LES SAINTS PATRONS
   
  SAINT MEDARD
         
 
 
         
 

Saint Médard
Fêté le 08 juin

 
 
 
         
 

Fils de Nectar (ou Nectardus), un noble franc de la cour de Childéric Ier, et de Protagie (ou Protagia c'est-à-dire « première sainte » selon l'étymologie grecque), une noble gallo-romaine qui convertit son futur époux au christianisme en échange de son renoncement à la virginité. Le couple possédait un vaste domaine à Salency.


Médard aurait eu un frère jumeau, Godard (ou Gildard), ainsi qu'une sœur, Médrine.


Médard manifeste une grande compassion pour les plus démunis dès sa plus tendre enfance. La tradition raconte qu'il donna un jour ses habits neufs à un mendiant aveugle presque nu et que lorsqu'on lui demanda ce qu'il avait fait de ses habits, il répondit qu'il avait été touché par la misère de ce pauvre homme et n'avait pu s'empêcher de lui donner ses habits. Une autre fois il donna un des chevaux dont son père lui avait confié la garde à un pauvre homme qui venait de perdre le sien à la tâche et n'avait pas les moyens d'en acheter un autre. Son père voulant le récupérer rapidement sort de chez lui avec Médard, par une pluie battante. Il est obligé de rebrousser chemin et, constatant que son fils demeure sec, il comprend que son geste était approuvé par Dieu... tandis que Médard acquiert alors son pouvoir sur le temps . Médard au cœur large donne des aumônes aux indigents, y compris aux paresseux, et des leçons pour mieux s y prendre aux chapardeurs qui tentent de lui voler son raisin, son bœuf, son miel ou ses œufs.

 

Il fit ses études ecclésiastiques avec son frère à Vermand près de Saint-Quentin. Alomer, évêque de Vermand, le remarque et l'élève au sacerdoce en 489 . Il vécut ensuite à la cour de Childéric Ier, puis de Clovis. Lorsque ce dernier s'installa à Soissons, vers 486, Médard préféra rester à Tournai.

 

Les tables de l'église de Rouen disent que son frère et lui assistèrent Rémi de Reims lors du baptême de Clovis, en 496.

 

Vers 530, à la mort d’Alomer, il fut nommé à sa place par l'évêque Rémi de Reims, à la demande des habitants de Vermand, qui réussirent à le convaincre, car lui-même se trouvait trop âgé pour cette fonction. Il s'installa dès 531 à Noyon, ce qui est à l'origine du transfert du siège épiscopal. Les motifs restent discutés. La tradition de l'église de Noyon l'explique par une dévastation de Vermand lors des guerres entre les rois mérovingiens et par la présence d'une très petite enceinte à Noyon, plus aisée à défendre. Mais Médard était natif de Salency, village voisin de Noyon. La proximité de la capitale de Soissons peut aussi avoir joué un rôle.

 

En 532 à la mort de saint Éleuthaire, évêque de Tournai, les habitants de cette ville le réclamèrent comme évêque. Il refusa d'abord mais le roi Clotaire insista et il accepta. Il fut alors nommé par le pape Hormisdas à l'épiscopat de Tournai, unifiant le diocèse de Tournai avec celui de Noyon (union qui dura jusqu'en l'an 1146). À Tournai il réussit à convertir un grand nombre d'idolâtres et consacra Radegonde au degré de diaconesse.

 

Il mourut à Noyon, ses reliques furent transportées près de Soissons où fut érigée l'abbaye Saint-Médard. Des reliques de Médard ont été conservées dans l'église Saint-Médard à Paris et s'y trouvent encore. On retrouve aussi des reliques de saint Médard dans l'église Saint-Rémi-et-Saint-Médard de Rouveroy (Belgique). Cette paroisse a modifié son nom en juin 2010, car auparavant, elle et l'église était seulement sous le patronat de saint Remi, mais depuis plus de 350 ans, la paroisse organise le dimanche le plus proche du 8 juin (jour de Saint-Médard), une procession en son honneur (elle est attestée depuis au moins 1662). C'est pourquoi, les responsables locaux ont demandé à l'évêque de Tournai de pouvoir mettre saint Médard comme deuxième patron de la paroisse, ce qui a bien sûr été accepté par l'évêque de Tournai, M Guy Harpigny.

