BREVILLE SUR MER 
  CC 06.01 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  HISTOIRE
         
 

Presbytère et église de Breville début 1900. Collection CPA LPM 1900

 
 
 
 

Histoire

 

Le nom de Bréville ou Brévilla apparaît dans les documents historiques dès 1056.

 

Lors d'une invasion normande, au Xe siècle, un chef normand aurait été le premier propriétaire du sol : Brae villa signifiant la propriété de Brae ou de Brée. De même Bréhal aurait la même origine : Brae aula signifiant le domaine de Brée. Le hameau des Delles, situé sur la hauteur, au nord-est de l'église, tirerait son nom du norois del qui signifie pièce de terre distribuée et que l'on retrouve dans les trois langues scandinaves modernes.

 

En 1022, Richard II, duc de Normandie, octroya la baronnie de Saint-Pair à l'abbaye du Mont-Saint-Michel. La paroisse de Bréville faisait alors partie de cette vaste concession. On retrouve d'ailleurs, en 1154, le nom de Renaud de Bréville figurant sur la liste des vassaux devant rendre hommage à Robert de Thorigny, abbé du Mont-Saint-Michel. En 1302, Guillaume de Bréville est en désaccord avec l'abbaye du Mont-Saint-Michel au sujet du droit de patronage (nomination du curé). Son descendant, Jehan de Bréville devient alors "patronus ecclesiae de Brevilla" avec ou sans le soutien de l'Evêque de Coutances.

 
   

Puis, c'est la guerre de Cent Ans. Jehan de la Mare, en qualité de "seigneur temporel de Bréville", contresigne la copie de la concession sur le sable, la tangue et les marais côtiers aux habitants de Bréville et des paroisses voisines.

 

Au XVIe siècle, les de Bréville semblent disparaître et la seigneurie de Bréville passe entre les mains de Jean de Juvigny, seigneur de Saint-Nicolas-des-Bois (près de Brécey). Ses descendants en possederont la sieurie pendant plus de 200 ans.

 

Au XVIIe siècle, Pierre de Juvigny outrepasse ses droits en décidant de s'approprier 10 vergers de mielles et de marais. Mais de temps immémorial, les dunes, landes et marais de la baronnie de Saint-Pair appartiennent aux sieurs abbés du Mont-Saint-Michel. Qui plus est, en 1238, le frère Richard de l'Abbaye avait concédé le pâturage des marais aux riverains à perpétuité. Cette décision déclencha la colère des paysans brévillais amputés de leur droit de pâture pour leurs moutons et bestiaux. Fort heureusement, la justice du Roy, après un long procès, donna raison aux paysans.

 

En 1785, Jean-Julien Ganne, seigneur de Beaucoudray, achète la seigneurie de Bréville et son manoir qu'il revend aussitôt à Paul-Bernard de Mary de Longueville. En deux ans, les Brévillais connaîtront trois seigneurs successifs... pour bientôt n'en reconnaître aucun.

 

Tous ces seigneurs possédaient comme demeure le Manoir de Bréville, situé à proximité du Château du Vau Tertreux, sur les hauteurs de Bréville et dominant la mer.

 

Plus près de nous, Bréville fut, dans les années 1950, en bord de mer, champ de manœuvre pour les troupes cantonnées à la pointe du Roc de Granville, avec notamment son champ de tir utilisé par la troisième demi-brigade de chasseurs à pied, devenue 21e BCP (bataillon de chasseurs à pied) formant les jeunes chasseurs pour la guerre d'Algérie

 

Au sein des dunes de Bréville se situe un champ de courses (6 réunions par an) et un golf de réputation nationale

 

Le manoir de La beaumonderie