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Lucien François Louis Dior est un industriel et homme politique français, né le 4 juillet 1867 à Granville et mort le 20 mai 1932 à Neuilly-sur-Seine.
Issu d'une vieille famille industrielle normande du Sud-Manche, Lucien Dior est le fils d'un directeur de l'usine familiale d'engrais chimiques, président de la Chambre de commerce de Granville et maire de Granville de 1890 à 1892, prénommé également Lucien (1841-1909).
Après des études au collège de Granville, puis au collège Stanislas de Paris, il entre à l'École polytechnique.
À sa sortie, il complète ses études agricoles en entrant comme préparateur de chimie à l'Institut national agronomique puis comme chargé de mission en Angleterre pour le ministère de l'Agriculture pour l'étude de la fabrication des engrais chimiques | Lucien François Louis Dior | |||||||||
Il prend la direction de l'usine familiale d'engrais chimiques avec son cousin, Maurice, futur père du couturier Christian Dior, et est élu en 1897 membre du tribunal de commerce de Granville, qu'il préside peu après.
Entré au conseil municipal de Granville en 1902, il se porte candidat à la succession d'Émile Riotteau comme député d'Avranches et est élu sous l'étiquette « Action démocratique et sociale » le 6 mai 1906, puis réélu le 24 avril 1910, le 26 avril 1914, le 16 novembre 1919.
Aristide Briand l'appelle comme ministre du Commerce le 16 janvier 1921, et Raymond Poincaré le reconduit en ajoutant à son portefeuille l'industrie jusqu'au 29 mars 1924. Il s'attache en particulier à la modification des règles fiscales et pénales, de même qu'à l'importation pétrolière et la production nationale de soie, et accompagne Albert Lebrun dans la création des meilleurs ouvriers de France (MOF). Lors de la foire de Milan, il remet le 12 avril 1923 à Benito Mussolini la Légion d'honneur1.
Réélu député de la Manche le 11 mai 1924, 2e sur une liste d'union nationale républicaine, et le 22 avril 1928 pour la circonscription d'Avranches jusqu'au 31 mai 1932, il est également élu conseiller général du canton de Granville entre 1925 et 1931.
Fatigué, il ne se représente pas à la députation aux élections de mai 1932 et meurt quelques jours plus tard.
Mandats et fonction
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