LES PLANTES QUI GUERISSENT
  7. TABAC (Nicotiana tabacum)
         
 

7. TABAC (Nicotiana tabacum)

 

– Le Tabac (famille des Solanées) n’est guère employé en médecine, sauf qu’en thérapeutique populaire, on utilise ses feuilles fermentées pour en frotter les mains et détruire la gale. Sa poudre peut être aussi ordonnée dans quelques cas pour faire éternuer (tabac à priser).

Les feuilles, récoltées à certaines époques et mises à fermenter dans des conditions particulières, constituent le tabac commercial. Ces feuilles roulées sur elles-mêmes donnent les cigares. Coupées en petits brins, c’est le tabac à cigarettes. Tassées et réunies en cordon, c’est la « chique », si employée des matelots. Les feuilles séchées et réduites en poudre donnent cet affreux tabac à priser dont il était de bon ton de se servir du temps de Louis XIV, mais dont l’usage tend, aujourd’hui, à disparaître de plus en plus.

 

L’emploi du tabac à fumer est toujours mauvais, bien, qu’à l’habitude, son action nocive tende à s’atténuer. Il renferme un alcaloïde très dangereux, la nicotine, qui est un poison violent.

 
 
       
    PLANCHE I  -7 TABAC
 
       
         
 

 

Les débris de tabac, mis dans de l’eau, donnent une eau nicotinisée qui, pulvérisée sur les plantes, en tuent les parasites : les jardiniers l’emploient beaucoup contre les pucerons.

Caractères botaniques du Tabac.

 

– Plante herbacée pouvant atteindre plus de 2 mètres, couverte de poils visqueux. Odeur désagréable. Tige cylindrique. Feuilles alternes, sans pétioles, très grandes, oblongues, molles, non dentées. Fleurs grandes. Calice tubuleux à cinq dents. Corolle allongée, en entonnoir, avec un tube cylindrique, gamopétale, à cinq dents, rose. Cinq étamines. Ovaire ovoïde à deux loges, devenant une capsule. Style simple. Graines noires très petites et très nombreuses. Plante annuelle.