LES SAINTS FONDATEURS DE BRETAGNE

   
  SAINT-MALO
         
 

Saint Maclou ou saint Malo (Sant Maloù en breton), dit aussi Malo d'Aleth, encore appelé en latin Maclovius ou Machutus.

 

Il serait né dans l'actuel comté de Glamorgan, au pays de Galles, et serait mort à Archingeay (Saintonge) un 15 novembre vers 620 ou 640 ou 649.

 

. Il est fêté le 15 novembre

 

Disciple de saint Brendan à Liancarfan, il aurait accompagné son maître dans ses voyages en quête du Paradis terrestre. Ses Vies latines du IXe siècle recèlent ainsi les plus anciennes versions de ce récit de navigation merveilleuse, qui relève d’un genre littéraire (immram) à succès dans la littérature des pays celtiques.

 

Appelé par Dieu à traverser la Manche pour s’exiler, il aborda sur l’île de Cézembre après sept années de navigation. Après une expérience de syncellisme (vie érémitique) partagée avec saint Aaron à l’emplacement de Saint-Malo, en face de la cité d'Aleth (aujourd'hui Saint-Servan), présentée comme « désertée » par ses habitants, selon l’une de ses vies, Malo fut promu à la tête de l’évêché de la ville. Il organisa l’encadrement des populations autochtones par ses disciples et intervint miraculeusement dans le secteur de Corseul, ancien chef-lieu de la cité antique des Coriosolites.

 

Cependant, des conflits fonciers le contraignirent à se réfugier auprès de l’évêque Léonce de Saintes.

 
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L'icône de saint Malo peinte pour l'Association orthodoxe sainte Anne (Bretagne)

 
 
         
 

Rappelé à Aleth pour lever l’excommunication qu’il avait fulminé contre ses ouailles, il se retira ensuite à nouveau en Saintonge où il décède pieusement. Ses reliques ont été rapatriées ultérieurement en Bretagne au prix de deux opérations successives commanditées par le clergé d’Aleth.

 

La diffusion du culte de ce saint au cours du Moyen Âge est la conséquence de la dispersion de ses reliques au Xe siècle, à la suite des invasions normandes (Paris, Montreuil, Bruges, Gembloux, Rouen, Pontoise, Conflans-Sainte-Honorine où l'église principale de la fin du XIe siècle lui est dédiée, etc.). Lors de la querelle métropolitaine qui opposa, du Xe au XIIe siècles, Tours et Dol-de-Bretagne, Malo a été porté au nombre des « sept saints » fondateurs de la Bretagne. Il faut attendre 1144-1146 pour que l’évêque Jean de Châtillon (dit Jean de la Grille) transfère son siège cathédral d'Aleth à l’île de Saint-Malo.