LE PETIT-CELLAND
  CC 32.07 DU CANTON DE BRECEY
   
  LA LEGENDE DE SAINT-GERBOLT
         
 

L’église du Petit-Celland vers 1900

 
 

 

 
 

Le Petit-Celland fut une des paroisses du canton de Tirepied érigé en 1790. Le curé s’appelait Pierre Affichard et le vicaire Simon Gabriel Lebrun né dans la paroisse, ordonné prêtre en 1775, il y excerça son ministère jusqu’en 1790. Gerbold-Pierre Lebrun, son frère, né en 1757, prêtre en 1791, était alors curé dans le diocèse du Mans. Un autre prêtre du Petit-Celland, Mr Louis-Georges Gouvets, ordonné prêtre le 25 mars 1767 était depuis la même année chanoine de la cathédrale d’Avranches.

 

Jusqu’en 1790 la paroisse était en paix, les idées nouvelles nées de la révolution ne semblaient pas faire l’unanimité parmi la population du Petit-Celland

 

Ce sont deux jeunes gens originaires du village et qui habitaient depuis plusieurs années dans la capitale qui vont se faire les apôtres de la révolution. Comme leurs doctrines anti-religieuses favorisaient la licence, elles ne tardèrent pas à trouver de l’écho et les habitants se partagèrent en deux camps

 
 
 
 

Le 2 janvier 1791 séance mouvementée à l’Assemblée constituante où l’évêque in partibus.De Lyddia, Gobel prête serment.

 

Le 7 janvier, Mirabeau fait adopter un décret facilitant le recrutement des ecclesiastiques : tout prêtre ayant cinq années d’ancienneté pourra être élu curé. Le curé, le vicaire et les deux autres prêtres du Petit-Celland refusèrent. Comme ils étaient très appréciés et estimés, leur exemple affermit les bons dans leur attachement à l’église.

 

Intérieur de l’église

 
 

 

 
 
 

Leur décision, ne fit qu’irriter les autres. endant que le curé intrus François-Louis Lebocey, natif de Marcilly prêtre depuis 1791 peine à rassembler les habitants du Petit-Celland autour des principes de l’ancien régime, à Paris, Talleyrand reprend un instant ses fonctions épiscopales et sacre les premiers évêques constitutionnels élus, Expilly et Claude-Eustache - François Marolles. Loin des tumultes de l’Assemblée constituante, le Petit-Celland n’en est pas moins épargné.

 

Monsieur Affichard, curé légitime, déjà avancé dans l’âge n’avait pas émigré mais s’était retiré chez l’un de ses neveux au village de Lamballe, en Saint Senier, à proximité du Petit-Celland. Quoi qu’infirme et hors d’état d’exercer un grand ministère, sa présence dans un lieu aussi voisin du Petit-Celland apparut dangereuse. Il fut condamné à la réclusion dans la maison du Mont Saint Michel, ou il fut conduit par son neveu le citoyen Pierre Laisné de la commune de Saint Senier en vertu d’un laisser passer délivré par l’agent national du district d’Avranches le 2 Florial, an II. Remis en liberté après plusieurs mois de réclusion, Affichard repartit pour Lamballe où il mourut le 30 Germinal 1795, an VI.

 
 
         
 
 

 
         
 

Le Petit-Celland église Saint-Ouen.Ikmo-ned — Travail personnel