BIVILLE -1

 

 
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
     
 
 
 

 

 
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
     
 
 
     
     
   
 
 
 
     
 

 

 

 
     
   
BIVILLE
  CC 14.04 DE LA HAGUE
   
   Le Bienheureux THOMAS HELYE
         
 

CPA collection LPM 1900

 
     
  LES SANCTUAIRES du Diocèse de COUTANCES & AVRANCHES

 

Biville Le Bienheureux THOMAS HELYE

 

Un centre de pèlerinage

 

C'est en ce lointain finistère normand, dans cette petite commune du canton de Beaumont-Hague, que vécut à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème siècle, un prêtre de grand renom, Thomas Hélye.

 

Depuis presque huit siècles, les pèlerins affluent à son tombeau, au coeur de la petite église, particulièrement chaque année à l'anniversaire de sa mort. Aussitôt après sa mort, l'évêque de Coutances de l'époque, commande à un clerc nommé Clément, un exposé sur la vie de Thomas. Rédigé en latin, ce document sert à l'établissement d'un autre texte rédigé en français de l'époque ou plutôt en dialecte de la Hague. C'est à ce titre que les linguistes accordent une grande valeur à cet ouvrage, car il leur permet de connaître l'état de la langue utilisée dans la contrée, vers le XIVème siècle. C'est dire l'intérêt de ces biographies établies très peu de temps après la vie de ce prêtre modeste dont la renommée s'établit rapidement, au-delà même du Cotentin.

 

Maître d'école

 

Les chroniqueurs de l'époque nous présente Thomas, fils d'Elie, comme un jeune homme doué pour les études, à tel point que nous le retrouvons ensuite "tenant les écoles de Cherbourg". Une grave maladie, une forte fièvre dit-on, met fin à cette carrière "d'écolâtre". L'expérience de la maladie constitue pour notre homme un tournant de sa vie, puisque, revenu à Biville, il s'adonne à une vie d'ascète à en faire frémir ses contemporains.

 

Ceux-ci parlent de lui à l'évêque de Coutances qui veut l'ordonner prêtre. Pour réfléchir à la proposition, Thomas fait un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, puis à Rome, au tombeau des apôtres, avant de fréquenter la Sorbonne à Paris. Après quatre ans d'absence, il est ordonné prêtre vers 1225. Nous le retrouvons prêchant dans diverses paroisses du diocése de Coutances, mais aussi d'Avranches et même de Bayeux.

 

Recueilli, à la fin de sa vie, au château de Vauville, il y meurt le 19 octobre 1257.

 

Un saint du peuple

 

Après bien des démarches près de Rome, ce n'est que tardivement, en 1859, que Thomas de Biville fut déclaré "Bienheureux". Même s'il n'a jamais été officiellement canonisé, le Bienheureux Thomas Hélye a toujours été considéré comme un saint. Depuis le Moyen Age, des personnages célèbres ont fréquenté son tombeau, affirmant ainsi, en dehors de toute reconnaissance officielle, que le Saint de la Hague méritait la vénération des croyants

 
         
 

A voir dans l'église de Biville

 

(partie ancienne du Xllème siècle) : le tombeau du Bienheureux Thomas, une chasuble du Xllème siècle, des vitraux (modemes), véritables bandes dessinées, racontant la vie de Thomas.

 

 
Tombeau du Bienheureux Thoma
 
         
   
 UNE PHOTO, UN BOUT D'HISTOIRE

 

 Dunes de Biville

 Vestiges du Jour / la réserve naturelle de Vauville

 

Le village du Thot

 

Il est des endroits, des jours, où, au bord de la mer, il fait bon jeter un coup d’oeil vers la terre.

 

Dans le Massif Dunaire de Biville, à la tombée du jour, en automne, des mares de soleil éclaboussent le milgreu, et le village du Thot s’allonge sous les cascades de bruyères et de fougères rousses qui dévalent les collines.

 

Derrière les Dunes de Biville se cache un marais littoral isolé de la mer par un étroit cordon dunaire, la réserve naturelle de Vauville.

 

Le Groupe Ornithologique Normand le décrit ainsi:

 

Ses habitats variés accueillent une flore et une faune exceptionnelles. Dunes fixée et mobile (25 ha), mare (4 ha), roselière (13,5 ha), saulaies humides (2,7 ha) et dépressions dunaires (3,3 ha) sont les habitats les plus caractéristiques.

 

Avec plus de 352 espèces de plantes supérieures, dont 13 protégées au niveau national et régional, 161 de champignons, 64 de mousses et 12 de fougères, la flore est un des intérêts majeurs de la réserve. La véronique en épi ou l’asperge prostrée sur les dunes, la grande douve dans les roseaux ou le potamot de Ziz dans la mare sont les espèces les plus remarquables.Toutes les espèces d’amphibiens de Normandie sont présentes sur la réserve, dont les rares tritons crêtés et marbrés, le crapaud calamite, le pélodyte ponctué et la rainette arboricole.

 

816 espèces d’invertébrés et 24 de mammifères complètent cette importante diversité. Plus de 150 espèces d’oiseaux ont été observés. Les oiseaux inféodés à la mare et à la roselière qui l’entoure sont les plus nombreux.

 

En hiver, ce sont les sarcelles d’hiver, les bécassines des marais, les canards colverts et les foulques qui dominent. Mais certaines espèces plus rares y sont fréquemment observées comme le butor étoilé ou la mésange à moustaches.

 

En été, les rousserolles effarvattes, bouscarles de Cetti, cisticoles des joncs, traquets pâtres, fauvettes grisettes, grands gravelots et pipits farlouse nichent dans les roseaux, sur les dunes ou en haut de plage.

 

Cet article est tiré du site

cotes Normande

de Claude Corbin