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Granville 1914, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
1562 débuta la réfection des remparts et une garnison s’installa dans les casernes. Puis en 1593 les clefs de la ville furent présentées à Henri IV, marquant l’importance de la cité pour le royaume. Sous Louis XIII, les fortifications furent adaptées à l’artillerie. À partir du règne de Louis XIV, les navires granvillais eurent aussi le droit de pratiquer la course. Dès lors, entre soixante-dix et quatre-vingts bâtiments furent armés et Granville donna quinze amiraux à la France, dont le plus connu est Georges-René Pléville Le Pelley. En 1688, Louvois fit raser une partie des défenses de la ville. Louis XIV nomma en 1692 le premier maire de Granville : Luc Leboucher de Gastagny. Mais en 1695, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les Anglais bombardèrent la cité, détruisant vingt-sept maisons. Vauban aurait alors étudié des améliorations à apporter à la place forte sans avoir le temps de les réaliser.
À la suite de cette attaque, les remparts furent relevés et augmentés en 1720. Puis, à partir de 1749, des travaux d’aménagement et d’agrandissement du port furent entrepris, avec, en 1750, la pose du môle toujours présent aujourd’hui. Ces travaux s’achevèrent en 1757, entre-temps, une nouvelle caserne fut construite. En 1763, un incendie ravagea les faubourgs. En 1777, une nouvelle caserne fut ajoutée, la caserne Gênes toujours présente aujourd’hui. Le 20 juillet 1786, un nouvel incendie se déclara, cette fois dans le quartier de la Tranchée, aux portes de la citadelle
Du 14 novembre 1793 au 24 brumaire de l’An II eut lieu le siège de Granville par les Vendéens au cours de la virée de Galerne. Repoussés par la population, ayant perdu deux mille hommes, ils durent abandonner l’assaut mais partirent en incendiant la rue des juifs. Le 14 septembre 1803, les Anglais bombardèrent à nouveau la ville après avoir imposé un blocus des côtes.
À partir de 1815, après des années de conflits militaires, en pleine Restauration, Granville sembla vouloir prendre une nouvelle orientation. La Chambre de commerce et d'industrie fut créée ; en 1816, les rives du Boscq furent baptisées Cours Jonville ; en 1823, le môle fut joint à la terre, et, en 1827, fut posée la première pierre du phare du Roc. Le port obtint son aspect actuel après 1856 et l’inauguration du bassin à flot et de l’écluse. En 1860, le premier casino en bois construit par l’ancien maire Méquin fut inauguré. En 1865, il fut suivi par l’hospice saint-Pierre. En 1866, Victor Chesnais composa un hymne pour sa ville, « La Granvillaise », adapté en 1868 au théâtre. | ||||||||||||
En 1860, le premier casino en bois fut inauguré, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
En 1867, la ville s’équipa du premier canot de sauvetage à aviron, le Saint-Thomas-et-Saint-Joseph-de-Saint-Faron. En 1869, le journal Le Granvillais fut créé et, en 1870, la Ligne Paris - Granville et la gare furent inaugurées le 3 juillet. La ville devint alors réellement une station balnéaire accueillant les Parisiens et des hôtes de marque comme Stendhal, Jules Michelet ou Victor Hugo, ou les parents de Maurice Denis, qui naquit « accidentellement » à Granville.
À partir de 1875, de grands travaux reprirent, avec la construction d’un réservoir de 1 200 m, des casernes Polotsk et Solférino, de la halle à la criée. La ville continua de s’équiper avec l’ouverture en 1884 de la bibliothèque municipale, en 1886 du groupe scolaire Saint-Paul, en 1887 de la forme de radoub et en 1897 d’un corps de sapeurs-pompiers. Pour divertir les estivants, la Société des Régates Granvillaises fut fondée en 1889, l’hippodrome et la Société des Courses de Granville en 1890, le golf en 1912. Le 22 octobre 1895 eut lieu l’accident du train Granville - Paris en Gare de Paris-Montparnasse. Enfin, en 1898, l’église saint-Paul fut inaugurée. | ||||||||||||
Casernes Polotsk et Solférino, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
La petite jetée, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Le XXe siècle débuta avec l’incendie du château de la Crête en 1900. En 1908, la ville se dota d’un syndicat d’initiative. Elle devint aussi un centre de communica-tion avec l’ouverture en 1908 de la ligne de chemin de fer et tramway de Granville à Sourdeval en passant par Avranches, celle vers Condé-sur-Vire en 1910. En 1911, le nouveau casino fut inauguré, comme la maternité et la Caisse d'épargne par le ministre Jules Pams. En 1912, l’électricité fut installée dans la commune et le Normandy-Hôtel fut inauguré. 1914 fut une sombre année pour Granville avec la perte de quatre marins dans l’accident du canot de sauvetage l’Amiral-Amédée-Roze et le départ pour la guerre des soldats des 2e et 202e régiment d'infanterie.
La guerre passée, les régates reprirent en 1919, le carnaval en 1920 et l’enfant du pays, Lucien Dior, devenu ministre du Commerce dans le septième gouvernement Aristide Briand vint visiter la ville en 1921. En 1925, une nouvelle gare fut inaugurée, Granville devint une station climatique et l’Hôtel des Bains ouvrit en 1926. En 1931, le dernier navire de pêche revint de Terre-Neuve. | ||||||||||||
Chemin de fer et tramway de Granville à Sourdeval , collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Canot de sauvetage , collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||