VIEILLES PROVINCES DE FRANCE
   
  LA PICARDIE    -14
         
 

La Picardie est une région administrative du nord de la France qui tire son nom d'une ancienne province de France. Celle-ci regroupe les trois départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme et qui a son chef-lieu à Amiens. Cette région littorale bordant la Manche orientale jusqu'à la Champagne s'étendait sur la rive droite de l'Oise, Thiérache incluse, de l'Île-de-France à la Flandre mais est aujourd'hui séparée du Nord-Pas-de-Calais par le fleuve Authie.

 

Dans le cadre de la réforme territoriale, la Picardie doit s'unir avec la région Nord-Pas-de-Calais pour le 1er janvier 2016. Le nom provisoire de cette nouvelle région est Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

 
     
 

Histoire Wikipedia

 

Ce qui est aujourd'hui la Picardie vit au IIIe siècle av. J.-C. s'imposer par les armes la domination des cités belges (cf. sanctuaire de Ribemont) sur les armoricains refoulés dans ce qui deviendra la Lyonnaise III puis la Normandie. Sur ce territoire, vivaient des peuples belges de premier plan pendant la guerre des Gaules (Beauvais et Soissons). Le territoire de la Picardie et de la Flandre constituait ce qui est désigné par certains auteurs sous le nom de Belgium, cœur de la future province de la Gaule belgique (ou Belgique Seconde), étendue jusqu'à la Meuse, et noyau de l'alliance anti monarchiste avec les Eduens plus ou moins en rivalité pour la suprématie (cf. Diviciac) avec l'état des Suessions associés aux Rèmes, lesquels étaient peut être, compte tenu de l'ancienneté de leur implantation, non des Belges mais des Celtes. La seule cité des Bellovaques, le Beauvaisis, composait en effet au temps de César, si on se réfère à l'effectif militaire, un tiers de la population totale de la future province de Belgique.

 

À la fin de l'Empire ou au début du haut Moyen Âge, la future Picardie fait plus ou moins partie (les sources sont ténues) du duché de Dentelin dont le centre se trouvait8 dans l'actuelle région Nord-Pas-de-Calais.

 

Au traité de Verdun de 843, la Picardie est placée dans le royaume de Francie occidentale. À partir du XVe siècle, sa partie nord est occupée par la Bourgogne (entrevue de Péronne) puis, avec le Comté de Flandre, par l'Espagne.

 
 
       
   

 

 «Carte de La Picardie» par Oie blanche

 
         
 

Le premier témoignage du XIIIe siècle sur les Picards nous vient de Mathieu Paris. Celui-ci semble avoir toujours vécu au monastère de Saint-Albans, en Angleterre, où il termina sa chronique en 1235. À propos de l’année 1229, il rappelle les actes de violence impliquant des étudiants, qui ont conduit à la première grève de l’université [de Paris]. Il en désigne les responsables comme étant : « de partibus conterminis Flandriae, quos vulgariter Picardos appellamus ». Nous devons à Barthélemy l'Anglais (franciscain anglais qui étudia à Paris vers 1220-1230), la première description un peu précise de la Picardie dans son De proprietatibus rerum9 qu’il termina vers 1240. Le livre XV (consacré à la géographie) décrit une grande diversité de régions selon l’ordre alphabétique des toponymes. La Picardie y est présentée comme une province de la Gaule belge comprenant les villes de Beauvais, Amiens, Arras, Thérouanne et Tournai, et elle s’étend depuis le Rhin jusqu’à la mer. Elle se subdivise en deux : la haute Picardie qui jouxte la France, et la basse qui touche la Flandre et le Brabant. Il note comme dernière caractéristique que ses habitants parlent un « idiomatis grossi magis aliarum Galliae nationum », une langue plus rude que celle des autres nations de France.

 
 
 

 

 
 

Il dit que d'après la description des pays par Erodoc (parfois orthographié Erodocus ou Erodoccs) la picardie est « une province de la Gaule belgique, qui tire son nom d'un certain bourg ou château, jadis appelé Ponticon ou a aussi pu désigner le fruit d'un arbre, « assez semblable à une fève », dont se nourrissait les Argippéens évoqués par Hérodote, et qui se nomme aujourd'hui Pichen

 

on assure qu'il commandait autrefois tout le pays jusqu'à la mer Britannique, et que c'est de lui que le peuple de cette contrée a tiré son nom. Le territoire de la Picardie est très-fertile en grains et en fruits ; il est arrosé par un grand nombre de fontaines et de rivières : il est très-peuplé, et couvert de grandes villes, de châteaux et de bourgs remarquables et très forts ; tels que Belgis ou Beauvais, Amiens, Arras, Morite (Terouenne) et Tournai ».  

 
   
 

Au moment du massacre de la Saint-Barthélemy (août-octobre 1572), le gouverneur Longueville y empêche le massacre des protestants13. Au début de la guerre de la Ligue, l'exemple de Montmorency-Thoré qui prend Senlis (1589), pousse les nobles picards à s’engager dans l’armée royale14, alors que le roi Henri III n’a pratiquement plus de soutiens.

 

La fidélité des Picards à la famille régnante sera notamment récompensée dans le cadre des défilés militaires où le régiment Royal Picardie est en première place.

 

Jusque sous Louis XIV, la Picardie constitue les limites nord du Royaume de France. Le Roi Soleil étendra jusqu'à Flandre royale les nouvelles frontières avec la prise de Lille en 1667.

 

La Picardie, de par sa situation géographique, fut souvent une terre de champs de bataille et le chemin des invasions.

 

Les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 y laissèrent de nombreuses traces qui constituent désormais un patrimoine historique parcouru par les touristes du monde entier (notamment : australiens et anglais pour la Grande Guerre de 1914-1918).

 

 

Blason d'Abbeville

 

La devise de la Picardie est celle de la ville d'Abbeville, « très fidèle », sous entendu « à la France ». La Picardie n'ayant pas été un fief, aucun seigneur de Picardie n'ayant jamais existé, la Picardie n'avait pas au Moyen Âge comme d'autres provinces un blason propre. Les armes du seigneur local le plus puissant du moment ont toutefois occasionnellement été utilisées, et finalement l'or à trois bandes d'azur.