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Debout sur le seuil de la laiterie Elle bat la crème et bat encore La baratte écume et verse un flot d’or Il n’est de beurre frais que de Normandie Charles FREMINE | ||||||||||
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Par : A. Chirade et E. Moreau Négociants, Vice-Présidents de la Société Française d'Encouragement à l'Industrie Laitière R. Lezé Directeur du Journal l'Industrie Laitière Professeur à l'Ecole d'Agriculture de Grignon |
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01-Présentation 02-Généralitée et laiterie 03-Disposition et Propretée 04-Thermométre et ustenciles 05-Ecrémage 06-Barattage 07-Délaitage et malaxage 08-Remarques 09-Embalage et expédition |
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PRESENTATION
La fabrication du beurre n'est pas en elle-même très difficile ; c'est surtout une affaire de soins, de petites précautions à observer, précautions peu compliquées, mais qui changent tout à fait le résultat. En préparant le beurre sans grands soins, comme on le fait trop souvent malheureusement, on obtient une marchandise de qualité médiocre et qui ne se vend pas à un prix bien rémunérateur, ainsi que peut s'en convaincre n'importe quel fermier qui analyse d'un peu près ses prix de revient.
Au contraire, avec des soins un peu attentifs, sans aucune autre dépense que celle d'un peu plus de temps peut-être, on arrive à faire sans difficulté, sans sorcellerie, du beurre de bonne et même d'excellente qualité. Ce beurre, toujours trop rare, fait prime sur le marché ; le fermier gagne de l'argent à le produire, sa marque s'établit, et pour toutes ces raisons, sans hésitation aucune, tout cultivateur doit s'astreindre à travailler avec toutes les précautions possibles, avec des soins qui ne lui coûteront plus grande peine quand le pli sera pris ; il doit chercher à ne fabriquer que des produits de qualité irréprochable parce que c'est cette bonne manière d'opérer qui seule lui donnera de légitimes bénéfices.
Ce sont les règles de cette bonne fabrication que nous allons essayer de tracer dans ce recueil.
Notre petit ouvrage doit, dans notre idée, être pratique, et ne renfermer que des choses pratiques ; nous ne discuterons aucune théorie, nous ne parlerons que très peu de ces appareils nouveaux perfectionnés, très utiles, mais coûteux, et qui ne sont à leur place que dans les grandes exploitations ou les laiteries industrielles.
Nous n'avons l'intention de traiter que de la fabrication dans la ferme modeste de nos campagnes ; ce livre s'adresse au plus grand nombre, aux petits cultivateurs, à la fermière qui fait elle-même le beurre qu'elle va vendre, à cette bonne ménagère qui est toujours toute disposée à faire bien et qui, une fois instruite et suffisamment renseignée, ne demande pas mieux que d'apporter les plus grands soins à ce travail dont la réussite et les bénéfices font son légitime orgueil. |
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