le secrétaire Général, aux côtés du Président Léonard, avant d’être nommé Conseiller Maître puis Président de Chambre.
En 1969, puis en 1974, il assure la tâche de Secrétaire général de l’Élysée, lors des deux intérims exercés par le Président du Sénat, Alain Poher, et consécutifs le premier à la démission du général de Gaulle, le second au décès de Georges Pompidou. En 1978 le Président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, et le premier ministre, Raymond Barre, le nomment Premier Président de la Cour des Comptes, charge qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1982.
Prenant donc sa retraite à 68 ans, il décide de s’installer à Granville, une ville de sa Normandie natale où la famille Beck passait des vacances depuis l’entre-deux-guerres et à laquelle il se sentait profondément attaché. En 1983, quelques mois seulement après son installation, Henri Baudouin, député maire de Granville, lui propose de rejoindre son équipe municipale et il devient maire adjoint, chargé des finances, de la ville. A la retraite d’Henri Baudouin, malgré son âge et après une période particulièrement agitée à la mairie de Granville, il prend la tête d’une liste au cours d’une élection partielle et est élu maire au second tour au cours d’une quadrangulaire, à l’époque particulièrement médiatisée. A la mairie de Granville, la rigueur de sa gestion, sa compétence financière, son expérience de l’administration publique, sa volonté de faire toujours plus et mieux pour sa ville se sont manifestées par de très nombreuses réalisations : | ||||||||||||
Il était très attaché, comme beaucoup de Granvillais, à cet archipel qui dépend de la commune de Granville. Il ne s’était engagé à la Mairie de Granville que pour une législature et, conformément à sa parole, décida de passer la main à son successeur quatre ans après son élection. Retraité pour de bon des affaires depuis 1994, il était resté un spectateur attentif de la politique nationale comme aussi des différents projets de développement de sa ville de Granville.
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Nécrologie: Bernard Beck, ancien maire de Granville Ouest-France, 23 avril 2009 Bernard Beck, maire de 1990 à 1994, s'est éteint mardi 21 avril, dans sa 96e année, rue Sainte-Marie, à Granville.
Bernard Beck a été élu maire de Granville en septembre 1990 après la démission de Jean-Claude Lecossais. Quatre ans plus tard, Bernard Beck démissionnait à son tour au profit de Marc Verdier. « C'était un homme rigoureux, intelligent, qui avait le sens de l'intérêt général et des finances publiques. J'ai été élu la première fois sur sa liste, en dernière position. Au sein de l'équipe, j'étais le seul à l'appeler par son prénom. Mais la politique nous a ensuite séparés brutalement », se souvient Marc Verdier, maire de Granville de 1994 à 2008. « Des travaux indispensables »
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