LES SAINTS PATRONS
   
  SAINT FIACRE
         
 

Saint Fiacre
Fêté le 30 août

 

Repères de temps pour les paysans,
ces saints sont aussi invoqués en cas de besoins...

Les plus officiels ont été reconnus par un acte du Siège apostolique; la tradition orale, les corporations, les métiers en ont élus certains d'entre eux pour les invoquer dans des circonstances déterminées.

Pendant leur vie ici-bas, ils ont exercé tel métier, rempli telle fonction, secouru telle misère; on trouve alors juste de s'adresser à eux quand se posent à nous ces problèmes qu'ils ont bien connus.

 

Fils d'un roi d'Écosse ou d'Irlande (on s'interroge sur ses origines), il émigra en France à l'époque mérovingienne. Il fut ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, évêque de Meaux. Son ermitage donna naissance à la localité de 77470 Saint Fiacre. On lui prêta beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort.

 
 
         
 

 Le roi Louis XIII portait une médaille de saint Fiacre et la reine Anne d'Autriche lui rendait grâces de la naissance de son enfant qui devint Louis XIV. Moine défricheur, son ermitage devint un hospice pour les pauvres qu'il nourrissait des fruits et légumes qu'il cultivait pour eux. C'est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l'Ile-de- France. Un hôtel particulier portait son nom à Paris. Et, détail pittoresque, c'est ainsi que les voitures parisiennes prirent le nom de "Fiacre" car elles étaient garées non loin de cet hôtel.

 
         
   
  LEGENDES DE SEINE MARITIME
  CROIXDALLE
   
  LE MAL SAINT FIACRE


     
 

« Mare Saint Fiacre »

 
   
 

Marguerite BRUNEAU

Divertissements populaires en Haute Normandie (1980-1983)

in Connaître Rouen (V)

 

La dernière mare baigneresse est celle de la Croixdalle dans l'Aliermont ; c'est la seule qui demeure. Saint Fiacre, selon la légende, la creusa d'un seul coup de bêche.

 

Elle avait la réputation de guérir les hémorroïdes, appelées aussi "mal Saint Fiacre". Les pèlerins se contentaient de boire l'eau après que la statue ait été immergée trois fois dans la mare.

 

Mare « Saint Fiacre » à Croixdalle 

 

A l’extrémité du chemin d’accès à l’église se situent deux mares dont l’une d’elle, dénommée « mare Saint Fiacre », fut naguère un lieu de pèlerinage. Celui-ci, consistant en une procession avec croix et bannières, fut longtemps fréquenté par les habitants des environs et en particulier par ceux de Gouchaupré et les marins de Dieppe qui s’y rendaient dans l’espoir de guérir les maladies de peau et en particulier les dartres, hémorroïdes, ulcères et eczéma. Selon la coutume de l’époque, les pèlerins terminaient le parcours à genoux. Si l’on imagine l’état des routes et chemins, l’épreuve devait être particulièrement pénible ! Bien que le clergé ait refusé sa participation à partir de 1852, ce lieu resta toujours fréquenté. De nos jours, quelques dizaines de personnes viennent y chercher chaque année le remède miracle ou seulement par simple curiosité. D’ailleurs, l’accès à cette mare est toujours entretenu par la municipalité et l’on y trouve même, attaché à une chaine, un petit seau permettant d’y puiser l’eau sans courir le risque d’une chute malencontreuse…au royaume des grenouilles !

 

Qui était Saint Fiacre ?

 

Saint Fiacre, fils d’un roi d’Ecosse, vivait au 7ème siècle. Enflammé par l’amour de la solitude et le désir de ne vivre que pour Dieu, il partit pour la France et choisit, près de Meaux, un lieu retiré qui lui fut accordé par l’évêque local, le futur Saint Faron. Il y bâtit un ermitage, qu’il consacra à la Sainte Vierge, où il vécut dans l’austérité et la prière en multipliant les miracles auprès des pèlerins qui venaient le visiter de toute la France. L’ermitage devenant trop petit, Fiacre demanda à son évêque un terrain supplémentaire qu’il pourrait cultiver afin de nourrir les pèlerins indigents. Selon la tradition, l’évêque lui aurait octroyé en toute propriété l’espace de terre qu’il pourrait entourer d’un fossé en une journée de travail. Fiacre, laissant trainer son bâton derrière lui, aurait vu le sol se creuser de lui-même. Sur le très vaste terrain qu’il obtint ainsi, il agrandit son monastère et créa un jardin où il put cultiver légumes et plantes médicinales. Il y construisit aussi un hospice pour les malades qu’on lui amenait de tous les coins du pays. Il meurt en 670 au monastère (du Breuil) autour duquel se formera un village qui porte son nom. Au 16ème siècle, les corporations de jardiniers le choisirent comme saint patron (fête le 30 août).