Fabrication pratique du beurre 1886
   
  EMBALLAGE ET EXPÉDITION -9/9
         
 

Canville 76 Livraison du lait CPA collection LPM 1900

 
     
 

MALAXAGE

 

Les opérations qu'il reste maintenant à faire subir au beurre n'offrent aucune difficulté. Après un repos d'une ou deux heures dans un endroit frais, on malaxe de nouveau le beurre produit pour lui donner tout l'homogénéité désirable ; nous recommandons pour cette opération les malaxeurs à main ou les plus petits modèles des malaxeurs rotatifs. Le malaxeur doit être, comme les autres ustensiles, lavé avant l'opération avec de l'eau très fraîche.

 

EMBALLAGE ET EXPÉDITION

 

Les opérations qu'il reste maintenant à faire subir au beurre n'offrent aucune difficulté. Après un repos d'une ou deux heures dans un endroit frais, on malaxe de nouveau le beurre produit pour lui donner tout l'homogénéité désirable ; nous recommandons pour cette opération les malaxeurs à main ou les plus petits modèles des malaxeurs rotatifs. Le malaxeur doit être, comme les autres ustensiles, lavé avant l'opération avec de l'eau très fraîche.

 

 
 

Cette partie n'est qu'une affaire de soins, pour le coup d'oeil de la marchandise ; il est bon de laisser reposer quelque temps le beurre terminé, 4 à 6 heures par exemple, pour le laisser se refroidir et prendre corps. Après cela on le pilonne, on le tasse pour qu'il n'y ait pas de vide dans les moules qui lui donnent la forme désirée. Il faut que les pains de beurre soient homogènes, sans trous, on les emballe dans des paniers ou dans des caisses après avoir enveloppé chaque motte d'un linge bien blanc ; une toile de calicot lessivé d'avance, ou du papier parchemin imperméable, remplit bien le but.

 

Il reste comme résidus pour le cultivateur, le petit-lait de l'écrémage et du barattage. Le premier est plus ou moins aigre suivant la température de l'écrémage ; si cette température a été maintenue assez basse, le lait est doux, assez agréable au goût et peut entrer directement dans l'alimentation de l'homme comme boisson, ce cas est exceptionnel chez nous ; presque toujours le petit-lait est trop aigri, et les fromages que l'on en pourrait fabriquer sont très médiocres, trop maigres et trop acides.

 

Il est préférable de donner ce lait écrémé aux porcs ; il est rarement bon pour l'alimentation des veaux parce qu'il est trop acide et occasionne des accidents, des diarrhées quelquefois mortelles ; on peut le donner aux volailles, après l'avoir mélangé avec d'autre nourriture.

 

Quant au lait de barattage, il n'est réellement bon que pour les pourceaux, et à peine acceptable pour la volaille.

 

Il faut bien se rappeler que le lait, dans ces conditions, est un aliment très incomplet ; riche en azote, il ne contient qu'une quantité très insuffisante de matières grasses ou amylacées, et il est nécessaire de ne le donner aux animaux qu'après l'avoir additionné de graines oléagineuses et de pommes de terre par exemple ; en d'autres termes, de lui avoir ajouté les matières nutritives qui le complètent, et par ces additions, d'avoir diminué la proportion d'eau qui est trop forte.

 
     
 

Laitiere Viroise CPA Collection LPM 1900