LE PETIT-CELLAND
  CC 32.07 DU VAL DE SEE
   
  LA LEGENDE DE SAINT-GERBOLT
         
 

On ne connaît pas avec précision l’époque où le christianisme y fut prêché. Il n’existe aucun document pour l’attester. L’hypothèse la plus « crédible » penchant plutôt en direction de la légende de Saint Gerbold évêque de Bayeux né au village de la bérrière, à quelque pas de l’église. Il y vécu quelques années, et il y aurait dit-on y fait des miracles.

 
     
 

Les légendes aussi romantiques soient-elles ne sauraient remplacer la vérité historique. Saint Gerbold n’est certainement pas né à la Bérriere, il était natif du diocèse de Bayeux où la paroisse de Livry réclame les droits pour lui avoir donné le jour.

 

En revanche, si Saint Gerbold n’est pas natif de la Bérriere, il a pu y séjourner quelques temps mais rien ne l’indique avec certitude. Les historiens qui se sont penchés sur son histoire disent qu’il avait un goût prononcé pour les voyages. Après avoir séjourné au monastère de Scissy où il vécu en ermite, il fut appelé au diocèse d’Avranches avant d’être envoyé dans le territoire du Petit-Celland. Il batit à la bérriere une cellule et un oratoire qui fut la première église. Saint Gerbold parcourra plusieurs autres monastères et église du diocèse d’Avranches. Le culte qu’on lui rendit par la suite à Chalendray, la Mancellière, Saint Brice de Landelles, Bacilly, et d’autres, semble en être la preuve.

 

Croix à l'entrée du bois Chatelier

 
     
 

Si Saint Gerbold fut le fondateur du premier oratoire édifié au Petit-Celland, l’origine de cette paroisse remonterait à la première moitié du VIIeme siècle. L’église telle qu’on peut la voir aujourd’hui remonte aux environs du XIe siècle époque à laquelle elle fut reconstruite après sa destruction par les bandes de Vikings au IXe siècle.

 

Le Petit-Celland faisait partie de la baronnie d’Avranches et les évêques possesseurs de cette baronnie n’aliénèrent pas ce fief. Ils furent toujours seuls seigneurs et patrons temporels du Petit-Celland. Ce sont eux qui nommaient les curés. La terre du Petit-Celland est très morcelée, il n’y a pas de grandes propriétés et il semble qu’il n’y en ai jamais eu. Ce qui laisse supposer que ce fut l’évêque d’Avranches qui fit reconstruire l’église après la conversion des Normands. Cette reconstruction dut avoir lieu peu de temps après celle de Saint Ovin, et comme elle, placée sous le patronage de Saint Ouen. Saint Gerbold n’on plus ne fut pas oublié en raison des souvenirs qu’il avait laissé à Petit-Celland. Plus tard, on dressa un autel dans l’église où l’on vint le prier pour être préservé de la dyssentrie à une époque ou elle faisait des ravages dans la population. Du coup, Petit-Celland devient un lieu de pèlerinage, et l’on se déplace de Rennes, de Coutances ou de Bayeux prier Saint Gerbold.

 

En 1766 Samson de Gouvets Seigneur de la Lande, de Vernix vint habiter la Fouguiere au Petit-Celland et y fit souche. Ses descendants s’y perpétuèrent jusqu’au début du XIXe siècle. Les Gouvets habitaient Vernix, mais ils venaient de la paroisse de Gouvets dont ils tiraient leur nom de famille. La Douétée appartenait à une famille Lethimonnier qui passera plus tard dans la famille de la Huppe de Larturière. Parmi les noms les plus anciens de cette région on remarque : Sauvé, Bazire, Allain, Salle, Lebrun, Regnault, Desfeux, Jouenne, Poirier, Guymont, Croussier, Anfray, Poussard, Gefiroy, Gossen, Frault, Rault, de Villardit, Legemble, Brière, Lahuppe, de Mazier, Bierel,, Guion, Rioult, Hallais, Harel, Paimblanc.