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Le phaéton d'une voiture à foin Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin De tout humain secours. C'était à la campagne Près d'un certain canton de la basse Bretagne, Appelé Quimper-Corentin. On sait assez que le Destin Adresse là les gens quand il veut qu'on enrage : Dieu nous préserve du voyage ! Pour venir au Chartier embourbé dans ces lieux, Le voilà qui déteste et jure de son mieux, Pestant, en sa fureur extrême, Tantôt contre les trous, puis contre ses Chevaux, Contre son char, contre lui même. Il invoque à la fin le Dieu dont les travaux Sont si célèbres dans le monde : Hercule, lui dit-il, aide-moi ; si ton dos A porté la machine ronde, Ton bras peut me tirer d'ici Sa prière étant faite, il entend dans la nue Une voix qui lui parle ainsi : Hercule veut qu'on se remue, Puis il aide les gens. Regarde d'où provient L'achoppement qui te retient. Ôte d'autour de chaque roue Ce malheureux mortier, cette maudite boue
Qui jusqu'à l'essieu les enduit. Prends ton pic, et me romps ce caillou qui te nuit. Comble-moi cette ornière. As-tu fait ? Oui, dit l'homme. Or bien je vas t'aider, dit la voix : prends ton fouet. |
Illustration de Gustave DORE |
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Je l'ai pris. Qu'est ceci ? mon char marche à souhait. Hercule en soit loué. Lors la voix : Tu vois comme Tes Chevaux aisément se sont tirés de là. Aide-toi, le Ciel t'aidera. |
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