SAINT-QUENTIN-SUR-LE-HOMME
  CC 02.11 AVRANCHES - MONT-SAINT-MICHEL
   
  QUELQUES MOTS SUR SAINT-QUENTIN
         
 

Château de l'Isles Manière CPA collection LPM 1900

 
     
  D'apres un article tiré du site de la mairie

http://www.saint-quentin-sur-le-homme.fr

 

La commune de Saint-Quentin ne fut officiellement dénommée Saint-Quentin-sur-le-Homme qu'en 1921. Le déterminant « sur-le-Homme », fait référence aux du Homme, seigneurs au XVème siècle du fief de Saint-Quentin, qui tiraient leur nom des holmes (de l'anglo-scandinave / norrois holm: terrain environné d'eau douce, presqu'île) sur le cours de la Sélune. La commune fut aussi appelée Saint-Quentin-Fougerolles au début du XXème siècle, dénomination de son bureau de poste alors localisé au hameau Fougerolles , près de la route Avranches-Rennes (Dictionnaire des Postes et Télégraphes, 1905).

La commune de Saint-Quentin tire son origine de la paroisse du même nom, dont l'église (› voir ci-contre) fut érigée au XIIème siècle sous le patronage du glorieux martyr des Gaules.
Située sur l'un des chemins montois qu'empruntaient les pélerins pour se rendre au Mont Saint-Michel, Saint-Quentin était l'une des huit paroisses du doyenné de la Chrétienté. Elle dépendait de la Baronnie d'Avranches qui appartenait à l'Evêque.


Jusqu'à la Révolution, le territoire autour de cette paroisse était partagé entre plusieurs seigneuries dont les plus importantes étaient celles de Saint-Quentin, Planche Jumelle, Mazure Hébert, La Ridelière, Le Valdoir, Verdun, La Peschardière, et L'Isle-Manière. Le fief principal de la paroisse était celui qui portait le nom de Saint-Quentin. Il a appartenu successivement aux familles de Saint-Hilaire, de Malesmain, de Boisyvon, du Homme, du Bois et Doynel de Montécot. René Gabriel Doynel, seigneur, comte et patron de Saint-Quentin et de la Peschardière, fut le dernier propriétaire du fief de Saint-Quentin. Il émigra à la Révolution et ses biens furent vendus.

Autre fief important, l'Isle-Manière (Lillemanière), eut au XVIème siècle (après les familles de La Motte et Guérault) un propriétaire célèbre. Louis de La Moricière, sieur de Vicques, enseigne du maréchal de Matignon et capitaine d'Avranches, l'un des principaux chefs du parti catholique en Basse-Normandie, reprit en juillet 1577 le Mont Saint-Michel à une troupe de huguenots conduite par le Seigneur de Touchet, protestant redouté. Cette prouesse fut célébrée par le poète Jean de Vitel, né dans la paroisse voisine de Poilley en 1560, dans son poème la Prinse du Mont-Saint-Michel. Nommé Capitaine du Mont par le roi de France Henri III, Louis de La Moricière repoussa les attaques successives des Huguenots au cours des années suivantes. Quelques temps après avoir à nouveau délogé du Mont les envahisseurs protestants conduits cette fois par Louis de Lorge de Montgommery, seigneur de Ducey, (1589), il mourut au siège de Pontorson.

En partie dévasté au moment de la Révolution, le château-fort des de Vicques fut racheté en 1801 par François-Victor Bunel, receveur des finances de la Manche qui le fit démolir pour le remplacer par un château « moderne » construit en 1804


Avec la révolution les seigneuries disparurent; la commune apparut. Le premier maire en fut Jean-Baptiste Dupont.

La seconde guerre mondiale fut pour Saint-Quentin, comme pour toute la région, une période éprouvante et difficile. La commune subit des dommages importants au moment des bombardements du 6 juin 1944; plusieurs habitants sont morts ou blessés, plusieurs maisons ont été détruites, l'église fut endommagée et le château de l'Isle-Manière, où les allemands, qui ne s'y trouvaient plus, avaient installé un central téléphonique, fut entièrement sinistré.

 
     
 

Château de l'Isles Manière CPA collection LPM 1900