VARENGUEBEC
  CC 11.20 DE LA HAYE-DU-PUITS
   
  ANTIQUITES DRUIDIQUES
         
   
     
 

ANNUAIRE DU DÉPARTEMENT

ANNEE. — 1858.

VARENGUEBEC.

 

Sur le Mont-Etanclin, existe un dolmen sous lequel on a trouvé, vers 1854, des haches de bronze.

 

— Un monument druidique dont personne n'avait ni révélé, ni même soupçonné l'existence, fut découvert à Varenguebec en l'année 1854. Sur la partie de la rive nord du mont Etenclin, il existe un amas de pierres, nommé le Blanc Rocher, et qu'on découvre de plusieurs paroisses environnantes. Des ouvriers qui commençaient à exploiter ces pierres, trouvèrent sous l'une d'elles une cinquantaine de coins en bronze, parfaitement conservés, et tels qu'assez communément on en découvre auprès des monuments druidiques. Quelques-uns étaient très-petits, mais, pour leur forme, tout-à-fait semblables aux grands.

 

A peu de distance de ce dépôt de coins, 4 à 5 mètres environ, se trouvait un dolmen élevé sur quatre supports, quelques curieux , venus pour visiter ces actiquités, ont renversé. Ce dolmen de peu d'importance avait de hauteur environ un mètre sur 80 ou 90 centimètres de diamètre à sa base : sa forme est celle d'un cône irrégulier. On découvrit à quelques pas un vase en poterie grossière , entouré d'une banderole, que malheureusement la pioche des ouvriers brisa.

 

Ce que l’on nomme le Blanc Rocher n'est pas à proprement parler un rocher. Il consiste dans une couche de pierres de 3 à 4 pieds d'épaisseur , couvrant une superficie de 4 à 5 hectares de terre en carré. Ces pierres apparentes avaient été regardées comme tenant au sol, et comme ayant été dénudées par les pluies et par le temps ; mais on a reconnu qu'elles n'y étaient point adhérentes , qu'elles avaient été extraites du sommet du mont Etenclin, et roulées sur le versant par la main de l'homme. Des glands, des faines ont coulé entre les pierres, gagné la terre végétale , et produit çà et là des chênes et des hêtres qui occasionnent une solution de continuité, ce qui avait empêché de découvrir ce monument druidique. Il ne serait pas impossible que le blanc rocher ne fût un tumulus. Ce n'est pas la première fois qu'on a vu des tumulus, contenant plusieurs milliers de mètres cubes de terre, se dresser comme des montagnes. Ces monuments élevés sur le lieu même où moururent les soldats, et avec la terre qu'ils arrosèrent de leur sang , sont , depuis plus de dix* huit siècles, destinés a perpétuer l'emplacement et le souvenir d'un grand combat.