SAINT-GERMAIN-LE-GAILLARD
  CC 13.11 DES PIEUX
   
  HISTOIRE
         
 

Saint-Germain-Le-Gaillard CPA collection LPM 1900

 
 

 

 
 

Texte issu de WIKIPEDIA

 

Jusqu’au XIIe siècle, la commune de St Germain le Gaillard porta le nom de Olleville (ou Ouslevilla, ou Oullevilla). En 1176,Geoffroy Malvesin et Guillaume d’Ousleville offrirent, avec l’accord de leur suzerain Geffroy Lestablier,le patronage de l’église d’Ousleville à l’abbaye de Blanchelande (fondée en 1154, près de La Haye du Puits). En 1292, on cite la paroisse de Saint Germain d’Ousleville, ou aussi Saint Germain de Gallard. D’autre part, le Livre Blanc de l’Evêché de Coutances rédigé entre 1325 et 1340 confirme que « l’Abbé de Blanchelande est le patron de l’église de Gallart … Le curé de Rozel verse chaque année, au curé de Gallart, dix sols pour les offrandes de ses paroissiens, lors de la fête Saint Paul … Dans la paroisse de Gallart est une chapelle nouvellement fondée dans le manoir [Bunehou] appartenant à Amaury de Chiffrevast ». Les différents noms (Osleville, Gallart, Saint Germain) furent utilisés simultanément jusque vers le début du XVIIIe siècle. Peu à peu, le nom de Saint Germain de Gallart se transforma en Saint Germain le Gaillard, qui s’imposa comme nom de la commune.

 

Dans cette église est célébré Saint Germain d’Auxerre. Né vers 380 à Auxerre, Il faisait partie de la haute administration impériale. Il est élu évêque d’Auxerre en 418, et réalise deux missions en Grande-Bretagne à la demande du Pape pour favoriser la diffusion de la foi chrétienne sur l’île. Il est décédé à Ravenne en 448. Son corps est rapporté dans l’abbaye qui portera son nom, et son tombeau devient rapidement un lieu de pèlerinage.

 

On dit également que Saint Germain d’Auxerre fut à l’origine de la vocation religieuse de Saint Germain le Scot, bien connu dans notre région. Celui-ci, également dénommé Saint Germain à la Rouelle ou Saint Germain de la Mer, arriva dans notre région à Dielette, au pied du Mont St Gilles. Il vaincu le Dragon qui vivait dans les falaises de Flamanville, dans le trou Baligan, et propagea le christianisme dans tout le Cotentin. Il est honoré à Flamanville, à la chapelle de Querqueville et à celle en ruine de Carteret.

 

Bienheureux Thomas Hélye : miracle au moulin de Bunehou ( voir aussi le chapitre Lieux et Momunents ci-dessous ). Thomas Hélye, prêtre né à Biville à la fin du XIIe siècle, décédé le 19 octobre 1257 au château de Vauville, il fut béatifié le 14 juillet 1859 par Pie IX, en raison de sa foi et de sa vie pieuse. Il est très vénéré dans le Cotentin. On a accordé au Bienheureux Thomas Hélye 66 miracles opérés après sa mort. Le 31e eut pour cadre le moulin de Buhehou à St Germain le Gaillard : «  Raoul, fils de Raoul Hébert, à l’age de 4 ans, tomba dans le bief du moulin de Bunehou qui était alors en marche, à Saint Germain le Gaillard. Et il y resta si longtemps qu’il n’y avait aucun doute qu’il ne fût mort. Quand son corps, retiré de là avec bien de la peine, fût déposé, inanimé, près du moulin, beaucoup de gens accoururent du voisinage pour le voir, et,parmi eux sa mère qui, tout en pleurs, s’écria : ‘Mes voisins et amis, priez avec moi, à genoux, le Bienheureux Thomas pour qu’il me rende mon enfant !’ Ce qu’ils firent en larmes, avec piété, et en gens compatissants. Et après un assez long temps, alors qu’ils s’apprêtaient à ensevelir le corps, l’enfant respira, ouvrit les yeux et se remit à vivre »

 
         
   
  SAINT-GERMAIN-LE-GAILLARD
  CC 13.11 DES PIEUX
   
  EGLISE SAINT-GERMAIN
         
 

 
   
 

L'église Saint-Germain, aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague est classée Monument historique en 1966.

 

Les parties les plus anciennes sont les piliers à chapiteaux de style roman, supportant le clocher (XIIe siècle). Côté nord, les arcades en tiers-point reposant sur de grosses colonnes cylindriques ouvrent sur un bas-côté. Cette partie pourrait être classée dans le style gothique primitif du XIIIe siècle. Côté sud, la nef est éclairée par quatre fenêtres en arc brisé. Le cœur et la chapelle nord pourraient dater du XVe siècle. Les larges fenêtres du bas-côté en anse de panier ont été réalisées vers 1760 lorsqu’on a doublé la largeur du bas coté.

 
       
 

L’église possède plusieurs inscriptions lapidaires, dont on dit que certaines viendraient de la chapelle du Prieuré Saint Marguerite. Parmi ces inscriptions :

 

-  Une au nom de Richard de la Rue, inhumé le 19 septembre, mais sans inscription de l’année.

-  Une au nom d’Anne Le Prévost, datée du 5 décembre 1595, qui présente un intéressant exemple de tracer et d’abréviations.

-  Une en français et écriture gothique du XVIe siècle, qui présente un rose gravée en relief. Ce motif de rose est également répété deux fois dans le texte, ainsi qu’un carré étoilé.

 - Une au nom de Barthole Desplains, prêtre, décédé le 27 juillet 1614

 

L’église possède de nombreuses statues remarquables. En particulier dans la chapelle des hommes se trouve une Vierge assise à l’Enfant, entourée à sa droite par une Education de la Vierge (Sainte Anne avec Marie), et à sa gauche Sainte Marthe à la Tarasque .Marthe, sœur de Marie-Madeleine et de Lazare, apparaît deux fois dans les Evangiles, servant Jésus dans sa maison, et dans la scène de la résurrection de Lazare.

 

Eglise de Saint-Germain Le Gaillard 

Auteur : Yane&André

 
     
 

La légende provençale dit que Marthe est venue à Marseille, a évangélisé la Provence et débarrassé Tarascon d’un dragon fluvial appelé la Tarasque. Elle le ramena à Arles, en laisse, et il y fut tué. La statue de Saint Germain porte la mention « S. Marthre » (pour Ste Marthe), et date de la seconde moitié du XVe siècle. On remarque au bras gauche un seau pentagonale petits pieds dans lequel est un goupillon. La main droite portait peut-être une croix. Le dragon, au nez retroussé, est étranglé par sa laisse, et a les poils de la tête ébouriffés. Il est muni de quatre pattes griffues, d’une paire d’aile, et d’une queue de poisson. Les deux statues de l’ « Education de la Vierge » et de « Ste Marthe à la Tarasque », repose sur deux consoles représentant une tête d’ange aux cheveux frisés, avec des phylactères indiquant «  S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s » et « Gloria i[n] excelsis Deo ».