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9. GENTIANE JAUNE (Gentiana lutea)
– Cette plante est essentiellement une plante de montagne, mais ne s’élevant pas très haut : on la rencontre dans les terrains calcaires de la zone subalpine où tous les Alpinistes l’ont rencontrée et remarquée à cause de sa grande taille. On la trouve aussi bien dans les Alpes et les Pyrénées que dans les Cévennes, le Puy-de-Dôme, la Côte-d’Or et les Vosges ; son abondance y est telle qu’on ne la cultive que rarement dans les jardins. La partie utilisable est la racine que l’on récolte vers sa deuxième année, après la chute des feuilles. Après l’avoir épluchée sans la laver on la sèche à l’étuve. Les racines que l’on trouve chez les herboristes viennent généralement de Lorraine, de Suisse et de Bourgogne : ce sont des morceaux de la grosseur du pouce, durs, ridés, bruns à l’extérieur, jaunes à l’intérieur, de saveur amère et d’odeur désagréable.
C’est parmi nos plantes indigènes notre meilleur tonique : on la prescrit dans les maux d’estomac, dans l’anémie, la scrofule, etc. On en fait une poudre (à prendre : 1 à 4 grammes), une infusion (5 grammes dans un litre d’eau), un extrait (à prendre : 2 à 4 grammes), un vin (à prendre : 120 à 200 grammes), un sirop (à prendre : 10 à 100 grammes).
Caractères botaniques de la Gentiane jaune.
– Racine profonde, tortueuse, grosse, brune à l’extérieur, jaune en dedans, spongieuse. |
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PLANCHE I -9 GENTIANE JAUNE |
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Tige droite de 10 à 15 décimètres, vert tendre. Feuilles opposées, arrondies à la base, pointues au sommet. Fleurs apparaissant en mai, jaunes, réunies en groupes compacts à la base des feuilles, et semblant ainsi entourer la tige. Calice fendu longitudinalement. Corolle gamopétale à 4, 5, ou 10 segments profonds, parsemés de points jaunes. Cinq étamines, au filet grisâtre. Ovaire ovoïde terminé en pointe. Style court. Deux stigmates. Graines arrondies nombreuses. Vivace. |
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