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AUDERVILLE -1
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Les cahiers du petit manchot 2011 N° 15 du samedi 20 aôut |
PHARES & FEUX DE LA MANCHE 3 D' AUDERVILLE A GRANVILLE | ||||||||
Un langage pour les marins
Les phares signalent des récifs ou des zones dangereuses de la côte. Mais les phares ne se contentent pas d'éclairer l'abord des côtes. Ils permettent également aux marins de se repérer. Chaque phare possède ses propres caractéristiques, sa façon bien à lui d'éclairer l'horizon. Certains phares émettent des feux à secteurs, c'est à dire des faisceaux lumineux de couleurs différentes : rouge ou verte pour signaler les zones dangereuses, blanche pour indiquer la route à suivre.
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AUDERVILLE | ||||||||
Phare du cap de la Hague | ||||||||
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Histoire d'une construction | ||||||||
On comprendra sans peine que pour naviguer dans des courants dont l’impulsion ressemble à la chasse d’une écluse, il ne faut ni employer de lourds navires, ni compter sur la force si inconstante du vent. L’apport de matériaux ne pourra se faire qu’à l’aide de barques plates et légères, plates pour moins de prises aux courants, légères pour être manœuvrées à la rame. A cela s’ajoute au départ de Goury des installations coûteuses et la fourniture du granit en provenance de Flamanville.
L’ingénieur des Ponts et Chaussées précise dans son rapport comment il réussit à vain-cre les difficultés d’implantation et de cons-truction du phare. Lors de l’établisse-ment des ouvriers sur le chantier, ces derniers refusèrent de s’y installer tant les habitants du pays leur avaient répété que le Gros du Raz serait leur tombeau, et qu’aucune cons-truction ne résisteraient aux déferlements.
Il fallut donc recourir à un autre expédient pour inspirer aux travailleurs plus de sécurité. Ainsi, une estacade constituée de pieux et dont le plan supérieur ne dépassait que de 0,50 m le niveau des hautes mers de vive eau d’équinoxe, a résisté aux plus violentes attaques, non sans démolition.
Parfois même, les déferlements ont couvert la grue toute entière et dépassé son sommet.
La construction du phare (1834 - 1837)
Le rocher du Gros du Raz, à 1 m environ au-dessus des hautes mers d’équinoxe, présen-tait une surface circulaire de 10 m de rayon.
Le phare proprement dit n’avait pas besoin d’une assiette aussi large ; cependant, il est apparu nécessaire pour l’ingénieur Morice de La Rue d’utiliser toute l’étendue disponible en établissant une plate-forme autour du soubassement de la colonne. Pendant la construction, un réduit insubmersible, où l’on pût déposer les ustensiles et les matériaux flottants, était indispensable, et la plate-forme a rempli cette fonction ; en outre, elle présente le double avantage de former une véritable défense contre le choc des lames, et d’offrir aux gardiens un espace moins rétréci que leurs chambrettes, espace où ils pourront au moins marcher et jouir de l’impression de l’air libre et du soleil.
L’ingénieur a aussi pensé aux conditions des agents affectés au service des phares. Dans cette optique, il a placé l’escalier dans une cage particulière qui communique avec les différents logements sans les faire dépendre les uns des autres. Cette disposition est convenable car elle rend les chambres plus commodes, et les voûtes de séparation des différents étages sont aussi solides que si elles étaient entières. Chaque pièce contient l’encadrement nécessaire pour admettre un lit, est munie d’une cheminée et reçoit le jour par deux fenêtres. Le massif qui supporte la plate-forme, au milieu de laquelle s’élève le phare proprement dit, est enveloppé par un gros mur dont le revêtement extérieur se compose de pierres de taille de granit ; et qui est formé dans le reste de son épaisseur par de la maçonnerie de moellons. L’intervalle compris entre ce mur et le soubassement de la colonne a été rempli avec des pierres sèches soigneusement arrimées.
Le phare proprement dit est entièrement formé de blocs équarris dont les parements extérieurs sont finement taillés et les faces intérieures simplement piquées à la grosse pointe. Les marches de l’escalier hélicoïdal (200 marches) qui règne du bas jusqu’à la chambre de service du phare sont engagées dans le mur de la cage. Toutes les voûtes de séparation des différents étages (10 au total), n’ont été construites qu’après l’achèvement complet de la colonne, le montage des matériaux ayant été opéré par l’intérieur.
