CONQUÊTE DE L’AIR
   
  CLEMENT ADER
         
 
 
         
 
 
 

Ader Clément

  1841-1925

 

Ingénieur français qui fut le précurseur de l’aviation moderne. Dès son adolescence, Clément Ader tenta de construire des engins capables de soulever un homme. Dans les années 1870, entré dans l’administration des Ponts et Chaussées, il construisit à ses frais un ballon fonctionnant sur le principe des aérostats. Après avoir quitté l’administration en 1876, Clément Ader se mit à construire des engins volants à propulsion mécanique.

 

 
         
 
 
 

 

 
 

 

Mais ce fut un inventeur fécond sur d’autres sujets : les chenilles de chars, la transmission stéréophonique ou « théatrophone« , l’aéroglisseur, le moteur V8…

 

 

Entre 1882 et 1889, il fabriqua un  » avion  » (le terme est de lui) muni d’un moteur à vapeur de 20 ch, d’une envergure de 14 m et baptisé Éole.

 
 
         
 

 

 Le 9 octobre 1890, dans le parc du château d’Armainvilliers du banquier Pereire à Gretz (en S. & M.) et sur une piste longue de 200 m, Clément Ader se souleva, à bord d’Éole, d’une vingtaine de centimètres et parcourut une distance de 49 mètres : ce fut le premier décollage de l’histoire de l’aviation. Ce vol n’était qu’un saut car Eole ne put jamais faire un vol soutenu et dirigé.

 
 
         
 

 

Ader s’était procuré au moins 2 roussettes des Indes vivantes (chauve-souris mégachiroptère d’environ 1,30 m d’envergure, planant plus qu’elle ne vole) qu’il avait observées dans une volière construite dans son jardin à Paris, et s’était inspiré de leurs ailes pour la conception de l’Eole.

 

En 1892, Clément Ader signa avec le ministère de la Guerre un protocole prévoyant la construction d’un nouvel avion.

 

 

Clément Ader, pionnier de l’aviation.

Timbre commémoratif émis en 1938

 
         

 

 

Le 14 octobre 1897 au camp militaire Satory près de Versailles, c’est à bord du bimoteur Avion III ou Aquilon que le « père de l’aviation » tenta de décoller, sans succès.

 

 

Devant les Généraux Mensier et Grillon, sur une piste de 450 m, l’appareil quitte le sol sur 300 m, mais déporté par une bourrasque, il retombe hors piste et se brise en partie.

 

 

Après cet échec, les pouvoirs publics se désintéressèrent des projets de Clément Ader. En 1905, il vendit tout ce qu’il possédait à Paris et se retira à Muret. Contraint au secret militaire, il ne parlera de ses vols qu’en 1906 après celui de Santos-Dumont à Bagatelle, c’est à cause de ce silence qu’est née la controverse entretenue par les partisans des frères Wright.

Il mourut à 84 ans le 3 mai 1925 à Toulouse après une reconnaissance nationale tardive, seul a survécu l’Avion III qui est exposé à Paris au Musée des Arts et Métiers.

 

Vol de 50 m