VENGEONS

  CC 30.08 DU MORTANAIS
   
  HISTOIRE
         
 

Vengeons. Rue de l’église, collection CPA LPM 1900

 
     
 

Vengeons est une commune très ancienne, qui date de plus de 1000 ans. Il ne reste pas de traces de culte primitif (dolmens, ruines diverses…), peut-être pour cause de destruction. L’emplacement du village est stratégique : en haut de coteau, entre vallée de la Sée et vallée de la Vire, et sur la route Sourdeval/Vire. La forme carrée du bourg laisse supposer un peuplement organisé ancien, mais aucune trace ne subsiste de Vengeons d’avant le Xe siècle. Seules quelques hypothèses peuvent être émises. Quant au nom de Vengeons, plusieurs explication sont avancées. Tradition orale : soulèvement patriotique des habitants contre les Anglais durant la guerre de 100 ans. Ceux du val seraient restés sourds à l’appel

 

« Vengeons-nous » clamé sur la colline, d’où les noms de Vengeons et Sourdeval. Mais il s’agit là sans doute d’une querelle de clocher car le nom de Vengeons existait déjà bien avant les insurrections et la guerre de 100 ans. Le nom apparaît après la venue des normands. Certains prétendent qu’il y eut des vignes, d’où « Vendangeons », puis « Vengeons ».


Une des hypothèses s’appuie sur les commentaires de Jules César, dans la Guerre des Gaules : un camp romain existait près du mont d’Eron, 56 ans av. J-C, et des camps ennemis gaulois existaient à proximité. Les affrontements eurent lieu dans le triangle Vire-Avranches-Mortain, probablement près de Vengeons…


Voici quelques éléments rapides, quelques dates de l’histoire de Vengeons.

 

 

1449. Pendant l’occupation anglaise, une des insurrections est née à Vengeons, en liaison avec une sortie commando des 129 barons normands assiégés au Mont-Saint-Michel. Cette révolte est née à la Pesantière. Et c’est cette révolte vengeonaise qui permit la libération de la région. Olivier Basselin, le poète loua cette résistance contre les anglais. 

 

1560. Guerres de religion. À Vengeons, le 1er septembre 1568, les Huguenots du village reçoivent un fort soutien des Huguenots venant de reprendre Vire.

 

1630. La peste. Entre 1619 et 1642, cette maladie fait des ravages dans la population, et 1630 est une année particulièrement terrible pour Vengeons 

 

1639. Année importante, car désormais, on consigne les actes dans les registres, suivant le souhait de François Ier. Après la révolte des nu-pieds, on a conservé les registres vengeonais. Ils étaient d’abord visés par l’archidiacre, puis le doyen rural, puis au XVIIIe siècle du lieutenant général civil et criminel de Mortain. Après 1789, l’ensemble des registres formeront le fonds des archives départementales. Par un concours de circonstances, après leur restauration grâce à un mécène, les registres seront sauvés de la destruction des archives départementales de St-Lô en 1944.

 

1789. Jacques Louis le Harivel s’offre avec des membres de sa famille en otage garant de la vie du roi, après son arrestation.

 
     
 

Vengeons. Rue principale, collection CPA LPM 1900