Pour finir cette description, l’ingénieur rappelle que pendant les trois ans qu’ont duré les travaux, il s’est dévoué sans partage. La récompense de ses efforts a porté ses fruits car la construction du phare du cap de la Hague n’a pas coûté la vie d’un seul ouvrier. Morice de La Rue s’est estimé d’autant plus heureux de ce résultat, que les habitant de la côte ne cessaient de répéter, avant l’exécution des travaux, que le phare du Gros du Raz ne s’achèverait jamais, et qu’après avoir perdu bien des hommes, on renoncerait à cette entreprise.
Le phare a été allumé pour la première fois le 1er novembre 1837. Ses derniers gardiens en sont descendus définitivement en mai 1990, deux ans après son automatisation.
Le phare de Goury, Collection CPA LPM 1900
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DIELETTE | ||||||||
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Feu postérieur d'alignement | ||||||||
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Feu antérieur d'alignement, sur le musoir de la jetée | ||||||||
Premier février 1858 Feu fixe blanc sur un candélabre en fonte (type) Premier avril 1876 Feu fixe à secteur blanc et rouge sur une tourelle en tôle de 8m de hauteur
Feu déplacé sur une cabane en tôle, montant en fer de 6,60 m de hauteur. Enlevée dans la nuit du 24 au 25 décembre 1896.
Le 3 mars 1897 Le feu provisoire est enlevé par la mer
Feu définitif sur tourelle cylindrique en maçonnerie de 8,80m de hauteur
1906 Feu automatique, feu à occultation toutes les 4 secondes, secteurs blanc, rouge et vert.
Le phare de dielette en 1960, CPA colection lpm
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CARTERET | ||||||||
Phare de Carteret | ||||||||
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Feu de Carteret sur l'extrémité de la jetée Ouest | ||||||||
Feu fixe rouge sur un mât accolé à une cabane en bois. Le mât est remplacé par une colonne en fonte en juin 1921 provenant des rives de Seine (feu de Ronceray).
Feu alimenté au propane, feu rouge à occultation toutes les 4 secondes sur un pylone métallique de 5m de hauteur | ||||||||
PORTBAIL | ||||||||
Feu antérieur d'alignement | ||||||||
Feu antérieur d'alignement, sur la pointe de la dune de la Caillourie devant le chenal
Feu fixe blanc sur une potence en bois de 7,50m de hauteur
Feu fixe blanc sur une potence en fer avec une cabane en bois et maison d'habitation
Electrification du feu
Feu fixe rouge sur un pylone métallique blanc de 8m de hauteur, le feu est éteint en juillet 1965 car il ne donne plus l'alignement d'accès au port, rallumé, feu rouge à occultation toutes les 4 secondes. | ||||||||
Feu postérieur d'alignement | ||||||||
Feu postérieur d'alignement à 042° et 870 mètres en arrière du précédent
Feu fixe rouge sur le clocher de l'église de Port-Bail, toujours en activité
Eglise de Portbail
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GOUVILLE SUR MER | ||||||||
Le phare du Sénéquet | ||||||||
Le phare du Sénéquet érigé en 1857. se trouve sur le rocher du même nom à 5 km au large de Gouville-sur-Mer. C'est une construction en pierres apparentes peinte en blanc, avec soubassement et lanterne en noir.
Feu fixe rouge la tourelle exhaussée et renforcéee en pierres de taille de18,50m de hauteur,
Feu rouge 3 occultations toutes les 18 secondes, secteurs rouge et blanc,
Incandescence par le pétrole,
Feu 3 occultations toutes les 12 secondes et automatisation, feu alimenté par le propane dans un réservoir de 800 litres,
Optique détruite
Phare du Senequet
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REGNEVILLE SUR MER | ||||||||
Feu de Régneville, sur la pointe d'Agon | ||||||||
2010
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GRANVILLE | ||||||||
Phare du Roc | ||||||||
Phare de Granville ou phare du Roc.
