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Église Saint-Martin Texte issu de Wikimanche
L'édifice a vraisemblablement été fondé par l'abbaye de Troarn sous le nom de prieuré Saint-Martin. Une charte datée de la seconde moitié du 11e siècle rappelle les droits de l'abbé de Troarn : dîmes de blé, de chanvre, de lin, des poissons et droits d'autel. Ces droits ont couru jusqu'en 1665. À cette époque, la cure valait 830 livres. |
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La nef romane et les bas côtés datent du 12e siècle et leurs colonnades portent des chapiteaux aux décorés de godrons, d’entrelacs, de figures humaines et d’animaux réels ou fantastiques. Les deux nefs latérales et un chœur sont élevés au 14e siècle avant que la chapelle Saint-Jacques soit adjointe au sud du choeur le siècle suivant. Au 19e siècle, la chapelle de la Sainte-Vierge est construite au nord du chœur et les baies de la chapelle Saint-Jacques sont modifiés dans un style gothique flamboyant.
L’église dresse la flèche élégante de son clocher accolé au mur Nord. Celui-ci sert d'amer aux pêcheurs dans le secteur compris entre la baie de Jonville et les îles Saint-Marcouf.
L'église est classée monument historique le 29 janvier 1923.
Entre 1988 et 1992, les toitures font l'objet d'une importante rénovation.
Mobilier
L'arc triomphal est du 13e siècle et supporte une perque de bois doré et sculpté du 18e siècle, avec un Christ en croix du 16e siècle, classée à titre d'objet aux monuments historiques depuis le 19 mai 1959.
Le maître-autel, en sapin taillé, peint, doré, est l’œuvre de l'ébéniste Eve de Cherbourg en 1839. Avec son tabernacle, son retable, les portes de la sacristie qui l'encadrent, et les reliquaires qui les surmontent, il est classé à titre d'objet aux monuments historiques depuis le 19 mai 1959. Le même jour est également classé l'ensemble en chêne exécuté vers 1840, formé par l'autel latéral nord, son tabernacle, son retable peint en trompe-l’œil, et douze cartouches circulaires représentant les Mystères du Rosaire, avec un emmarchement inférieur en calcaire.
La chaire et les confessionnaux sont du 18e.
La tribune en bois supporte un orgue avec console en fenêtre à l'arrière, doté de 7 jeux, d'un clavier de 54 notes, avec pédale en tirasse fixe de 18 notes, un système transpositeur de 12 notes par une manette à crans. Il est réalisé en 1880 à Coutances par le facteur Émile Orange puis relevé en 1933 par Didier de Nancy.
En 1972, Deliancourt de Fontenay-le-Comte remplace le Clairon par un Nazard. Il porte les inscriptions Orange, rue de l'Ouest n°14, Coutances et A. Deliancourt, facteur d'orgues, Faymoreau-les-Mines, Vendée. La partie instrumentale est classée au titre objet le 21 décembre 2001. |
Réville, CPA collection LPM 1900
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On peut y admirer un gisant en marbre blanc de Béatrix Fouace par son père, Guillaume Fouace (vers 1888-1890), classée le 20 janvier 1988, une statue de saint Adrien de la 1re moitié 16e siècle, mesurant 101 cm de haut, 32 cm de large et 31 cm de profondeur et un groupe sculpté de la 1re moitié 15e siècle figurant saint Martin (décapité) évêque avec donateur (avec phylactère) en calcaire polychromée (bleu, vert, rouge, rose), doré à la feuille, mesurant sur 89,5 cm de haut, 33,5 de large, et 22 de profondeur, classés depuis le 19 mai 1959, et un ex-voto marin.
Gisant de Béatrix Fouace. CPA collection LPM 1900
Fouace est également l'auteur de plusieurs toiles :
En 2012, sous l'impulsion de l'association ASPAR, un nouveau chemin de croix est accroché aux murs de l'édifice. Oeuvre de Jacques Bacheley, professeur aux Beaux-Arts de Caen, il s'agit de quinze panneaux peints sur bois de 33cm sur 33. |
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Réville, CPA collection LPM 1900 |