LES CHEVALIERS DE SAINT-MICHEL | ||
FRANCOIS LE POULCHRE | ||
Château de La Motte-Messemé (2007-03-27) — © Jean-Claude Raymond
Ce château a appartenu à la famille loudunaise Le Poulchre, en particuler à François Le Poulchre, sieur de La Motte-Messemé. | ||
François Le Poulchre est un militaire et écrivain français du XVIe siècle, seigneur de la Motte-Messemé, gentilhomme angevin, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, né en 1546 au Mont-de-Marsan, dans le palais de Marguerite de Navarre.
Membre de la famille Le Poulchre, il est le fils du surintendant de la maison de la reine de Navarre, nommé aussi François Le Poulchre , il disait descendre en droite ligne du consul Appius Claudius Pulcher. Suivant lui, les successeurs de cet ancien romain vinrent après le sac de Rome, s'établir en Anjou. | | |
Il eut pour parrain et marraine François Ier et Marguerite de Na-varre, qui prit elle-même soin de sa première enfance. Le Poulchre demeura pendant trois ans près de Marguerite, qui le combla des marques de son affection ; elle voulut, dit-il,
« Me faisant niesmement à sa table manger En présence des siens, ou de quelque estranger Qui peut y arriver, ne changeant onc de place. »
La reine, étant sur le point de se rendre à Paris, fit conduire en Anjou le jeune le Poulchre, afin qu'il passât quelques jours auprès de son père. Elle se proposait de le reprendre dans le cours de son voyage ; mais elle mourut le 2 décembre 1549.
Le Poulchre commença ses études à l'université de Paris ; mais il dit lui-même que n'y ayant pas son cœur il en a peu profité. Il prit bientôt le parti des armes, et fut d'abord simple archer, Voulant estre soldat premier que capitaine
Vie militaire
Il eut le regret de ne rejoindre l'armée que le lendemain de la bataille de Dreux ; mais il se distingua à celles de Saint-Denis, de Jarnac et de Moncontour. Charles IX l'aimait ; il l'admit plusieurs fois à l'honneur de courir la bague avec lui, et il le nomma gentilhomme de sa chambre et chevalier de son ordre. Il n'eut pas autant à se louer de Henri III. Le monarque ne parut pas se souvenir de ses services ; et le Poulchre, n'obtenant rien de son nouveau maître, se retira dans sa terre de la Motte-Messemé, près de Luçon, où il chercha dans l'étude le repos et la philosophie, des adoucissements et des consolations que l'agitation des cours n'aurait pu lui offrir. Le Poulchre servit avec le même zèle les dames et son roi. | ||