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Château de La Crenne, collection CPA LPM 1900
Château de la Crenne, construit entre 1851 et 1858 par l'architecte rennais Jacques Mellet. Décoration intérieure réalisée par Jobbé-Duval, et parc dessiné par Paul de Choulot.
Jean-René Antoine de Verdun, marquis de la Crenne, né le 5 avril 1741 au château de la Crenne à Aucey et décédé le 3 août 1805 à Versailles, est un officier de marine et scientifique français des XVIIe et XIXe siècles. Il participe à la guerre de Sept Ans et à la guerre d'indépendance des États-Unis. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre et prend sa retraite en 1791, pendant la Révolution française.
Origines et famille
Jean-René Antoine de Verdun est le fils de René Louis de Verdun, seigneur de la Crenne et de Planche Jumelle, et de sa femme Catherine Magdeleine Plessard de Servigny (née en 1702).
Débuts dans la Marine royale pendant la Guerre de Sept Ans[modifier]Verdun entre en 1756 aux Gardes-marine à Toulon, et participe à de nombreux combats contre les anglais. Fait deux fois prisonnier, en 1759 et 1762, il passe enseigne de vaisseau en 1763. Blessé grièvement en 1765 lors du siège de Larache par l'escadre du comte du Chaffault, il est promu lieutenant de vaisseau la même année, mais doit renoncer à naviguer pendant quelque temps. Il en profite alors pour s'intéresser aux travaux scientifiques de l'époque.
Après avoir mis au point avec Jean-François du Cheyron du Pavillon un nouveau code de signaux tactiques, il rembarque en 1768 avec Cassini pour une expédition scientifique sur les bancs de Terre-Neuve.
Voyages d'exploration et travaux scientifiques | ||||||||||||
Nommé membre adjoint de l'Académie royale de marine en 1771, Verdun prend le commandement de la frégate La Flore, pour un nouveau voyage scientifique.
Cette expédition, organisée par l'Académie des sciences, avait pour but de tester de nouveaux chronomètres et instruments pour améliorer la mesure des longitudes en mer. Le scientifique Borda, officier en second, l'astronome Pingré, et le peintre Nicolas Ozanne, sont du voyage. | Château de La Crenne,2010 | |||||||||||
Partie de Brest en 1771, la Flore passa aux îles Canaries, à Cadix, aux Antilles, à Terre-Neuve, à Saint-Pierre-et-Miquelon, et enfin Copenhague. Le récit du voyage est publiée en 1778 sous le titre : «Voyage fait par ordre du Roi en 1771 et 1772, en diverses parties de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique; etc...»
En 1776, Verdun est fait chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis. La même année, à l'occasion d'une campagne scientifique en Baltique, il fait escale à Saint-Pétersbourg, où il sera introduit auprès de Catherine II, impératrice de Russie. Il y retourne en 1777, la tsarine l’ayant fait mander pour le consulter sur l’organisation de la Marine française, qu’elle souhaitait prendre comme modèle pour la Marine impériale russe.
Nommé membre ordinaire de l’Académie royale de marine en 1777, Verdun reçoit un commandement aux Antilles. Il est promu capitaine de vaisseau en 1779, et reçoit le commandement du vaisseau Le Zodiaque, avec lequel il retrouve Jean-François du Cheyron du Pavillon dans l'escadre de la Manche commandée par le comte d'Orvilliers.
Guerre d'indépendance américaine
Promu major général des forces navales commandées par le comte d’Estaing en 1780, Verdun reçoit en 1781 le commandement du vaisseau Le Royal Louis, 110 canons, avec lequel il participe à la guerre d’indépendance américaine dans l'escadre de Beausset, puis devient Major général des forces navales combinées de l’armée franco-espagnole placée sous les ordres de duc de Crillon et Luis de Córdova y Córdova. Le 20 octobre 1782, il participe au combat du Cap Spartel et aux opérations autour de Gibraltar. Il commande à cette occasion la Royal Louis, monté par Beausset.
En 1785, Verdun reçoit le commandement de la station des forces navales aux Antilles, puis est promu contre-amiral en 1786, et nommé chef de division navale à Brest, et enfin chef d'escadre en 1787. Il quitte le service actif en 1791.
Élu membre de l'Institut national en 1796 à la classe des sciences et des sciences morales et politiques. | ||||||||||||