SAINT GERMAIN DE VARREVILLE
  CC 20.24  DE LA BAIE DU COTENTIN
   
  HISTOIRE
         
 

Saint-Germain-de-Varreville, L'église Saint-Germain Xfigpower — Travail personnel

 
     
 

Annuaire du département de la Manche, année 1867,

Article de Mr Renault


Saint-Germain-de-Varreville, Sanctus Germanus de Watredivilla,

Warrevilla, Varrentilla, Varrevilla.

 

L'église paroissiale de Saint-Germain-de-Varreville est cruciforme; elle date du XIIIeme siècle; sa tour s'élève au sud, entre chœur et nef. L'église a deux portes, l'une dans le mur méridional de la nef, et l'autre dans le mur occidental; une sacristie, dont les murs sont à pans coupés, a été accolée au mur absidal qui est droit.

 

L'église qui est sous le vocable de saint Germain, payait pour les décimes une taxe de 50 livres et dépendait de l'archidiaconé du Cotentin et du doyenné du Plain.

 

Cette église et celle de Saint-Maitin furent données par Guillaume-le-Conquérant à l'abbaye de Saint-Wandrille, sur la demande de Robert, fils d'Onfroi de Vieilles, à qui précédemment il les avait donnée. Le Livre noir indique comme patron l'abbé de Saint-Wandrille; il percevait deux gerbes de la dîme sur certaines parties où le curé n'avait que la troisième avec l'autelage, ce qui lui valait 41 livres ; il payait pour la débite 8 sols 5 deniers.

 

En 1283, Eustache, évèque de Coutances, donna mandement au doyen du Plain, pour partager en deux la paroisse de Varreville ; une des portions prit le nom de Saint-Germain, et l'autre celui de Saint-Martin. Mais son successeur, Robert de Harcourt, réunit les deux paroisses, et ensuite, à la demande des religieux de Saint-Wandrille, il remit les choses dans leur premier état, et donna l'une des paroisses à Richard Aux Epaules, et l'autre à Jean Le Campion.

 

Lors de la rédaction du Livre blanc de l'évêché de Coutances, l'évèque avait le patronage de Saint-Germain ; le curé avait toutes les dimes et autres revenus; mais il payait à l'abbé de Saint-Wandrille une rente de 30 livres. Il y avait, dans le cimetière, une chapelle dont rentretien incombait au curé, c'était du moins la prétention des paroissiens : secundum quod dicunt parrochiani.

 

En 1665, la cure valait 1000 livres; l'abbé de Saint-Wandrille avait le patronage de l'église.

 

Richard Cœur-de-Llon, donne, la première année de son règne, en 1190, à Richard du Hommet et à Gille, sa femme, Poupe ville et Varreville

 

Les religieux de Blanchelande avaient des revenus à Saint-Germain; car, en 1467, ils avouent tenir la dime des manoirs de Poupeville et de Varreville, y compris la dime de la foire, et excepté la dime du marché .

 

En 1463, Montfaut trouva noble à Saint-Germain Jean de Vastonne, et y imposa Guillaume Le Demandé, dont les descendants justifièrent plus tard de leur noblesse.

 

Roissy, en 1599, y trouva noble Raoul Gourmont, fils de Pierre, déclaré noble par arrêt de la cour des Aides du 18 juillet 1493; y maintint les Michel, veu leurs titres, et ajourna Guillaume Maurice.

 

Chamillard, en 1666 , y maintint les de Gourmont et Nicolas Gouillard, dont la noblesse datait de 1578.

 

On trouve comme ayant été appelé à l'assemblée des trois ordres, à Goutances, en 1789, le président de Bermonville, seigneur de Saint-Germain-de-Varreville; Robert de Gourmont de Saint-Clair, seigneur du fief du Mesnil, en la paroisse de Saint-Germain-de-Varreville, et Alexis-Christophe d'Arot, écuyer, chevalier de Vaugoubert, capitaine d'artillerie au régiment de Strasbourg, à Saint-Germain-de-Varreville.

 

La paroisse de Saint-Germain-de-Varreville relevait de l'intendance de Caen, de l'élection de Carentan et de la sergenterie de Sainte-Mère-Ëglise. Masseville lui donne 86 feux imposables. En 1871, sa population est de 301 habitants.