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Le château de Banville à Catz, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Communauté de Communes de Carentan en Cotentin Bulletin N°18 Juillet 2011 Dominique BALEN, 1er adjoint au Maire de Catz
La vie du village était concentrée autour de la vie du château et celle de l’église. A l’époque il y avait déjà un désir de rapprochement entre les communes, Catz se maria avec Saint Pellerin en 1837, le couple prit le nom de Saint Pellerin de Catz, hélas l’union ne dura pas et le mariage fut rompu en 1841, les rivalités entre les deux communes ayant été rendues plus fortes et plus ardentes comme le constata le Préfet. La vie de la paroisse était organisée autour de la Fabrique «conseil paroissial» qui assurait la responsabilité de la collecte et l’administration des fonds nécessaires à l’entretien de l’église. On trouve aux archives départementales le registre de la fabrique de Catz de 1847 à 1867. Chaque année était établi un budget comme nos budgets communaux avec des dépenses ordinaires telles que l’achat du pain d’autel, du vin de messe, de la cire, de l’encens, des saintes huiles, le blanchiment des ornements sacerdotaux, la rémunération du sacristain, les aumônes, l’achat de papiers et de plumes, en recettes, il y avait les fondations (dons) les locations de bancs, les quêtes … en 1878 le compte approuvé par l’évêque de Coutances présentait 1142 francs de dépenses et 1017 de recettes, un déficit de 125 Francs !!! et pourtant les paroissiens étaient généreux et sous condition de prières pour eux et leurs familles, il faisaient legs soit d’une rente annuelle et perpétuelle comme Louis Baptiste Republicain Louvre en 1872 pour 38 francs, garantie par une hypothèque de deux maisons d’habitation, deux cours et celliers une boulangerie et d’un herbage planté de 20 ares au Rocher soit comme en 1873 Jean Bernardin Boissel propriétaire qui préféra lui faire un don unique de 1100 francs.
Les ressources de l’église étaient insuffisantes, celles de la commune également, aussi en 1907 le maire, Monsieur Grandin demanda à l’abbé desservant Monsieur de Bonnay de «passer à prix d’argent» l’occupation du presbytère. Le maire fut débouté par le Président du Tribunal Civil de première instance de l’arrondissement de Saint Lô : «lui faisant défense de troubler d’une façon quelconque et pour quelque cause que ce soit la jouissance libre, paisible et gratuite de ce logement». L’abbé de Bonnay deux ans plus tard en compagnie de Monsieur Larsonneur curé de Saint Pellerin tentant de fixer dans la charpente une poutre destinée à soutenir la lampe qui doit toujours brûler devant l’autel s’étant par mégarde hasardé sur des boiseries en mauvais état passa au travers de la voûte et fit une chute de 7 à 8 mètres sans gravité heureusement bien que recueilli couvert de sang par le docteur Caillard.
Le château de Banville appelé à l’origine la Grenterie se dresse au bord de l’ancienne RN13, aujourd’hui très dégradé et laissé à l’abandon, la construction de ce manoir date de la fin du 16ème siècle, il a fait par la suite l’objet de plusieurs aménagements et le perron actuel date du 19ème siècle | ||||||||||||
Le château de Banville à Catz, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||