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Saint Samson de Dol, mort à Dol vers 565,
Il a fondé l’abbaye de Dol et il est le patron du diocèse dont celle-ci devint le chef-lieu à l’époque carolingienne. Sa souscription aux Actes du Concile de Paris (vers 560) atteste de l'historicité de cet évêque. Une première 'Vie', écrite en latin (VIIe s. ? - IXe s. ?), est la « tête de série » de l’hagiographie bretonne.
Il serait né dans la région du Glamorgan actuel (sud-ouest du pays de Galles).
Selon sa Vita, Amon et Anna, ses parents, avaient longtemps attendu d'avoir un enfant. Pour le consacrer à Dieu, ils l'envoyèrent au monastère de Llaniltud Fawr, aujourd'hui Llantwit Major (près de Cardiff). Il y fut l'élève de saint Ildut qui a aussi laissé son nom à Lanildut (au nord-ouest de Brest). Selon des traditions plus tardives, Samson se serait fait remarquer par sa capacité à commander aux oiseaux destructeurs de récolte. Il convertit ses parents à la vie monastique et accéda à la tête du monastère d'Ynys Bŷr’ (aujourd'hui 'abbaye de Caldey') à la suite de la mort accidentelle de l’abbé Piron (Pyro).
Après un séjour en Irlande, il fut consacré évêque par saint Dubrice et émigra vers les Cornouailles où il s'installa à Golant, dans une caverne dont il avait chassé un serpent.
Il franchit ensuite la Manche en direction de la Bretagne continentale où il s’établit d'abord à Plougasnou dans un petit hameau qui porte encore le nom de Saint-Samson et non loin duquel il fonda le monastère de Lanmeur; puis il s'établit à Dol (aujourd'hui Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine). |
L'icône de saint Samson de Dol peinte pour l'Association orthodoxe Sainte-Anne (Bretagne).
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Il s’entremit alors dans une crise politique entre le roi franc Childebert Ier (511-558) et le chef breton Judual qu’il contribua à rétablir dans ses droits sur la Domnonée. La donation par le Mérovingien du monastère de Pentale (Saint-Samson-de-la-Roque) paracheva la mise en place par Samson, de part et d’autre de la Manche, d’un réseau monastique contrôlé par sa famille.
Au IXe siècle, à la suite d'une querelle entre le pouvoir politique breton et les évêques francs placés à la tête des évêchés de Bretagne, Nominoë remplaça ceux-ci par des évêques bretons. La résistance des évêques francs soutenus par leur archevêque de Tours mena les rois bretons à soustraire à celui-ci l'obédience de ces évêchés au profit de Dol, érigé pour l'occasion en archevêché. Jusqu'à la fin du XIIe siècle, Dol a tenu la dignité archiépiscopale ayant autorité sur la plupart des autres évêchés bretons, malgré les contestations de l'archevêque de Tours et la résistance des évêques du sud de la péninsule : le pape Grégoire VII et ses successeurs accordèrent « provisoirement » le pallium et le titre d'archevêque à Dol. Après quelques hésitations, Adrien IV finit par relever Hugues de Dol de l'obéissance à Tours et par lui donner pallium et titre d'archevêque. Dol, comme toute la Bretagne, étant tombé dans les mains d'Henri II Plantagenêt, les rois de France soutinrent avec véhémence la prééminence de Tours. Et, en 1199, Philippe-Auguste obtint du pape Innocent III un jugement définitif et sans appel en faveur de Tours. Les évêques bretons durent s'y soumettre en 1201.
L'évêché de Dol avait comme particularité d'avoir un territoire très restreint autour du siège épiscopal et d'avoir juridiction sur de nombreuses enclaves réparties dans les autres diocèses bretons ainsi qu'en Normandie dans le Marais Vernier dont quatre paroisses dépendirent de Dol jusqu'en 1791. |
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