LES SAINTS PATRONS
   
  SAINT PAUL
         
 
 
         
 

Saint Paul
Fêté le 19 octobre

 
 
 
         
 

Fondateur des Passionistes (✝ 1776)

 

Né près de Gênes, dans une famille de 16 enfants, à l'époque rationaliste et a-religieuse du "Siècle des Lumières", Paul Danei connaîtra jeune homme des visions divines qui le conduisirent à vouloir fonder un Ordre religieux consacré à la Passion du Sauveur. Il put réaliser cette vocation à 26 ans, grâce à son évêque qui autorisa «les clercs déchaussés de la Croix et de la Passion» qui seront appelés plus tard les «Passionistes». Le Pape dut adoucir une Règle religieuse trop stricte dont les trois fondements sont: l'esprit d'oraison, la solitude et la pauvreté. Une branche contemplative féminine rejoindra cette spiritualité soutenant, par la prière, l'action missionnaire des frères. Le pape Pie VI, apprenant qu'il allait mourir, se rendit à son chevet. «Préparez-vous par un profond dépouillement de toutes choses créées, un total abandon au bon plaisir divin, sans attache aucune à la dévotion sensible.» écrit saint Paul de la Croix dans son «journal mystique.»


Mémoire de saint Paul de la Croix, prêtre, qui se fit remarquer  dès sa jeunesse par sa pénitence et son zèle, enflammé qu’il était d’une charité tout à fait particulière envers le Christ crucifié contemplé sur le visage des pauvres et des malades. Il fonda la Congrégation des Clercs réguliers de la Croix et de la Passion de notre Seigneur Jésus Christ et mourut à Rome le 18 octobre 1775.

 
         
   
 

LES SAINTS FONDATEURS DE BRETAGNE

   
  SAINT-PAUL AURELIEN
         
 

Pol Aurélien, ou Pol de Léon, en latin Paulinus Aurelianus, en breton Paol Aorelian, Il est fêté le 12 mars.

 

Paul, surnommé Aurélien, nait en 490 à Pen Ohen (tête de bœuf), aujourd'hui Boverton, dans la province de Glamorgan du Dyved (Pays de Galles). Il a neuf frères et trois sœurs, dont l'une, Sicofolla, deviendra abbesse.

 

Leur père, Porphino, était un chevalier qui destinait Pol au métier des armes. Face à l'obstination de l'enfant, Porphino le met, à l'âge de neuf ans, en pension dans le monastère de Saint-Hiltud en l'île de Pyrus, aujourd'hui Caldey. Il fit son éducation auprès d'Ildut, avec d'illustres condisciples tels que Samson, Brieuc, Malo ou Gildas. Il fut très vite attiré par la solitude.

 

Dès l'âge de quinze ans, il obtient de son abbé de se faire ermite à Pen Ohen. Devenu abbé d'un groupe de douze prêtres, il est ordonné prêtre à son tour à l'âge de vingt deux ans, par l’évêque de Winchester, d'après Albert le Grand. Il séjourne cinq ans dans l'abbaye de sa sœur Sicofolla, à la cour du roi Mark pour y enseigner les évangiles. Après avoir accompli sa mission il eut une vision divine demandant d'aller prêcher en terre d'Armorique.

 

Il se prépara donc à rejoindre sur le continent son cousin Gwithur, vraisemblablement pour introduire en Armorique la réforme de saint Germain, dont Hiltud était le disciple, contre le pélagianisme. Le roi Mark consentit à le laisser partir, mais refusa de lui donner une de ses cloches qui aurait permis à Pol de tenir les démons éloignés.

 

L'icône de saint Pol Aurélien peinte pour l'Association orthodoxe Sainte-Anne (Bretagne).

 
 
         
 

C'est ainsi qu'en 517, il débarque, accompagné de douze prêtres et de douze cousins ou parents, à Porz an Ejen en Ouessant (l'île d'Ossa à Heussa) et s'établit quelque temps à Lampaul (ermitage de Pol). Il aboutit ensuite vers l'île de Batz ou il fut reçu par le comte Withur, un de ses cousins. Lors du diner un énorme poisson fut servi dans le ventre duquel l'on avait retrouvé la cloche que le roi Mark lui avait refusée (cette cloche nommée "Hir-glaz" est aujourd'hui exposée à la cathédrale). À la demande de son cousin, le comte Withur, Paul débarrasse l’île de Batz d’un dragon avec l'aide de Nuz, gentilhomme de Cléder. Withur lui fait alors don de son palais et de l'île de Batz où il fonda un monastère. Le roi franc Childebert Ier (511-558) le fait ordonner évêque et le place à la tête de l’évêché de Léon à Castel-Paol (Saint-Pol-de-Léon). À la suite de son retrait, vers l'an 553, sur l’île de Batz, trois évêques lui succèdent de son vivant : Jaoua, Ternvael (ou Tiernomallus) et Keveren (ou Cetomerinus).

 

Il meurt selon le chanoine Aubert, le 12 mars 594 à l'île de Batz. Lors des invasions nordiques, ses reliques ont été transférées à Fleury-sur-Loire en 954 (monastère de S. Florent), où elles ont été détruites par les Huguenots au XVIe siècle (vers l'an 1567). Seul un ossement de son bras est conservé à Saint-Pol-de-Léon.