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Le salon, a écrit Jules Simon, est l'instrument de travail des femmes... Peut-être que le spirituel philosonhe a un peu généralisé, car je sais quant à moi d'innombrables femmes, et non des moins vaillantes, pour qui il existe des instruments de travail plus concrets. Mais enfin, la boutade s'admet au regard de deux catégories : les privilégiées et les intriguantes. C'est pour les premières que j'écris. | SAGERS 1910 Paris la nuit | |||||||||
A ces nersonnes, je dis : - Vous ne savez pas ce que c'est qu'un salon, ceux où vous fréquentez sont de lamentables ennuyoirs.
Un vrai salon, ce n'est pas celui on l'on boit du thé, ce n'est pas celui où la jeune fille joue du Mendelssohn à moins qu'elle chante la dernière petite chaminaderie : c'est celui où la maîtresse de maison sait soutenir sans faiblesse une conversation sans afféterie ; c'est celui où, suivant les visiteurs qui passent, on entend évoquer avec un brio toujours égal à soi-même les sujets les plus divers : beaux-arts, modes, actualités, sciences vulgaires, potins décents, événements généraux, sports, théâtre, philosophie, littérature.
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