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La maison d'Anneville |
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La seigneurie aurait été créée en 1050 par Guillaume le Conquérant en faveur de Samson d'Anneville. Elle eut une grande importance et recouvrait les communes actuelles de : Le Vicel, Réville, Montfarville, Barfleur, Sainte-Geneviève, Valcanville et Saint-Floxel. Cette famille conserva le fief jusqu'au XIIe siècle.
Le château est brûlé par les Anglais en 1346. En 1399, il est entre les mains de Jean Sauvage de Villiers et en 1420 il est la possession d'un Anglais nommé Jean Cherwin.
Au XVIe siècle il est la possession de François de la Cour, sire du Tourp, chef des ligueurs en cotentin. Il se réfugie en son château après son évasion de la prison de Saint-Lô, dans lequel il est assiégé en 1590 par les capitaines royalistes, qui doivent lever le camp le 9 ou le 11 octobre. Une seconde tentative aurait échoué au mois de février 1591. Le château est assiégé par les troupes de Henri IV dirigé par le comte de Thorigny (Torigni) et pris le 11 juin 1591.
Bon-Christophe de la Cour ruiné se voit saisir en février 1674 le château et le fief du Tourp.
Le château est détruit, il n'en reste que quelques ruines.
Celui qui se dresse aujourd'hui date du XVIIIe siècle. Il est inscrit en 2005, au titre des Monuments historiques.
Charles de Gerville, dans la description qu'il fait du château dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie - 1824, p.351, dit qu'il était près de la Saire, dans une prairie qui porte ou portait le nom de Pré de la motte, or c'est la maison d'Aneville qui est en effet située près de ce petit fleuve. La situation exacte de l'ancien château de cette famille reste à confirmer.
Branche d'Anneville de 1066 à 1513 (date du mariage de Françoise d'Anneville avec Raoul III de Crosville) Extrait d'un document " Multigraphié de la Sté d'archéologie et d'histoire de la Manche : les d'ANNEVILLE fasc.54 St Lo 1984 - Yves NEDELEC"
La maison d'Anneville est une des plus anciennes familles nobles de Normandie. Il y a cinq paroisses de son nom dans cette province.
Les armes de cette famille sont d'hermines à la fasce de gueules, comme on le voit aux églises de Tamerville, Teurthéville au Bocage, Chiffrevast, Quétreville (près Coutances) l'hôtel-Dieu de la même ville et ailleurs.
La livrée d'Anneville est un habit vert doublé de rouge, avec un galon, dont le milieu est cramoisi et les côtés vert et blanc.
Le Seigneur d'Anneville qui paraît en 1066 n'est pas le premier de son nom, mais le plus ancien que l'on connaisse. Suivant l'extrait d'une chronique tirée de l'Abbaye de Saint-Etienne de Caen, contenant les noms de plusieurs Seigneurs, qui furent désignés par le Duc Guillaume le Bâtard, pour veiller à la garde de la Normandie, sous la Duchesse Mathilde, son épouse, en 1066, lorsqu'il entreprit la conquête de l'Angleterre, on y trouve le Seigneur d'Anneville (dont on ignore le prénom, mais qui pourrait être Samson, écuyer de Guillaume le Conquérant, vainqueur vers 1050 des pirates venus du golfe de Gascogne dans l'île de Guernesey), qui fut choisi pour commander au Val-de-Saire. Ses enfants furent : - Guillaume qui suit, - N.. d'Anneville, Chevalier qui passa en Angleterre, où il laissa des enfants qui s'établiront dans l'île de Wight du côté d'York. - Guillaume 1er du nom, Chevalier, Seigneur d'Anneville, du Dreuil en Saire, d'Ourville, la Fernelle, du Vicel, Prétot, du Breuil-d'Allonne, Sortoville en Beaumont, Saint-Pierre-d'Arthéglise etc. fit donation à l'abbaye de Lessaye, l'an 1106 de l'église d'Anneville-en-Saire avec la maison d'Ancquetil, proche le cimetière, et tout le marais, jusqu'à la rivière de Saire, et les religieux en reconnaissance lui firent présent de 10 mars d'argent pour la rançon d'un de ses fils Michel, fait prisonnier à la Terre-Sainte. Il avait fait le voyage en 1099 avec Robert Courteheuse, Duc de Normandie(2)et Godefroy de Bouillon. Son épouse était Hawise, son premier fils était Geoffroy, qui suit : - Geoffroy d'Anneville, Chevalier, Seigneur d'Anneville, du Breuil etc. épousa Avice,dont : - Jean d'Anneville, Chevalier, Seigneur d'Anneville, du Breuil etc.. Il eut pour fils : - Samson d'Anneville, Chevalier, Seigneur d'Anneville etc., dont : Thomas, Jean et : - Guillaume d'Anneville IIème du nom, tige des Seigneurs de Montaigu. Il servit sous Jean-Sans-Terre, dernier Duc de Normandie, fut employé sous Philippe-Auguste, et se trouve compris dans le catalogue des gentilshommes maintenus en leurs biens, après la conquête de Normandie par ce Prince. Il épousa une demoiselle de Camprond, (peut-être fille de Guillaume de Camprond vivant en 1190) dont : - Henri d'Anneville, Ecuyer, Seigneur et patron de Montaigu (percevait dans toute la paroisse la moitié des dîmes, excepté les navales), dont :
- Thomas d'Anneville, Ecuyer, Seigneur de Montaigu (y possédant le quart des dîmes) qui épousa : - 1° Luce de Pirou, fille de Jean de Pirou Seigneur de Montpinçon, neveu de Guillaume de Camprond, Seigneur du Lorey . 2°Simonne d'Octeville de laquelle il ne parut pas avoir eu d'enfants.
De son mariage avec Luce de Pirou,il eut plusieurs enfants dont le troisième : - Colin d'Anneville tige de la branche des Seigneurs de Chiffrevast, Tamerville etc. Ecuyer, Seigneur de la Boissaye et de Montaigu servit sous les Rois Charles IV et Philippe VI, il eut deux fils : Robin et : - Guilhaume d'Anneville, auteur de la branche des Seigneurs de Quetreville, Seigneur de la Boissaye et de Montaigu, il eut : - Jean d'Anneville, Seigneur de la Baleine, vivant encore en 1436, il fut le père de : - Ursin d'Anneville, Seigneur de la Baleine en 1452 et d'Yvoir à Lingeville qu'il acquit en 1455 de Jean d'Auray, Baron de St-Pois. Il mourut en 1463, et avait épousé Jeanne de Grimouville, dame et patronne de Quetreville, fille de Jean, Seigneur de Carantilly, Grimouville, Gouville etc, dont il eut : - Jean d'Anneville IIème du nom, Seigneur de la Baleine, Yvoir, Quétreville, dont : - Ursin II d'Anneville, Seigneur de la Baleine, Quétreville, Yvoir etc., dont : - Françoise d'Anneville mariée par traité de 1513, à Raoul III de Crosville, Seigneurdudit lieu et de Biniville.
Les Seigneurs de Quétreville (Créteville), près Coutances portaient comme la branche de Chiffrevast, les armes pleines. On les voit encore telles sur la porte de la Maison Seigneuriale de Quétreville avec plusieurs alliances entr'autres, des écussons de fleurs-de-lys sans nombre. Pour cimier : une demi-femme de front, les mains sur le haut du casque, aussi posé le front sur l'écu panché entouré de feuillages et lambrequins. |
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