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Jacques-Philippe GUILMARD (Naftel 1771 – Isigny 1845) Un précurseur du regroupement de communes texte de Charly Guilmard
Ce fils du meunier de Naftel, destiné à devenir menuisier, répond à l’appel de la « Patrie en Danger » et s’engage comme volontaire au 5e bataillon de la Manche. Il fera les campagnes de la Révolution, du Consulat et de l’Empire, franchissant tous les grades pour finir chef de bataillon à l’état-major général de la grande armée.
Décoré de la Légion d’honneur par l’empereur Napoléon dans les murs de Moscou, il se retire dans sa commune natale. Maire-adjoint de Naftel, puis maire d’Isigny (chef-lieu de canton), il deviendra conseiller d’arrondissement, juge de paix suppléant, commandant de la garde nationale. |
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Jacques-Philippe Guilmard a le souci constant de l’éducation des enfants de son canton. En 1833, intervient la loi Guizot qui oblige chaque commune à avoir une école primaire ou de s’associer avec une ou plusieurs communes pour en édifier une à frais communs. Des comités communaux et d’arrondissements sont créés pour contrôler l’application de cette loi. Le maire d’Isigny est alors nommé président du comité local de surveillance de l’instruction et inspecteur des écoles du canton d’Isigny.
Le commandant Guilmard fédérera les communes d’Isigny, Mesnil-Thébault, le Buat, Mesnil-Bœufs et Naftel pour la création d’une école de garçons unique au chef lieu de canton. Ce souhait réalisé, il se battra pour que l’enseignement des filles ne soit pas en reste. Ce n’est qu’après sa mort que ce dernier projet aboutira par la construction d’une école de filles intercommunale.
Ainsi, en s’associant déjà avec plusieurs communes du canton pour la scolarité, il amorça l’idée du regroupement des communes. Vers le milieu du XIXe siècle, certains habitants réclameront la fusion entre Isigny et le Buat. Ce n’est qu’en 1968 que ces deux communes ne feront plus qu’une et quatre plus tard, naîtra la première commune canton de France. |
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