HUDIMESNIL
  CC 07.05 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  HISTOIRE
         
 
 
 

Hudimesnil La Rue CPA collection LPM 1900

 
 

 

Hudimesnil - Notice Instituteurs 1913

 

Histoire administrative


Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la sergenterie de Pierres, de l'élection de Coutances, de la généralité de Caen.

 

La paroisse dépendait du bailliage de Coutances, du grand bailliage de Cotentin.

 

Au Moyen-Age, la paroisse dépendait de la châtellenie de Hambye.

 

LES FIEFS

     
   

Celui de Savigny appartenait aux religieux de Savigny. Il contenait 21 hectares et comprenait l'église, le presbytère et les fermes de la Chaire et de l'Aumône. Ce fief restera la propriété des moines jusqu'à la révolution.

 

Celui de Fougères appartenait aux religieux de Fougères. Il était situé dans la partie ouest de la paroisse et comprenait les terres de Boislandelles, de la Boscherie et Le Herissey et s'étendait ensuite sur Coudeville du coté de la Brohonnière. En 1680, le sénéchal était François BROHON.

 

Celui de la grande seigneurie, fief important d'environ 200 hectares appartenait en 1327 à Foulque PAYNEL seigneur de Chanteloup et se situait dans la partie nord de la paroisse. Au cours des siècles suivants, la grande seigneurie passa dans la famille d'ESTOUTEVILLE, puis dans celle des MATIGNON, contes de Torigny.

 

Celui de Corbigny au nord-est avait été réuni à celui de Chanteloup.

 

D'autres fiefs de moindre importance existaient sur la paroisse celui du prieuré d'Hocquigny, de l'abbaye de la Lucerne et de l'abbaye d'Hambye.

 

Le moulin de Parquet d'un revenu de 100 livres appartint d'abord à Jacques PAYEN, écuyer sieur de la Garanderie.

     

Au Moyen-âge


Hudimesnil fut fondée au XIe siècle, elle reçut le nom de son fondateur, un sieur Heudes. Cette paroisse figure encore sous le nom de « Heudoinmesnil » dans l'acte de partage du comte de Mortain qui se fit après la mort de Philippe, comte de Boulogne en 1235...

 

Guillaume le Conquérant offrit en don gracieux à Raoul de Fougères la paroisse et l’église de Hudimesnil. Vers 1100 en Hudimesnil, Raoul 1er de Fougères (décédé probablement au cours de la décennie 1110) et son épouse Avicie d’Orbec-Bienfait cède à l’abbaye de Marmoutier tout un manse (terre exploitée). Vers 1130, moines et chanoines de Fougères percevaient deux gerbes sur les dîmes. En 1163, la possession des dîmes de la paroisse est confirmée au profit des chanoines de Saint-Pierre de Fougères.

 

En 1122, Raoul de Fougères donna l'église et un fief aux religieux de Savigny.

 

En 1235, Hudimesnil fait partie des fiefs du comte de Mortain, Raoul III de Fougères (1212-1256) céda ses droits à Guy de Mauvoisin après une querelle d’héritage

 
 

 

 
 

Hudimesnil CPA collection LPM 1900

 
 
     
   

HUDIMESNIL
  CC 07.05 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  EGLISE NOTRE-DAME
         
 

Église Notre-Dame d'Hudimesnil  CPA collection LPM 1900

 
   
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854

 

Hudimesnil, Heudoinmesnillum, Heudin-Mesnillum, Heudimesnillum.

Ce mot signifie demeure, habitation des Eudes.

 

L’église présente peu d’intérêt. Le chœur est du XIV° siècle. Il est voûté en pierres, et ses arceaux, les uns croisés, les autres parallèles, retombent sur des colonnes dont quelques unes ont été coupées au dessous du chapiteau.

 

On remarque, dans le mur méridional, une porte cintrée, ornée de simples colonettes. Aujourd’hui elle est bouchée. Les fenêtres ouvertes dans ce mur sont à ogives et étroites.

 

Les murs du chœur, dans la partie la plus voisine de l’autel, offrent deux oculus, simples et sans moulures. Le mur septentrional n’est même percé que par un de ces oculus.

 

Les contreforts qui tapissent les murs du chœur ont peu de saillie. La tour, placée entre chœur et nef, est aussi du XIV° siècle. Elle e st pareillement voûtée en pierres, et ses arceaux croisés tombent sur des colonnes engagées. Ses arcades sont ogivales. Elle est couronnée par un petit toit à double égout, muni à chaque angle d’une gargouille sans caractère.

 

La nef n’est pas voûtée, et sa charpente est à nu. Cette partie de l’église est de construction récente, comme l’indique l’inscription suivante, placée à l’intérieur, au dessus de la porte principale :

 

NEF RECONSTRUITE EN 1837

M. TAPIN MAIRE, M. HARASSE ADJOINT, M. COULOMB CURE

 

Dans le cimetière sur une pierre tombale, j’ai lu l’inscription suivante :

 
 
   

ICI REPOSE

LE CORPS

DE M. ANDRE LEONOR

POTIER DE LA VARDE

ECUYER

MAIRE

DE CETTE COMMUNE

DECEDE

LE 2 SEPTEMBRE 1827

AGE DE 50 ANS

PRIEZ DIEU

POUR LE REPOS

DE SON AME

 
 

 

 
 

La petite chapelle dans laquelle est placée l’escalier qui conduit dans la tour est du XV° ou XVI° siècle. Les contreforts, placés sur les angles, annoncent cette époque.

 

On remarque dans les murs du chœur et de la nef des crédences sans aucun style.

 

La sacristie s’accède par deux portes, placées l’une à droite, l’autre à gauche de l’autel. Ses murs sont à pan coupés

 

L’église est sous le vocable de Notre-Dame. L’abbaye de Savigny en avait le patronage, qui lui avait été adjugé le 12 septembre 1300, aux assises de Coutances, par Dreu-pelerin, grand bailli du Cotentin. Elle nommait à la cure, taxait à 50 livres pour décime, et qui dépendait de l’archidiaconé de la Chrétienté et du doyenné de Saint-Pair.

 

Dans le XIII° siècle, le curé n’avait que le casuel, et encore devait-il donner un marc d’argent à l’abbé de Savigny, qui prélevait une gerbe. Les deux autres gerbes appartenaient à l’abbé et au prieur de Fougères. On voit que dans le siècle suivant le curé avait la dime des novales, une habitation avec cinq vergées de terre. Il payait seize sous pour la chape de l’évêque : solvit sexdecim solidos pro capa Episcopi.

 

Il existait dans cette paroisse, à peu de distances de l’église, une chapelle qui, aujourd’hui, tombe en ruines. Elle était sous le vocable de Sainte Suzanne.

 
 

 

 
 

Église Notre-Dame d'Hudimesnil Xfigpower — Travail personnel