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Hospice Lemperière; CPA collection LPM 1960 En 1888, Hervé Siméon LEMPERIERE, sans postérité, propriétaire et maire de Neufmesnil, a par testament fait don de son domaine de la Cour afin d'y acceillir un hospice au profit des vieux travailleurs, les invalides de l'agriculture et des orphelins des familles agricoles. Il a été confié à la direction des Sœurs du Sacré-Cœur. Le département décide d'en faire l'hospice Lempérière le 15 mars 1888.
Hospice Lemperière L'hospice Lemperière : histoire d'un don Hervé Siméon Lemperière est né le 17 octobre 1810 à Neufmesnil
Sur la route départementale entre La Haye-du-Puits et Saint-Sauveur-le-Vicomte une longue avenue d'arbres nous conduit vers cette belle demeure adossée à la colline d'Étenclin, avec ses pièces d'eau et sa douve.
Le testament = un don pour le Département
Sans héritier, M. Lemperière déposa deux testaments à l'étude du notaire de La Haye-du-Puits où il fait don de l'ensemble immobilier constitué par le domaine de la Cour à Neufmesnil au département pour y recevoir les vieux laboureurs de la commune et leurs orphelins.
Dans son testament sont prévu les statuts de gestion de la future maison de retraite. Le document précise également la nécessité, pour les orphelins qui vécurent à l'hospice, d'y recevoir une bonne éducation primaire et d'être formés aux travaux pratiques.
Son épouse, née Lefebure, décédée avant lui avait légué une partie de son bien à Cérences pour en faire un établissement ayant la même vocation.
L'histoire de l'hospice
Le département décide d'en faire l'Hospice Lemperière le 15 mars 1888. A la création, au début du siècle, 16 pensionnaires et 5 orphelins étaient présents. Le règlement intérieur de l'époque précise : - matin et soir : potage - midi : plat de viande légume ou poisson Les vieillards avaient droit à 500 g de pain et 1 litre de cidre, l'usage du vin est réservé aux malades. Douze fois par an, on peut servir du café au personnel de l'établissement, le lard salé : pas plus de deux fois par semaine Conditions disciplinaires strictes, qui paraîtraient aujourd'hui bien austères. Pendant la dernière guerre, l'hospice fut réquisitionné et dégradé par les Allemands. Il fallut renvoyer les vieillards chez eux. Le buste de M. Lemperière, réalisé par le sculpteur Arthur Le Duc, fut dégradé par l'occupant. Après la guerre en 1949 : l'hospice retrouve vie sous l'autorité et la volonté du maire J. Legastelois qui réhabilita les locaux pour accueillir de nouveaux pensionnaires soignés par les religieuses du Sacré-Coeur de Coutances jusqu'en 1973. Le 3 juillet 1961, l'hospice départemental est devenu établissement public et a pris comme dénomination maison de retraite Lemperière à Neufmesnil, En 1969-1970 des travaux d'aménagement avec la construction d'une annexe permet l'accueil de 26 résidents dans la Maison de retraite, celle-ci n'a pas défiguré cette belle demeure romantique.
Raymond Lozouet 2008 | ||||||||||||