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CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||
L'église Saint-Patrice-du-Teilleul
La paroisse de Saint-Patrice, existant avant la construction du château, remonte à l'évangélisation du pays vers le VIe siècle ou VIIe siècle.
L'église primitive fut détruite lors de l'invasion des Normands et fut reconstruite à la même place. L'église de Saint-Patrice et ses dépendances durent données par la suite à l'abbaye de Savigny.
L'église baptismale fut construite à l'actuel lieu-dit Saint-Patrice après accord de l'abbé de Savigny (vers 1204-1212). Un cimetière se situa au château pour y enterrer ses morts. Il ne reste de cette église que deux piliers de la porte d'entrée. Son presbytère de cette église se situait au lieu-dit actuel : La Chérulière. Elle était construite en arête de poisson (Opus Spicatum)
Ce fief ecclésiastique garda son siège jusqu'en 1851. C'est aussi cette année qu'elle fut détruite et dépouillée lors de la révolution. | | |||||||||||
L'église abrite la statuette de saint Patrice le saint patron de cette église (inscrite aux Monuments historiques le 16 février 2006 ).
SAINT PATRICE Apôtre de l'Irlande (373-464)
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Saint Patrice naquit probablement près de Boulogne-sur-Mer; on croit qu'il était le neveu de saint Martin de Tours, du côté maternel. Quoi qu'il en soit, ses parents l'élevèrent dans une haute piété.Il avait seize ans, quand il fut enlevé par des brigands et conduit providentiellement dans le pays dont il devait être l'apôtre. Patrice profita des cinq ou six ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages de l'Irlande, tout en gardant des troupeaux.
Un jour qu'il vaquait à ses occupations ordinaires, un ange lui apparut sous la forme d'un jeune homme, lui ordonnant de creuser la terre, et le jeune esclave y trouva l'argent nécessaire au rachat de sa liberté. Il passa alors en France sur un navire et se rendit au monastère de Marmoutier, où il se prépara, par l'étude, la mortification et la prière, à la mission d'évangéliser l'Irlande. Quelques années plus tard, il alla, en effet, se mettre, dans ce but, à la disposition du Pape, qui l'ordonna évêque et l'envoya dans l'île que son zèle allait bientôt transformer. | Statue de Saint-Patrice | |||||||||||
Son apostolat fut une suite de merveilles. Le roi lutte en vain contre les progrès de l'Évangile; s'il lève son épée pour fendre la tête du Saint, sa main demeure paralysée; s'il envoie des émissaires pour l'assassiner dans ses courses apostoliques, Dieu le rend invisible, et il échappe à la mort; si on présente à Patrice une coupe empoisonnée, il la brise par le signe de la Croix.
La foi se répandait comme une flamme rapide dans ce pays, qui mérita plus tard d'être appelée l'île des saints. Patrice avait peu d'auxiliaires; il était l'âme de tout ce grand mouvement chrétien; | ||||||||||||
Il baptisait les convertis, guérissait les malades, prêchait sans cesse, visitait les rois pour les rendre favorables à son oeuvre, ne reculant devant aucune fatigue ni aucun péril.
La prière était sa force; il y passait les nuits comme les jours. Dans la première partie de la nuit, il récitait cent psaumes et faisait en même temps deux cents génuflexions; dans la seconde partie de la nuit, il se plongeait dans l'eau glacée, le coeur, les yeux, les mains tournés vers le Ciel, jusqu'à ce qu'il eût fini les cinquante derniers psaumes.
Il ne donnait au sommeil qu'un temps très court, étendu sur le rocher, avec une pierre pour oreiller, et couvert d'un cilice, pour macérer sa chair même en dormant. Est-il étonnant qu'au nom de la Sainte Trinité, il ait ressuscité trente-trois morts et fait tant d'autres prodiges? Il mourut plus que nonagénaire, malgré ses effrayantes pénitences. | ||||||||||||
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