LA ROCHELLE NORMANDE
  CC 33.09 AVRANCHES - MONT-SAINT-MICHEL
   
  RAPPORT DU MAIRE 1934
 

 

Le moulin de La Rochelle Normande, CPA collection LPM 1900

 

Le déterminatif "Normande" de La Rochelle date de mai 1938.

Il y avait à la Rochelle, beaucoup de petits moulins à farine et à huile avant 1950

 

Sous l'Ancien Régime: En 1789, la paroisse dépendait de la verge du Grippon de la sergenterie de Genêts ou de Herault, de l'élection d'Avranches, du bailliage secondaire d'Avranches.

 

Les Etats Généraux de 1789: La paroisse dépendait du bailliage secondaire d'Avranches. Les cahiers et procès-verbaux de ce ressort ont entièrement disparus et n'ont pas été retrouvés en 1907.


Avranchin monumental et historique

Par Le Hericher -1948


Le sol assez rocailleux de cette localité, la position du village et de l’église, sur le flanc d’un petit vallon, le nom des villages appelés le Rocher, la Perruche, les Vaux, expliquent le nom de la Rochelle . C’est une commune régulière, triangle curviligne, à cotés à peu près égaux, le coté nord-est étant tracé par le Lerre, le coté nord-ouest par une ligne idéale que prolongent en sens divers deux petits cours d’eau, et le nord par cette rivière d’Allemagne qui, avec les champs appelés les Germanies, semble attester le séjour des francs dans ce canton. Outre son église et son château, cette commune renferme les ruines de la chapelle Saint-Nicolas, et auprès, le village de la Chapelle, un manoir qui a des fenêtres dignes d’intérêt, un Haut-Manoir, une Moinerie, et une Croix-Badin, et la Badière dont le nom rappelle un des plus célèbres abbés de la Luzerne.

 


La Rochelle-Normande - Rapport maire 1934

La dépopulation de la Manche de 1831 à 1931

Auguste DAVODET, 1934, pages 35 et 36

 

Commune de La Rochelle-Normande

En 1831 : 789 habitants

En 1931 : 359 habitants

Diminution 430 habitants

Soit plus de 54 %

 
 

Encore un rapport courageux, où la triste vérité n’est nullement fardée. Comme les deux rapports précédents, il est absolument dénué d’optimisme. Nous estimons que vu, l’intérêt qu’il présente, mieux vaut le reproduire in extenso que d’essayer de l’analyser.

 

« J’ai d’abord étudié les causes que vous me soumettez :

 

Dénatalité – Il y a certainement aujourd’hui moins de très grandes familles, mais je sais pas si c’est un mal. Il en résulte un peu moins de misère et une meilleure éducation des enfants.

 

Mortalité infantile – N’est pas très grande ici, mais elle devrait être nulle à notre époque. Le dépeuplement vient peut-être d’une émigration de la population. Beaucoup de petits propriétaires ont vendu leur terre, et dans certains villages, alors qu’autrefois il y avait dix ou douze feux, un unique propriétaire englobe le tout à lui tout seul.

 

Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une infime partie du sol en cultures ! Est-ce la conséquence du départ de la main d’œuvre, ou l’inverse ?

 

Il y avait à la Rochelle, beaucoup de petits moulins à farine et à huile qui aujourd’hui sont en ruines, conséquence de la grande industrie.

 

Comme autre conséquence, on peut citer encore la naissance de grandes usines nécessitant un nombre toujours plus important d’ouvriers, et draguant les habitants des campagnes auxquels on promettait beaucoup.

 

Il est encore et surtout à noter que les gouvernements ne font presque rien pour les œuvres de vie, pour la vie sociale du pays. On a fait un peu dans les villes, mais rien dans les campagnes. L’hygiène n’entre là que très lentement, et il y a encore beaucoup à faire. L’alcoolisme continue à y faire des ravages. Je parlais tout à l’heure de la mortalité infantile ! Que fait-on en France pour l’enfance ? Rien ou presque, alors que les propriétaires de chevaux voient tomber primes sur primes, concours sur concours. On veut encourager la production d’animaux toujours meilleurs, mais les gosses poussent comme ils peuvent.

 

Voilà M. l’inspecteur, les raisons qui, je le crois ont le plus fait pour la dépopulation des campagnes en général et de La Rochelle en particulier, sans parler naturellement de la guerre. Je vous serai reconnaissant de me tenir au courant de la suite qui sera donnée à l’enquête entreprise. »

 
     
 

Lieux-dits, noms de villages


L’Anquetilière, la Badière, la Barbière, les Batards, la Baudonnière, la Bélangerie, la Blondière, le Bois des Landes, la Bouscaudière, la Bulonière, la Ceriserie, la Cheminière, la Coupardière, la Cour du Bois, l’Ere, la Ferronière, le Frêne, la Ganerie, la Genvrie, la Gilberdière, la Godefroy, la Gouaiserie, la Maisonnette, le Manoir, la Marandière, la Mare, la Martelière, la Métairie, la Michelière, la Moinerie, la Pentellière, la Perruche, les Picots, la Provostière, la Réauté, la Renouillère, les Revardières, le Rocher, les Taupins, la Toutinière, les Tillières, le Val, le Vieux Février.