SAINT JEAN DES CHAMPS
  CC 33.13 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  Eglise de Saint Jean des Champs
     
 

Eglise de Saint Jean des Champs, collection CPA LPM 1900


L'ancienne église de Saint-Jean-des-Champs, a été complètement détruite par un incendie dans la nuit du 13 au 14 août 1869.

 

Sous l'ancien régime, les paroisses de Saint-Jean-des-Champs, de Saint-Léger et de Saint-Ursin dépendaient de l’archidiaconé de Coutances ou de la chrétienté et du doyenné de Saint-Pair.


Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Source : Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1880


L’église porte l’empreinte de plusieurs époques. La croix ronde du cimetière et un pan d’opus spicatum attestent le XII° ou le XIII° siècle. La base de la tour et les nervures rondes de sa voûte, sortant du mur comme une tige vigoureuse, sont probablement du XIV°. Le XV° est représenté par une fenêtre du midi et par les élégants fonds baptismaux, avec leur base ronde élevée, portant une cuve brodée d’arabesques avec des anges aux ailes éployées sur les quatre faces. Il y a eu une inscription, mais les caractères ont été mutilés. Ce joli baptistère ressemble à celui de Saint-Léger. Le XVIII° siècle réclame le porche, quelque peu grec du midi, la plupart des fenêtres, et quelques sculptures assez jolies, les panneaux en zigzags de la porte méridionale, les stalles, le pupitre sur lequel un ange est aux prises avec des serpents. Il y a peu de dalles tumulaires. Une d’elles recouvre le corps d’un du Chesne de la Conterie.

 

Notre épigraphe indique le patronage et les revenus de cette église au XII° siècle. Au XIV°, il y avait eu peu de changements :

 

« Abbas S. Michaelis est patronus ecclesie S.J. de Campis, Taxata est ad quinquaginta libras. Dictus abbas percipit duas garbas decime bladorum Rector percipit terciam garbam et omnia alia que possunt altalagio pertinere. Rector non habet elemosinam. Dictus abbas consuevit percipere super altalagio quatuor libras tur. Rector solvit octo solidos pro capa Episcopi.  »

 

En 1648, cette église rendait 800 livres.

 

Le patronage de cette église avait été donné au Mont-Saint-michel avant la confection du Livre Noir, c'est-à-dire au moins avant les vingt dernières années du XII° siècle. Gilbert Bacon et sa femme lui firent cette aumône . Mention du titre de cette donation est faite dans l’inventaire des titres du monastère :

 

« Carta Gilberti Baconis et ejus uxoris de ecclesia de S. J de Campis,

quod nobis renunciavit jus patronatus. »

 

En 1219, il y eut une reconnaissance formelle de ce patronage :

 

« an 1219, die S. Clementis in assisia Const. Recognita est jus nostrum in possessione et proprietate ecclesie S. J. de Campis. Le Neustria cite le même fait sous le gouvernement de Th. Des Chambres : « An. 1219, discussio facta est super proprietatem patronatus S.J. de Campis. »


Collection CPA LPM 1900