 

La légende

 

Saint-Médard est l’un des évêques les plus populaires de son époque, sa vie a donc donné lieu à de nombreuses légendes. L'une dit que lorsqu'il était enfant, il fut protégé de la pluie par un aigle qui déploya ses ailes au-dessus de lui .

 

Nous possédons un hymne en l'honneur de saint Médard composé autour de 575 par le roi Chilpéric Ier en latin

 

Il est fait référence à saint Médard dans La Légende dorée de Jacques de Voragine : « Vers l'an 490… fleurirent deux frères utérins, saints Médard et Gildard, qui naquirent le même jour, moururent le même jour et furent béatifiés le même jour. » Le martyrologe romain reprend ce récit légendaire : Godard, archevêque de Rouen et Médard seraient frères jumeaux.

 

On le représente la plupart du temps en évêque, avec la crosse épiscopale. Souvent aussi, il a la bouche entrouverte et montre ses dents, parce qu'il était aussi invoqué contre le mal de dent. En plus de sa représentation avec un aigle le survolant, il figure aussi avec un cœur, symbolisant sa charité.


Saint-Médard est le patron des personnes emprisonnées, des personnes atteintes d’une maladie mentale ou de migraines et de névralgies, des agriculteurs et des viticulteurs. Il est invoqué contre le mauvais temps, pour (ou contre, selon le cas) la pluie - d'où son surnom de « saint pluvieux », pour le bon déroulement de la moisson et pour le soulagement des maux de dents.

 

On lui doit l'institution de la Rosière, pour honorer la jeune fille la plus méritante d'un village, en rapport avec le culte de la Vierge Marie .

 

Saint Médard de Noyon est à l'origine du nom de plusieurs communes françaises telles que Saint-Merd-les-Oussines et Saint-Merd-de-Lapleau en Corrèze

 
         
   
  SAINTS ET LEGENDES
  CULTE A SAINT MEDARD
         
 

Tradition de Normandie

Culte à Saint Médard

Saint Médard le 8 juin

 

Né vers 456, Médard était originaire de Salençy en Picardie, il est élu évêque de Noyon. Ce fut à lui que revient l'honneur de consacrer comme diaconnesse la Reine Radegonde qui fuyait son époux royal Clotaire.

 

Saint Médard était fêté en Normandie. Tous les 8 juin, les pèlerins après avoir assisté à l'office se rendait aux sources de Saint-Mards-sur-Risle. À mi-chemin, ils s'arrêtaient à la Pierre Saint Mards pour s'y frotter les jambes. Le but de ce pèlerinage: soigner les malades atteints de crampes et de rhumatisme.

 

Légende Normande

concernant Saint Médard

 

On racontait dans le Cotentin que Clair se décida un jour à rendre visite à son ami Médard. Après avoir passé une heureuse journée avec son compagnon, Clair ressentit un peu de fatigue pour rentrer à pied chez lui. Il emprunta alors le cheval de Médard en lui promettant de le lui renvoyer dès qu'il aurait regagné son ermitage.

 

Médard attendit longtemps sans voir rentrer sa monture et la pleura abondamment. Médard décida donc de rendre visite à Clair. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que son cheval était resté à l'ermitage de Clair.

 

Celui-ci avait complètement oublié sa promesse

 

Saint Médard

 
 
 
 
 

C'est pourtant ainsi que les habitants de Nacqueville dans le Cotentin expliquer le dicton suivant:

 

« S'il plieut le jouer de Saint Médard. Ch'est de l'iau pouer quarante jouers! »

 

Quarante jours après la Saint Médard, on est le 18 juillet, jour de la Saint Clair.

 

Les Normands qui parlaient d'un homme généreux envers les pauvres disaient souvent: « Coume Saint Mard (Médard) qui beuvait et mouegeait et puis donnait le reste es poures. »