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Alexandre Millerand, né à Paris le 10 février 1859 et mort à Versailles le 7 avril 1943, est un homme d'État français d'abord de tendance socialiste puis qui évolue à droite au fur et à mesure de son parcours ministériel. Il est surtout connu pour avoir été le premier socialiste (quoique indépendant) à entrer dans un gouvernement français.
Né à Paris en 1859, il est le fils de Jean-François Millerand, négociant en drap installé dans le quartier du Sentier, originaire de la Haute-Saône (Roche-sur-Vanon devenu Roche-et-Raucourt), et de Mélanie Caen (née en 1835).
Socialiste
Élu député de la Seine en 1885, il siège à l'extrême gauche. Il est réélu sans interruption jusqu'en 1919. Il fait signer les « décrets Millerand » qui règlementent et réduisent le temps de travail tout en |
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garantissant un temps de repos hebdomadaire. Il préconise en 1892 la nationalisation de toutes les mines.
Son entrée au gouvernement de Défense républicaine de Pierre Waldeck-Rousseau en 1899, en pleine affaire Dreyfus, aux côtés du général Galliffet, suscite la désapprobation de très nombreux socialistes, dont Jules Guesde et Rosa Luxemburg. Jaurès, ainsi que le radical-socialiste Clemenceau, le soutiennent toutefois.
Droite
Il devient patriote à partir de 1914, et créa la Fédération des gauches puis la Ligue républicaine nationale, sa carrière politique culmine en 1920, d'abord avec sa nomination comme président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, puis par son élection à la présidence de la République le 23 septembre, après la démission de Paul Deschanel dont il assura d'abord l'intérim à la tête du Gouvernement (du 21 au 23 septembre 1920).
Mandats parlementaires
- 1885 - 1919 : député de la Seine
Fonctions ministérielles
- Ministre du Commerce, de l'Industrie et des Postes et Télégraphes dans le gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau du 22 juin 1899 au 7 juin 1902
Président de la République Alexandre Millerand, qui était le président du Conseil de Paul Deschanel, lui succède le 23 septembre 1920 en obtenant de l'Assemblée nationale (le Sénat et la Chambre des députés réunis) 695 suffrages sur 892 voix. Le président de la République connaît des relations difficiles avec les présidents du Conseil en raison de son intention d'appliquer la Constitution à la lettre et qui de fait donne une importance réelle au chef de l'État. Il se heurte au refus du président du Conseil, Raymond Poincaré, de soumettre une réforme de la Constitution en 1923. Mais c'est avec le président du Conseil Aristide Briand que les relations sont les plus difficiles car Briand voulait tendre la main à l'Allemagne alors qu'Alexandre Millerand était pour une politique de fermeté, au sujet des réparations notamment. |
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Il présente alors sa démission dans une lettre aux deux Chambres avec ces mots simples : « Monsieur le Président [du Sénat], j'ai l'honneur de vous présenter ma démission de Président de la République ».
Dix mois plus tard, Alexandre Millerand est élu sénateur de la Seine puis de l'Orne jusqu'en avril 1943.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur en 1920 en tant que président de la République. |
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Jeanne Millerand
Jeanne Millerand, née Jeanne Victoire Julienne Marie Levayer le 7 avril 1864 au Mans (Sarthe) et morte le 23 octobre 1950 à Versailles, est l'épouse d'Alexandre Millerand, douzième président de la République française du 23 septembre 1920 au 11 juin 1924
Jeanne Levayer épouse après quinze ans de vie commune Alexandre Millerand. Le couple a une relation quasi fusionelle. |
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Jeanne Millerrand a une certaine classe et se plaît à être l'intendante du palais de l'Élysée. Après une réception, la reine de Roumanie Marie de Saxe-Cobourg-Gotha confie au chef du protocole : « Mais c'est une reine que vous avez là ! »
La première dame n'en est pas moins une femme discrète fuyant les mondanités, qui préfère élever ses quatre enfants aux soirées du palais. Elle autorise ainsi les musiques nouvellement en vogue, mais proscrit le tango et le shimmy.
Apparence
Jeanne Millerrand ne suit pas l'airnovateur du temps, qui voit fleurir en France des couturiers de renom international comme Gabrielle Chanel ou Jeanne Lanvin. Elle préfère le style d'antan, c'est-à-dire la robe longue à corset, les ombrelles et les lourds chapeaux fleuris.
Sa préférence va au velours pesant et aux soies bruissantes alors que Cécile Sorel, Valentine Hugo, Mistinguett, Nathalie Paley et Ida Rubinstein imposent la mode des tricots, des jerseys, des robes chemises aux manches brèves. |
Jeanne Millerand |
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