HEBDOMADAIRE Parution le samedi N° 315 du 10-09-2016
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LES VIELLES PROVINCES FRANCAISES 21 |
COMTE DU MAINE & PERCHE |
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Maine
Le comté du Maine est une province historique française. En 1790, il a donné naissance aux départements de la Sarthe et de la Mayenne. Sa capitale était la ville du Mans.
Le gendre de Charlemagne, Rorgon (ou Roricon) Ier, est attesté comte en 833 et 839. Dans la seconde moitié du IXe siècle, le comté prend une importance stratégique en raison des incursions normandes et bretonnes. Le fils de Rorgon, Gauzfrid, comte du Maine, combat le roi des Bretons Salomon et participe à la bataille de Brissarthe (866) contre les Normands, aux côtés de Robert le Fort.
Parallèlement, au VIIIe et IXe siècles, il existe un duché du Mans (ducatus Cenomannicus) qui sert d'apanage pour plusieurs princes carolingiens. Apparemment, ce duché est une sorte de marche, regroupant peut-être plusieurs comtés dont celui du Maine. Il s'étend en Basse-Normandie, jusqu'à la Seine. En 748, le maire du palais Pépin le Bref donne ce duché à son demi-frère Griffon. En 790, Charlemagne fait de même en faveur de son fils Charles le Jeune. Le futur Charles le Chauve et le jeune Louis le Bègue sont aussi duc du Mans grâce à leur père. Au plus fort des invasions scandinaves, un certain Ragenold, mort en 885, est connu avec ce titre (Ragnoldus dux Cinnomanicus).
Vers 895, le comté du Maine est arraché aux Rorgonides par Roger, gendre de Charles le Chauve et alliés des Robertiens.
| 21 Maine et Perche
CPA Collection LPM | |||
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Coutume du Maine
La Coutume du Maine est un système légal apparu dans le Comté du Maine au début du Moyen-Age.
La féodalité avait établi en France des coutumes dans chaque localité. Les grands barons, ayant toute puissance dans leurs terres, faisaient et établissaient des us et coutumes à leur gré, dans leurs fiefs et lieux particuliers. Le Droit coutumier, c'est-à-dire droit établi sur d'anciennes coutumes locales reçues et adoptées, ayant force de loi, était en vigueur dans le Maine. Saint Louis avait recherché à recueillir les divers usages pour les coordonner. Par l'avis des barons du Maine, réunis à Orléans, il régla les coutumes de la province. Une enquête fut faite sur ce qui avait été pratiqué, sous la domination des rois d'Angleterre, dans les pays d'Anjou et du Maine que Philippe-Auguste avait confisqués sur les Anglais, du temps de Jean sans Terre, pour les unir à la France. | Blason du Maine | |||
Perche
Le Perche, province historique française, est un ancien comté qui tirerait son nom de la forêt "Sylva Pertica".
Il s’étend sur les départements de l’Orne, d'Eure-et-Loir, de la Sarthe et du Loir-et-Cher. Un parc naturel régional du Perche a été créé en 1998. Le gentilé du Perche est « Percheron ».
Histoire Plusieurs sites archéologiques du néolithique, comme « la Pierre Procureuse » entre L'Hermitière et Gémages, attestent de l'ancienneté de l'occupation humaine dans la région.
Les populations celtiques arrivées dans la contrée dès l'Âge de bronze, puis à l'Âge de fer y laissent définitivement leur empreinte, comme le montre l'étymologie de la plupart des noms de lieux importants : Gémages - de Gemetiko (Gemmeticum XVe siècle) |
Blason duPerche | |||
La plus grande partie du Perche, bien que cela ne soit pas clairement défini, était située sur le grand territoire du peuple celtique des Carnutes, qui y aurait exploité le fer. On peut y voir l'origine partielle de l'appartenance des coutumes du Perche au groupe de celles du pays de Chartres et de l'Orléanais.
La forte identité du Perche tient en partie à son droit coutumier avant la révolution: « la coutume du Perche » ou plutôt « les coutumes du Perche », distinctes de la coutume de Normandie, de celle du Maine et celles de l'Ile-de-France.
Le comté se constitua par la fusion du comté de Mortagne, du vicomté de Châteaudun et la seigneurie de Nogent-le-Rotrou.
La proximité de la Normandie en fait du Xe siècle au XVe siècle une province stratégique pour les rois de France.
En 1227, il fut inclus dans le domaine royal français. Une partie du Perche fut alors démembrée pour constituer le comté d'Alençon au profit de Pierre Ier d'Alençon, fils de France. Cependant, il réintégra le domaine royal en 1283. Il fut, une seconde fois, en partie adjoint au comté d’Alençon pour Charles II d'Alençon, comte d’Alençon et du Perche en 1326. La maison d'Alençon s'éteint en 1525 et le duché d'Alençon et comté du Perche font retour au domaine royal.
La Renaissance est un temps fort de l’histoire percheronne : la région se couvre de manoirs et l’industrie locale (étamines à Nogent, minerais...) approvisionne Paris. Le principal ministre d’Henri IV, Sully, est marquis de Nogent-le-Rotrou, où il est enterré. Le Perche est aussi la région natale du poète Rémy Belleau, membre de la Pléiade.
À partir de 1634 un mouvement d'émigration percheronne vers la Nouvelle-France s'amorce, grâce au pouvoir de persuasion de Robert Giffard, un apothicaire de Tourouvre. Il ne doit pas être attribué à la misère, mais plutôt à l’esprit d’aventure. En une trentaine d’années, 146 adultes, exerçant divers métiers souvent liés à la construction (maçon, menuisier, charpentier, briquetier, etc.), soit 80 familles, vont ainsi entreprendre le grand voyage. Quelques-uns vont revenir au pays, mais la grande majorité choisit de s’établir sur les rives du fleuve Saint-Laurent pour y défricher et faire prospérer les terres nouvelles. |
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La borne Romaine de Sainte-Mére-Eglise | ||||||||||||
HISTOIRES INSOLITES EN MANCHE
Par Les Goubelins ⋅ mardi 7 avril 2009
Au pied de l’église de Ste Mère, on trouve un calvaire assez particulier. Si on le regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que c’est une très vieille pierre à laquelle on a rajouté une croix. La lecture du panneau au pied de la borne nous donne la clé :
Ce calvaire est réalisé avec les vestiges d’une borne romaine. Ces bornes appelées "bornes milliaires" étaient espacées entre elles de 1481 mètres. Cette voie romaine qui traversait notre Cotentin partait de Rome pour rejoindre l’Angleterre, d’où l’expression "Tous les chemins mènent à Rome" | ||||||||||||
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