La construction de la petite tour du Roc de Granville, érigée pour recevoir un feu fixe de troisième ordre, fut adjugée au Sieur VIDAL, entrepreneur au Mont-Saint-Michel, qui se chargeait de la réalisation de l'ouvrage moyennant une augmentation de 10% sur la somme proposée. Situation déjà exceptionnelle pour l'époque car seules les soumissions inférieures aux montants estimés par l'Administration étaient prises en compte. Dans le cas présent aucun entrepreneur n'estimait ce total suffisant et la Commission des Phares reconnut que les dépenses prévues par l'ingénieur ordinaire de l'arrondissement de Granville semblaient trop timides.
Le 7 décembre 1826 la première pierre était posée et le feu allumé le premier novembre 1828 mais dès cette date le constructeur réclamait une indemnité pour les pertes éprouvées lors de l'exécution des travaux. Il résultait de ses calculs que la dépense finale s'élevait à plus de 39 000 francs alors que le compte arrêté par les Ponts et Chaussées, selon les prix de l'adjudication, n'atteignait que 22 988,58 francs; il estimait sa perte à plus de 16 000 francs. L'ingénieur ordinaire Borgognon qui supervisa le chantier reconnut qu'effectivement le prix de la taille des pierres et du volume nécessaire était trop faible mais que l'entrepreneur n'en a pas moins continué l'exécution du phare jusqu'à son entier achèvement. Compte-tenu de ce zèle, de l'application et de la perfection apportées à la construction l'ingénieur proposait une indemnité de 4367 francs que l'ingénieur en chef, chose extraordinaire, non seulement accepta mais porta à 6 000 francs. En définitive, et pour ne pas inciter les futures entreprises à reprendre ce genre de demande, le préfet accorda, non pas une indemnité, qui reconnaissait la faute de l'État, mais une gratification de 4000 francs.
CPA collection LPM 1900
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Granville, feu de port | ||||||||
Sur l'extrémité du môle Neuf, jetée Ouest aujourd'hui
Feu fixe blanc sur une tourelle cylindrique en maçonnerie de 10,45m de hauteur, construite par Vidal entrepreneur au Mont-Saint-Michel ; 7 décembre 1826, cérémonie de la pose de la première pierre.
Feu fixe rouge
Feu fixe rouge automatique
Alimenté au gaz
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CHAUSEY | ||||||||
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Le phare de Chausey | ||||||||
Le phare de Chausey haut de 41,51 mètres désigne une maison-phare située sur la Grande-Île de Chausey. Sa présence a été rendue indispensable à cause du nombre considérable d'îles et d'îlots rendant la navigation hasardeuse. Cette construction en pierres de taille provient des carrières de l'île. Elle est constituée d'une tour carrée accolée à la façade arrière du bâtiment d'habitation des gardiens et locaux techniques. Cette installation est complétée par un dispositif d'une corne de brume (corne 1 son/30 s) localisée à 80 m de l'habitation.
Les gardiens contrôlent aussi le phare de Granville, le phare de la pointe d'Agon et divers feux en mer
15 septembre 1903
Feu à éclats blancs toutes les 5 secondes éclairé par une lampe halogénure de 250 W. Il a une portée de 23 milles (environ 42 kilomètres).
1945 Gravement endommagé lors de l'attaque allemande du 9 mars 1945, rallumé en 1950 avec les mêmes caractéristiques
Coordonnées géographiques
Le phare en 1906 CPA LPM collection 1900 | ||||||||
LES BLASONS DE LA MANCHE | ||
Angoville-sur-Ay
D'azur au chevron d'argent accompagné de trois croisettes d'or.
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Anneville-en-Saire
D'hermine à la fasce de gueules engrêlée en chef. Ce blason est emprunté aux armoiries d'une branche de la famille d'Anneville (éteinte), anciens seigneurs d'Anneville. La branche aînée des seigneurs de Chiffrevast à Tamerville portait une fasce simple. |
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Auderville
D'argent à la fasce de gueules chargée de deux léopards l'un sur l'autre accostés de deux fermaux, le tout d'or, accompagnée, en chef, d'une fleur de lys accostée de deux étoiles, et en pointe, du phare du lieu accosté de deux mouchetures d'hermine, tous de sable, le phare ajouré du champ et allumé d'or.
Blason inspiré de celui de la famille de Couvert (éteinte), anciens seigneurs d'Auderville, qui portait : d'hermine à la fasce de gueules chargée de 3 boucles d'or (blason sculpté au chevet de l'église). |
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